Forum de FilmDeCulte

Oui il ont leur place, mais ça donne un côté cheap très Les clés de bagnole à l'ensemble. Et ce n'est pas un compliment.



Il surjoue tellement bien tu veux dire... Je l'aime bien hein, mais bon.

En quoi c'est cheap? La forme est quand même bien soignée, quelque part entre l'élégance des films noirs avec leurs intrigues tarabiscotées et la décontraction hollywoodienne à la Joel Silver. J'ai bien aimé ce mélange assez rafraîchissant.


Il a beaucoup de fans ici, et même Pandi a eu un ticket avec lui...

Il a une bonne carrière de merde, heureusement qu'il a relevé la tête y a 2/3 ans.

Je gardais un excellent souvenir de la vision en salles, mais force est de constater que la révision avant The Nice Guys fait un peu mal. L’intrigue est vraiment faible, et si le regard désabusé sur L.A. et le monde du cinéma est pertinent et drôle par moments, je trouve les dialogues et situations vraiment sur-écrits, et donc usants à la longue bien que cela fasse mouche de temps en temps.

3/6

The Fall from Grace.

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We'll get throught this. Together.

Revu pour la jenesaiscombientième fois afin de le faire découvrir à un pote et sah quel plaisir.

Quel plaisir de voir un scénariste retrouver son mojo and then some.
C'est quand même un gars qui déboule semblablement fully formed en vendant son premier script à 25 ans qu'il ose écrire avec des didascalies genre :

EXT. POSH BEVERLY HILLS HOME — Twilight

The kind of house that I’ll buy if this movie is a huge hit. Chrome. Glass. Carved wood. Plus an outdoor solarium: a glass structure, like a greenhouse, only there’s a big swimming pool inside. This is a really great place to have sex.

Mais en vrai, cette personnalité, ce style, bien qu'il transparaisse par moments dans les films qu'il écrit pour les autres (notamment les répliques de The Last Boy Scout), trouvera, quelque peu inévitablement, enfin un véritable exutoire directement dans le texte de son premier film en tant que réalisateur.

La voix off de Kiss Kiss Bang Bang, dans sa distance méta, pourrait faire rouler des yeux (et certains bons mots et autres gags visuels à base d'arrêts sur image et d'inscriptions à l'écran font très "2005", un peu comme quand on revoit Scream aujourd'hui après tous les films conscient d'eux-mêmes qu'il a inspiré) mais elle est constamment ludique, sans pour autant désamorcer le sérieux de l'intrigue bien alambiquée à la Chandler dont j'apprécie toujours les twists and turns, notamment lorsqu'ils accouchent d'une résolution bien noire dans le fond.
Et puis quel meilleur narrateur que Robert Downey Jr.?

Quel plaisir de voir des acteurs retrouver leur mojo aussi.
Le retour de Black après avoir disparu pendant près de 10 ans se fait dans un film qui donne la part belle à deux oubliés, Downey Jr. qui n'avait pas encore fait de son image cynique un fond de commerce et qui se fait ici la parfaite voix de Black, ce dernier contrebalançant cette arrogance en faisant du protagoniste un loser de voleur à la petite semaine ici, et mon pote Val Kilmer, impérial en détective gay loin des clichés et dominant de ce buddy movie unissant un pro et un amateur. Le delivery de chacune de ses répliques est simplement parfaite.
Les fans de The Nice Guys ne cessent de réclamer une suite (et je signe aussi) mais moi, ce sont ces personnages-là que je surkiffe et que je pourrais suivre jusqu'au bout du monde. Tout l'échange qui suit "I peed on it", j'avais encore les larmes aujourd'hui.
J'adore Michelle Monaghan ici, elle n'a jamais été aussi charmante, aussi drôle et aussi douée que dans ce film, sa révélation (avant une carrière franchement pas ouf), mais si je devais pinailler, je dirais qu'elle est trop jeune (28 ans) et inconnue (comparé aux deux autres) pour le rôle d'une actrice de 34 ans qui a loupé le coche.

Mais ça n'empêche pas le film d'être une ode désenchantée au genre, témoignant de tout l'amour que porte Black à ses origines littéraires les plus pulp.

Quel plaisir aussi de voir un scénariste passer derrière la caméra et s'avérer tout aussi adroit dans la mise en scène et l'image.
Le film ne se contente pas d'être beau (et il l'est, capturant notamment quelque chose de la night scene clinquante factice de LA), son découpage atteste d'un timing comique nickel et même "l'action" est correcte (même si on aurait jamais pu se douter du banger absolu que serait Iron Man 3 à ce niveau).

Enfin bref, je t'aime, film.

Il n'avait pas vraiment marché à l'époque, ce qui explique sans doute pourquoi Black a mis à nouveau 8 ans avant de refaire un film et rebelote avec The Predator mais on verra enfin son nouveau l'an prochain...sur Amazon. Malheureusement, point de Downey Jr, Kilmer, Gosling ou Crowe cette fois, ce sera Mark Wahlberg (qui remplace justement Downey Jr.) dans une nouvelle adaptation de la série des Parker de Donald Westlake.

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Pas revu depuis The Nice Guys, mais je pense que j'aimerais toujours malgré l'impression de voir une sorte de prototype/brouillon. J'avais adoré à l'époque, mais maintenant tout l'aspect "premier film branchouille qui force le décalé" me dérangerait un peu plus (Protocop, le brisage de 4eme mur...).

Le pote à qui je l'ai fait découvrir aime beaucoup The Nice Guys et a trouvé celui-ci moins bien.

Moi j'adore The Nice Guys mais je le trouve plus comique et moins touchant.

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