Forum de FilmDeCulte

Au Moyen-Age, dans une ville allemande où règnent la méchanceté, la jalousie et l'avarice... Les rats envahissent soudain les sous-sols, puis les maisons, mangent la nourriture et volent les bijoux. C'est alors qu'un mystérieux personnage, joueur de flûte, surgit de nulle part et propose ses services aux habitants, promettant de les débarrasser des rats en échange d'une récompense...

Cauchemar animé entre cubisme et expressionnisme, Krysar est une tuerie qui réveille son conte teuton pour en faire un vrai petit film d'horreur grouillant de rats jusqu'à la dernière perversité



... séquence par ailleurs géniale, et un joueur de Hamelin quelque part entre zombie d'Ossorio et traits de la Mort. Le film est réalisé en stop-motion, à partir de poupées en bois et de vrais rats, le tout porté par une direction artistique unbeliebubble, ville mécanique et corrompue, biscornue et tournant sur elle-même, buvant son sang jusqu'à se dévorer. Du sublime zarbi.

6/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

Je suis intrigué au plus haut point.

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wow

JE VEUX VOIR CA

faut que tu me files d'une manière ou d'une autre!!!

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Je vais voir comment mais ça me semble très très faisable, je vous tiens au courant

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Doll, it's a heartbreaking affair

Ah oui, je veux voir ça !

Moi aussi j'en veux!

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I can feel my thoughts are circling like vultures do

Ca va tourner

*et vous pourrez tous ajouter un ouais bof...3/6*

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Doll, it's a heartbreaking affair

Nan moi j'aime déjà à la folie. Mais ça me dit vraiment quelque chose et c'est totalement le genre de trucs que regardait l'un de mes frères quand j'étais petite. J'ai été maltraitée.

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I can feel my thoughts are circling like vultures do

c'est svankmajerien en diable et j'ai lgtps eu un projet fantasme autour du joueur de flûte... donc a priori je suis à fond

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Ca m'a donné grave envie en tout cas alors que ça fait un bout que je tourne autour dudit Svankmajer sans y avoir jeter d'yeux. Wishlist.

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Doll, it's a heartbreaking affair

le Alice de Svankie est pour toi, mec.

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Jamais entendu parler.

JE VEUX voir ça moi aussi!

*maybe in another life*

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Il viendra pas de moi en tous cas, j'ai trouvé ça absolument magnifique, d'une poésie morbide et baroque à chaque instant. La référence à l'expressionnisme allemand possède une présence gigantesque mais jamais étouffante, c'est extrêmement bien assimilé par le cinéaste. Idéologiquement il y a la rage toujours présente de l'école éphémère que l'on nomma l'école du printemps de Prague, la même haine irrévérencieuse. Un film bien encré dans l'histoire cinématographique de son pays, de plus qu'on connait l'importance du cinéma d'animation en Tchécoslovaquie... Bon après je sais pas si c'est meilleur que du Svankmajer, j'en ai rien à foutre, Jan et Jiri déchirent tous les deux, c'est du pur bonheur.

5/6

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Et là je me rends compte que je n'ai pas encore remercié (publiquement)Blissfully pour ce cadeau de Noël qui m'a beaucoup touché. Et que j'ai apprécié au plus haut point. En gros j'approuve sa critique à 100%. 6/6

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Un film extrêmement captivant et visuellement éblouissant, alors même que l'ensemble est dérangeant et âcre. Se regardant comme un conte aux trois parties distinctes et ne se cachant pas d'être une fable traditionnelle (la simple et efficace voix-off du début l'affirmant sans détour), Krysar joue surtout - et c'est sans doute son seul point faible - sur une littéralité métaphorique un brin grossière qui ne gène toutefois nullement le plaisir malsain que procure cette balade dans les tréfonds de la pourriture humaine.
A cela s'ajoute évidemment positivement le parti-pris de l'irréalisme/expressionnisme issus des décors cinématographiquements 10-20's germaniques, des personnages en bois et des rats, réels ou animés. La douce et baroque oppression qu'exercent tous ces protagonistes, que seul un langage constitué d'onomatopées à proximité du microphone nous lie, file le coton sans à aucun moment dégouter.
C'est bien la grande force de Krysar que de ne jamais sombrer dans sa propre folie et de conserver un premier degré (il y a, à mon humble avis, peu d'ironie dans le film) qui se tient à son challenge ardu, certainement relevé par une mise en forme et une musique absolument remarquables.
Un exercice largement abouti où il ne faut toutefois pas chercher à aller plus loin que ce que l'on voit à l'écran. Je serai curieux de voir d'autres oeuvres du monsieur et notamment ce film sensé sortir à la fin de l'année, 20 après son dernier essai.

4,5-5/6