Forum de FilmDeCulte

Nous sommes en 1988, et Melo, petite ville uruguayenne à la frontière brésilienne qui survit essentiellement de la contrebande, attend fébrilement la visite du pape Jean-Paul II. Les médias annoncent des centaines de visiteurs, des milliers de pèlerins en quête de nourriture, boissons, drapeaux, souvenirs, médailles commémoratives... Beto, notre héros, pense avoir trouvé la meilleure source de revenus, des toilettes publiques où les pèlerins pourront venir se soulager. Mais avant de pouvoir construire ses toilettes, et malgré l'hostilité de sa famille, Beto va devoir multiplier les allers-retours de plus en plus risqués à la frontière, sur son vieux vélo, pour passer des produits de contrebande...

Sélectionné à Un certain regard 2007 et co-réalisé par le chef op de Meirelles sur La Cité de dieu, je m'attendais avant tout à du bon coeur à l'arrache, mais avec un pitch rigolo. Je trouve.

C'est avant tout super bien foutu visuellement, et là tu ressens la patte Charlone (chef op ici aussi). La mise en scène tient bien debout et la photo est vraiment belle. Dans la façon de peindre la terre et le ciel (oui rien que ça) de l'Uruguay ou de croquer les visages, c'est souvent beau et fort.

Après, le scénario se traine quand même beaucoup sur son refrain social un chouille mollasse qui tourne en rond. Mais les vingt dernières minutes sous influence néo-réalisme italien sont très belles, avec un gus perdu qui se trimballe avec sa cuvette de chiottes dans la foule. Oui je sais comme ça c'est pas super bien vendu. Là, l'émotion perce enfin, et bien.

A la caisse, j'ai demandé une place pour "Les toilettes del papa siouplait". C'est sorti tout seul.

4/6

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Doll, it's a heartbreaking affair