Forum de FilmDeCulte

Nora Hamzawi, une comique qui officie notamment dans Quotidien. Assez étonnant de la retrouver là.

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CroqAnimement votre

C'est une réaction bien forte pour un extrait qui n'a RIEN. Je ne COMPRENDS PAS le choix de cet extrait pour vendre/présenter le film.

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Oui sans doute exagéré mais justement c'est tellement vide, tellement drame français 2 pièces/cuisine que ça me hérisse le poil direct (et j'aime bien Macaigne mais je le trouve pas bon dans l’extrait).

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CroqAnimement votre

C'est quand même très agaçant de caricature parisianisto-centrée.

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N'écoutez pas Film Freak

Ouais j'allais dire, ça fait vraiment caricature du "cinéma bobo-parisien".

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C'est marrant cette expression que j'entends souvent. Il y en a tant que ça, des drames français 2 pièces/cuisine ? J'ai du mal à citer réellement quelques titres. Celui qui me vient tout de suite à l'esprit c'est La Séparation, de Christian Vincent, qui est un très beau film justement.
(Je me doute que c'est "juste une expression", mais j'ai l'impression qu'elle caricature un genre qui n'a justement jamais existé)

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Ben disons que c'est surtout des moments dans des films. Des moments de couples qui s'emmerdent et qui s'engueulent dans leur cuisine ou leur appart. C'est parodié plutôt intelligemment (alors que j'aime pas le film) dans Le redoutable. Après oui c'est une expression fourre-tout pour décrire un cinéma parisiano-bourgeois qui se regarde le nombril. Le cinéma de Garrel n'est quasiment que ça par exemple et pour le coup j'aime souvent beaucoup. Mais là c'est juste caricatural.

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CroqAnimement votre

Extrait qui est à l'image des derniers films d'Assayas, d'une platitude infinie.
Le mec est réputé pour ça mise en scène mais fait bouger sa caméra l'épaule n'importe comment et les acteurs ne sont pas bons...

C'est surtout dialogué avec la bite. C'est horrible à quel point il n'y a aucune fluidité.



Bof. C'est le genre de niveau culturel que tu trouves dans toutes les villes de France chez les yuppies et affiliés.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

La bourgeoisie française n'a pas toujours le monopole du kitchen sink, terme qui désigne aussi un mouvement anglais au coeur duquel on trouve plutôt la classe ouvrière. Le deux pièces est une précision supplémentaire c'est vrai.

ça a l'air très théâtral, limite en mode Le prénom, mais il y a un côté possiblement satirique qui me rend curieux pour une fois avec Assayas.

Comme tout le cinéma français. J'en peux plus de ces acteurs qui se croient en train de jouer du Marivaux alors qu'ils campent une institutrice ou un camé.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Revois Mektoub my love.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

J'avais invité Serge Bozon dans mon lycée une fois (on s'en fout mais ça permettra à Castorp de pester contre le parisianisme et de le conforter dans ses positions) et il avait ressorti sa théorie selon laquelle le cinéma français procédait de deux inspirations différentes si je me souviens bien, Cronenberg et Pialat, ce qui est assez osé mais toutes les théories, en particulier non-scientifiques, peuvent se justifier facilement au moyen des exemples que l'on se choisit après tout.
Mektoub, cependant et même si je ne l'ai pas vu, doit sans doute tomber du côté de cette tradition qui procède de Pialat, qui si elle ne rechigne pas sur le drame en appartement, n'est pas dans une diction que l'on appelle "théâtrale".
Mais Castorp a raison en disant qu'une bonne partie du cinéma français, et surtout une partie qui se revendique (plus ou moins consciemment) d'un naturalisme à la Pialat, tombe dans l'écueil de la surrécriture et de la théâtralisation. Ce qui ne serait pas un problème si les dialogues étaient très bon en fait mais parmi les nombreux problèmes qui grèvent le "film naturaliste français" dont on pourrait faire une liste interminable, il y a souvent l'incapacité d'écrire des dialogues qui ne soient pas banals en voulant être naturels, ce qui donne un truc ultra-artificiel.
Récemment, on a droit aux pubs en gros pour le nouveau roman de Christine Angot avec un extrait qu'on peut lire en attendant le métro, je suis sûr que son objectif est d'être sincère, naturel, mais c'est juste nul et d'une banalité affligeante. Même problème (sans repartir en guerre contre Angot vu qu'on sait tous que c'est nul depuis 10 ans au moins).
Le problème du cinéma français, c'est qu'il consiste souvent en une surestimation des affects banals, pour faire court et pas clair. Il y a pas d'idée que la vie, c'est juste la vie, la maladie, c'est la maladie, etc.

Pourquoi je pesterais contre le parisianisme ? C'est le truc le plus ennuyant du monde (les salons, Brrrr), et je n'en ai absolument rien à foutre.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Tu l'as fait au sujet de Sylvain Tesson, écrivain parisianiste ET misanthrope à tendance écologico-apocalyptique de droite donc bon, dont les ventes doivent dépasser largement les cercles parisiens.
Parenthèse au sujet de Tesson, qui a été une obsession malsaine de deux trois jours pour moi : je me suis rendu compte qu'il avait non seulement écrit Dans les Forêts de Sibérie, mais qu'il avait filmé son séjour en Sibérie en même temps (ce qu'il ne mentionne à aucun moment dans son récit - il pourrait au moins dire parfois qu'il filme quoi), ce qui a donné lieu à un documentaire. Le récit a été adapté plus tard en film de fiction. C'est merveilleux comme il a pressé le citron et comme l'escapism tendance voyage marche aussi bien en livre qu'à la télé).