Marlo a écrit:
Oui bien sûr mais le parti communiste reste un parti de demeurés illuminés. C'est quand même incroyable que ce parti ait pu traverser la seconde moitié du XXe siècle ni vu ni connu, tout en défendant les pires régimes de la planète. Mélenchon a aussi hélas cette tendance-là. Onfray a eu raison de pointer ça chez Ruquier.
Ouiiiii j'ai rattrapé Onfray hier soir (et j'ai commandé son bouquin sur Camus d'ailleurs).
Je connais mal les communistes. Je pense que le parti s'est pris les pieds dans le tapis un nombre incalculable de fois, mais je trouve les sympathisants plus évolués et moins sectaires. Ceux que j'ai pu rencontrés ont parfois jusqu'à la détestation de leur propre parti, pour leurs prises de positions internationales.
Sur Mélenchon en revanche, je pense qu'Onfray a été trop vite. Je me souviens très bien de cette période où on n'interrogeait Mélenchon que sur Cuba, Chavez et le Tibet - peu importe ce qu'il pouvait dire sur la Grèce, l'UE ou le retraite à 60 ans. A chaque fois on l'obligeait à condamner, et il refusait de le faire sur sommation. Il voulait nuancer... et il passait chaque fois pour un type hypocrite, qui à l'image de la franc-maçonnerie, n'ose pas dire ce qu'il est ni ce qu'il pense. Sa phrase "non, je ne dirais pas que Cuba est une dictature", n'est pas la même chose que "non, Cuba n'est pas une dictature". Je m'en souviens bien, parce que c'est le moment où j'étais hyper déçu du bonhomme, et que je commençais à m'en désintéresser. Et puis il a été invité deux ou trois fois à Arrêts sur images, et il a pu développer la nuance (3 émissions de 90 minutes, l'une face à Attali, une autre face à un économiste, et la dernière face à Todd). Et c'était très intéressant. Mélenchon est sur un fil, parce qu'il a tendance pour Cuba à condamner les USA en premier pour l'embargo, mais il a déjà dit plusieurs fois que le régime castriste n'était enviable pour aucun pays du monde. De même pour Chavez, qu'il a contredit sur Kadhafi, aveuglé qu'il était pour le coup par son anti-américanisme primaire. Et pour le Tibet, c'est sa laïcité farouche qui confine parfois à l'intégrisme, qui peut lui faire prendre des raccourcis injustes. Onfray a raison sur ces trois points en disant qu'il n'est pas un apaisé, qu'il y a trop de violence à ne pas vouloir se conformer... pour autant le transformer en fan de Chavez ou de Castro, c'est le genre de raccourci facile à la Apathie...