J'ai pas fait exprès, j'en ai vu 20 sur place, la flemme de créer un topic.
France 3-4 - Deux pianos d'Arnaud Desplechin Sans atteindre le niveau de ses meilleurs films, ce drame musical en deux mouvements distincts sur le retour du fils prodigue marque le retour en forme d'Arnaud Desplechin. Si le récit se perd un peu en route, François Civil y trouve son meilleur rôle. #deuxpianos
2 - Le Cri des gardes J'aime bien le cinéma de Claire Denis, la sensualité de sa mise en scène. Mais je ne suis jamais entré dans le rythme du #CridesGardes, trop théâtral et inégal sur le plan du jeu - face à Matt Dillon et Isaac de Bankolé, les nouveaux venus souffrent de la comparaison. Trop étiré.
2 - Coutures d'Alice Winocour Film plutôt raté sur le monde de la mode, avec des persos à peine esquissés, des dialogues mal écrits et le sentiment que personne ne joue dans le même film. Reste qu'Alice Winocour sait faire des images - le défilé final est très impressionnant.
4 - Le mage du Kremlin d'Olivier Assayas Adaptation très fidèle du romain de Giuliano Da Empoli, #leMageduKremlin décrit une fascinante galerie de personnages dans le monde pourri de la Russie post chute du rideau de fer. Si je suis moyennement convaincu par Jude Law en Poutine, Paul Dano, en revanche, est bluffant.
4 - In-I In Motion de Juliette Binoche Belle surprise que ce #iniinmotion, premier film de Juliette Binoche, doc sur la création en deux parties - les répétitions avec Akram Khan, puis la prestation en elle-même. L'épuisement puis l'extase. La beauté de la mise à nu. Le vertige de la danse. C'est long mais c'est beau.
Europe 4 - Histoires de ma belle vallée Beau doc espagnol sur un barrio de Barcelone à la lisière de la ville. Cela m'a fait penser à Nous d'Alice Diop dans la manière dont l'auteur redonne une dignité aux habitants oubliés, comme une transposition espagnole d'un livre de Pierre Bergounioux.
3 - Los tigres d'Alberto Rodriguez Pendant 1 heure, j'étais conquis par l'ambiance du film, le contexte très surprenant, la mise en scène des scènes sous-marines. Mais quand le thriller démarre, le film soudain s'accélère comme le coeur du plongeur et ça devient de moins en moins crédible. Dommage.
3 - La grazia de Paolo Sorrentino Du concentré de Sorrentino, soit un cinéma vulgaire de mâle blanc, conscient de ses effets et de sa supériorité culturelle et même juridique. Dans ce fatras interminable, des éclairs de génie - oui, l'Italien sait écrire de belles scènes comme la larme de l'astronaute. #lagrazia
4 - Burgonia de Yorgos Lanthimos Du torture-porn cinéphile par le sadique grec Yorgos Lanthimos. Mais un sacré ride, tout de même, avec des acteurs prodigieux (Jesse Plemons, Emma Stone), de la mise en scène grandiloquente qui te place dans une zone d'inconfort. Et cette fin bien Etrange Festival. #Bugonia
3 - Ballad of a small player d'Edward Berger Gros film de plate-forme, avec du fric partout, une belle photo, des effets. Mais bon ça raconte pas grand chose. Colin Farrell est bien (comme toujours), Tilda Swinton cachetonne (oui), Edward Berger en fait des tonnes et Macao doit être content de la pub.
2 - Franz d'Agnieszka Holland Original mais vain ce biopic du célèbre #Franz Kafka par Agnieszka Holland. La réalisatrice brise à plusieurs reprises le quatrième mur pour raconter la vie mais aussi la postérité de l’auteur. Cela donne un film kaléidoscopique assez fascinant mais trop long. L'acteur est bien.
2 - Ungrateful beings d'Olmo Omerzu #UngratefulBeings commence comme Aftersun, bifurque pour devenir du Ruben Ostlund. Les références sont lourdes, le film pas inintéressant mais exploitant mal son point de départ : comment l’Amour nourrit une jeune adolescente, au sens propre comme au sens figuré. La fin, hum...
4 - Six jours, ce printemps-là de Joachim Lafosse Joli film de Joachim Lafosse, qui, sur un argument minimaliste - une femme avec enfants emprunte la maison de vacances de l'ex-belle famille - dresse un très beau portrait de femme - magnifique Eye Haïdara. Cela manque peut-être un peu de "puissance". #sixjoursceprintempsla
Etats-Unis 2 - Jay Kelly de Noah Baumbach Dans la série, les films Netflix durent trop longtemps, je vous présente #JayKelly. Sur 1h40, pourquoi pas, même si tout le monde cachetonne et qu'une comédie pas drôle c'est toujours un peu embarrassant mais... 2h15 ? Pourquoi ne pas couper les scènes inutiles ? Qui valide ça ?
Amérique du Sud 5 - Nuestras terras de Lucrecia Martel Doc exemplaire de Lucretia Martel sur la mort d'un chef indigène et le procès qui s'en suivit. Il est question de vol des terres par les migrants européens à l'aide de la religion et du droit de propriété, de l'effacement d'un peuple, de sa négation. Fort.
Asie 5 - Two Seasons, two strangers de Sho Miyake J'ai beaucoup aimé ce bijou minimaliste, adaptation de 2 nouvelles de Yoshiharu Tsuge sur une scénariste qui cherche l'inspiration en voyageant. La première histoire est magistrale dans sa construction et de ce qu'elle dit de l'écriture. Cela rappelle HSS.
4 - Nighttime Sounds de Zhang Zhongchen D'où vient le réalisme magique chinois ? Premier film produit par Midi Z, Nighttime Sounds impressionne par ses visions poétiques et la beauté de ses scènes nocturnes. Le récit est un peu étiré et manque d'enjeu mais c'est beau la campagne chinoise éclairée aux néons.
3 - Her Heart Beats in its Cage de Qin Xiaoyu Portrait d'une mère-courage en Chine, emprisonnée pendant dix ans pour le meurtre de son mari violent. Le réalisateur évite la trajectoire doloriste, montre la complexité psychologique de son héroïne pour décrire un impossible retour en arrière. Pas mal.
4 - Morte Cucina de Pen-Ek Ratanuruang La vengeance est un plat frit et épicé dans #mortecucina du vétéran thai Pen-Ek Ratanaruang. Si le film étire un peu trop son brillant pitch, le charme de l'actrice principale et la cruauté du concept font le job. Cela donne très faim (de légumes).
2 - The Voice of Hind Rajab de Kaouther Ben Hania Je n'ai rien contre le projet du film, son urgence et la nécessité de rendre hommage à l'action du Croissant Rouge Palestinien. Mais beaucoup de mal avec le concept, entre fiction et doc, cette caméra qui bouge trop, bref son côté scripted reality. Désolé.
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