Forum de FilmDeCulte

Exilée à Paris, Hua, une jeune professeur de Pékin, se lie d'une passion dévastatrice avec Mathieu, un ouvrier...

C'est bien gentil de faire de la récup' de cinéastes blacklistés par la censure dans leur pays, encore faudrait-il qu'ils aient un sujet à filmer. Passé une impro rupture assez épouvantable entre Corinne Yam (une révélation par ailleurs) et Patrick Mille au sommet de feu l'escalator des halles qui descendait à la fnac, on attend bien patiemment que Lou Ye essaie de nous faire avaler sa passion dévorante entre un ouvrier rebeu immature et délinquant de cité (Tahar Rahim, encore une fois impressionnant, qui joue le machisme comme une pathologie, là où son personnage pourrait n'être juste qu'antipathique) et une charmante étudiante littéraire Yuddi-style... Ye, qui tourne caméra à l'épaule à l'arrache toujours dans le cinoche lance des pistes peu convaincantes: les personnages au début baisent partout comme des lapins, addiction sexuelle à la Shame? Non, c'est cadré serré, et ça ne sert qu'à faire traiter la nana de salope genre une bonne dizaine de fois. Cours magistral sur le féminisme à la fac, émancipation de la femme? Raté, on revient toujours à la case départ. Virée dans le Paris marginal et ses travailleurs précaires vivant de petits délits? Rottiers et Lespert sont dans le casting, mais clairement sous-exploités. Errances clandestines, manque de substance, du vide sous cloche, qui ne vaut que par son couple d'acteurs.
2/6

Il parait que les dialogues sont nuls. Sinon, tu as vu Shame ?

Ah ouais c'est sûr que les "Hey mais grosse pute en fait t'es qu'une salope!" à foison ça surprend. Shame dimanche.

Ah?

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Et bien plutôt une bonne surprise, passée l'introduction catastrophique.

Je trouve que le film raconte quelque chose de son personnage féminin, à la fois ici et nulle part, avec Pékin filmé comme la banlieue de Paris, où la lutte des classes et des sexes est inversée riche chinoise cultivée/pauvre français teubé. Les scènes de sexe sont hyper répétitives par contre, et il faudrait dire à Lou Ye que la levrette n'est pas la position Ultimate...

3-4/6
Je vais interviewer l'actrice fissa.

Il est derrière elle

Sodomy FTW.

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Mouais, rien ne l'indique.

Bruises

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Oui, c'est pas faux, mais bon, la fille est très belle, Rahim est pas mal, mais les scènes sont pas très "bandantes", j'aime beaucoup par contre les scènes après coït. Et les transitions. Il est fort pour les transitions dans ses récits, l'ami Lou Ye.

Je trouve le couple très bien. Les seconds rôles par contre... Le film aurait gagné à durer vingt minutes de moins - l

Plutôt bien aimé aussi. Je voulais voir le film surtout pour Tahar Rahim qui est extraordinaire de naturel (en même temps, pour l'avoir rencontré plusieurs fois en vrai, il est assez proche de ses personnages, il a cette même façon de parler un peu enfantine, ce mélange de douceur et d'agressivité). Et au final l'histoire d'amour est quand même très belle car très brute sans chichi, c'est juste la rencontre de deux corps comme ça, ils ne partagent rien ou presque. On ne sais pas pourquoi ils s'aiment mais ils s'aiment et c'est tout. Lui est très touchant dans cet entre-deux entre une puérilité romantique (le mélange du sang) et une violence contenu et machiste, elle est juste passive, sous le charme de cet homme qui la prend. Et il y a une espèce d'osmose que le jeu de collision des deux mondes (Paris/Pékin, et la lutte des classes évidentes) rend pas inintéressant. Et puis j'aime bien ce filmage cash sans fioritures avec une espèce de marge d'improvisation. Ca va bien au film.

Après les scènes de cul sont absolument nuls, ultra répétitives (et y a pas de levrette, c'est surtout du missionnaire et oui j'ai lu que Rahim voulait pas se faire filmer le cul donc il devait rester très serré), ça s'étend trop sur la fin et le personnage de Lespert est insupportable (et effectivement les dialogues à base d'enculé et de fils de pute sonne étrangement faux).

3.5/6

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CroqAnimement votre