Forum de FilmDeCulte

Quatre outsiders – Garrett, Henry, Natalie et Dawn – sont soudainement projetés à travers un mystérieux portail menant à La Surface – un incroyable monde cubique qui prospère grâce à l’imagination. Pour rentrer chez eux, il leur faudra maîtriser ce monde (et le protéger de créatures maléfiques comme les Piglins et les Zombies), tout en s’engageant dans une quête fantastique aux côtés de Steve, expert fabricateur.

Y a des réalisateurs qui portent bien leur nom parce que c'est vraiment la hess ce film.

Le point de comparaison le plus évident serait The Lego Movie - même quête décomplexée de McGuffin à travers un pays imaginaire angulaire et ode à la créativité - et y a pas photo. A l'instar de l'autre adaptation de jeu vidéo récente qui a cartonné, Super Mario Bros, c'est techniquement soigné mais narrativement paresseux. Je n'ai jamais joué au jeu, je ne connais rien au lore, je sais vaguement qu'il est question de construction et même en néophyte, il est évident que le film n'exploite quasiment pas le concept du matériau de base au-delà de quelques références et utilisations superficielles pour se sauver de d'une succession sans liant de péripéties basiques.

La différence avec les deux films susmentionnés, c'est qu'il s'agit techniquement d'un film en prises de vues réelles donc avec des acteurs. Jack Black joue globalement le rôle de Jack Black, avec même des moments où ça chante gratuitement, Jason Momoa tire son épingle du jeu avec de l'auto-dérision à laquelle il nous avait pas habitué mais les trois autres "leads" (et vraiment, les persos féminins sont complètement sacrifiés) présentent des carences en charismes franchement handicapantes.

L'humour est bas de plafond de ouf. La mise en scène souvent à côté de ce qui pourrait être cool. C'est jamais honteux ou catastrophique mais c'est vraiment le vide.

Quant à la fameuse scène "Chicken Jockey" qui ne doit visiblement son succès qu'à son espèce de réappropriation rockyhorrorpictureshowesque par un public américain décérébré aux memes, j'étais surpris de constater à quel point ce n'était même pas une scène mais à peine un gag, cultifié au second degré.

Et le pire, c'est que contrairement à la mode des adaptations de franchises de super-héros, qui ont commencé avec des films réussis, mis en scène par des auteurs, on ne pourra même pas sortir le meme "fin d'Oppenheimer" quand cette nouvelle manne pour les studios deviendra à son tour le genre dominant, parce que ce dernier a toujours donné lieu à des films pourris.

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Il paraît que les enfants sont en folie lors de la séance ? Vrai ou pas ?

Pas à la séance de 11h20 en VO à l'UGC Ciné Cité des Halles ce dimanche.

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Ce qui est triste, c'est de voir à quel point Jared Hess a abandonné toute ambition artistique alors que Napoléon dynamite et Gentlemen Broncos étaient deux jolies comédie d'une belle singularité.

Merci Film Freak pour ce petit taquet juste avant ma séance…

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Je ne connais rien à l'univers de Minecraft. Au début j'ai été amusé par la voix-off quasiment hurlée de Jack Black, c'est tellement bats-les-couilles que j'ai aimé.

Mais assez rapidement l'humour forcé, les costumes criards, tout ce délire "nostalgique" auto-satisfait m'a fatigué. Y a quasiment pas un seul moment où l'émotion arrive réellement à poindre. A plus d'une reprise tu sens que Jack Black ne peut juste pas jouer le truc sérieusement, tout doit être surligné et en mode blague, usant.

Les vrais problèmes c'est que, nonobstant les héros humains sans véritable épaisseur, d'une part la carte de la créativité n'est guère exploitée - souvenez vous des gens qui se plaignaient de la non-exploitation des pouvoirs d'Ariadne dans INCEPTION, bah c'est un peu ça ici. T'as ce terrain de jeu insensé où ils ne font quasiment rien de vraiment imaginatif ou marquant.

D'autre part on en a que faire des habitants du Overworld. Certes les villageois sont mignons et les animaux marrants, mais on ne s'attache pas à eux et on s'en contrefiche que leur terre soit envahie. Investissement zéro. Surtout que la plupart des scènes d'action sont vidées de stress et d'enjeu par le needle drop musical "bon délire" au détriment d'un vrai score qui te porte.

Et puis même niveau mise en scène de l'humour je trouve pas ça carré. Y a plusieurs blagues où t'as l'impression que la chute est gâchée par un plan inutilement en mouvement alors qu'il devrait être fixe. Ajoutez à ça le tournage totalement fond vert avec son vieux soleil fade de studio et au bout d'un moment juste tu regardes à travers l'écran en faisant ta liste de courses.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste