Forum de FilmDeCulte

J'ai toujours adoré ce film, que j'avais vu deux fois au cinéma à sa sortie en 1997. Cru, forcément, même si pas autant qu'on a bien voulu le dire à l'époque (concrètement, on ne voit aucune pénétration, aucune érection, juste quelques corps nus dans des positions pas toujours très confortables), le film de Labruce est surtout une très belle description d'êtres humains rejetés aux portes de la sociétés, dans un "no man's land" à l'intérieur même de Los Angeles (très beau portrait de la ville, assez 70's dans le visuel) où seuls entrent les hommes intéressés, mais dont les espoirs, les rêves, les émotions sont encore vivaces. Il y a quelques petits moments de pure magie dans ce film, de pure grâce : une larme qui coule sur la joue d'un homme, un autre qui refuse de se faire embrasser, un prostitué qui joue dans une baignoire avec son enfant (hommage à Warhol)... Puis il y a les deux personnages principaux, qui se cherchent et finissent par se trouver sur fond de soleil couchant. Puis il y a énormément d'humour : les deux qui courent sur la plage, les "move, move" de LaBruce, les gags récurrents sur le nom de Jurgen Anger, le client qui se masturbe sur les pages du magazine "Amputee Time".
5/6

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
(168 pages, 14.00€)
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J'avais surtout aimé la façon dont Bruce La Bruce abordiat des sexualités extrêmes de façon ludique, sans l'habituel pesant sérieux en la matière.

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There is no such thing in life as normal