Mr Degryse a écrit:
Quasi tous les hôpitaux de France subissent des infections nosocomiales par des bactéries résistantes qu'ils ne réussissent pas à éradiquer. ( nettoyage, antiseptique, gel antibacterien, etc ne suffisent pas)
7 % des patients en moyenne. 800 000 par an. Mais certains établissements hospitaliers sont à 3% et d'autres à 15% (il existe un classement national). Deux tiers des maladies sont contractées lors de traitements pour une maladie urinaire (personnes âgées), une maladie de peau ou une opération.
Pourquoi les blocs opératoires ? Trois raisons :
- le bloc est surutilisé pour être rentabilisé au maximum. Du coup, des procédures de nettoyage insuffisantes ou omises faute de temps et de personnel
- pas assez de personnel durant l'opération (par exemple, une seule infirmière). Mêmes conséquences.
- pas de suivi post opératoire décent, économie de temps de chirurgien par patient. Du coup, des maladies nosocomiales qui aurait été gérables si elles avait traitées précocement ont le temps de déborder les défenses immunitaires et tuent le patient.
C'est commode de dire que l'abus d'antibiotiques génère inéluctablement ces souches résistantes, et qu'en somme, c'est comme la pluie ou les films de super-héros, il faut faire avec. Mais une maladie nosocomiale est avant tout une négligence de l'établissement hospitalier. Le cas terrifiant que je rapporte n'est que ça : une succession de négligences. Et ça c'est en France, le pays qui a probablement le meilleur système de santé au monde. Aux états-unis, où le système de santé se porte à peu près comme la ville de Détroit, les maladies nosocomiales font des ravages. Bien sûr, les médias US continuent d'en parler comme d'une catastrophe naturelle sans coupable (
superbug).