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En 1943, au prix d'une opération risquée, un groupe de résistants d'un maquis des Cévennes réussit à libérer de leur prison douze condamnés à mort. Une fois en lieu sûr, il s'avère que, parmi les évadés, il y a un homme de trop. Tandis que les Allemands sont sur leurs traces, les chefs du maquis se demandent ce qu'il faut faire de cet inconnu.

Improbabilité totale de voir Harry Saltzman, producteur des neuf premiers James Bond, au générique de ce film et en même temps, ça confirme que l'imparfait Compartiments tueurs était une excellente carte de visite pour assurer à Costa-Gavras des projets plus ambitieux, toujours inscrits dans le genre.
Néanmoins, si l'affiche renvoie à des films de men on a mission à la Les Douze Salopards et que le pitch laisse supposer un high concept plein de mystère et de suspense, l'homme de trop en question est rapidement identifié et même si son identité reste trouble, l'intrigue ne réside pas véritablement autour de sa potentielle trahison, se servant de ce postulat de départ comme d'un prétexte pour dresser un portrait de la résistance.

Alors on n'est pas dans du drame tragique façon L'Armée des ombres, mais Costa-Gavras, adaptant un roman, parvient à capturer en creux un quotidien des maquisards par le biais d'un road movie à la lisière du film d'action, qui commence avec une opération d'évasion nerveuse et se termine avec un face-à-face désespéré avec l'armée allemande, conservant entre les deux une tension constante, semblant ne jamais se poser alors même qu'une grande partie du film se passe dans un refuge des montagnes vers lequel on retourne sans cesse.

Il y a donc une certaine sécheresse narrative malgré ces quelques morceaux de bravoure (comme aussi un braquage central qui tourne à la fusillade) qui se retrouve transcendé par une relentlessness formelle.
J'ai vraiment été agréablement surpris par ce rythme soutenu, infusé jusque dans les plans eux-mêmes par une mise en scène animée d'une énergie cinétique, dansant autour des personnages, se frayant toujours un chemin ça et là, osant des effusions de style en frisant le sol en contre-plongée ou en débullant soudain (et parfois des errements, comme ces arrêts sur image moches).

Cet étalage de vigueur pourrait n'être qu'agitation pour garder l’œil éveillé mais illustre bien l'idée derrière cette tranche de vie d'un groupe de résistants, que c'est une vie brève et sans répit, et que l'individualisme d'un homme préférant se tenir à l'écart d'un camp comme de l'autre caractérisé par la mort n'est pas forcément condamnable ni la résistance automatiquement vertueuse.

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Je ne le connais pas celui. Hop whislist direct !

Ca vaut pas ses gros morceaux mais ca reste très recommandable. Sa grosse valeur ajoutée, c'est son casting. J'aime beaucoup le Bruno Cremer de l'époque (excellent chez Boisset aussi).

Et bien j'ai trouvé cela admirable.Tendu.On ne voit pas le temps passer. Un casting incroyable. Et surtout aucun manichéisme. Le film n'a pas dû aimé par les résistants de salon. La guerre même chez les résistants est parfois sale.

Découvert par hasard, j'avais adoré. Surpris qu'il ne soit pas plus connu.

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CroqAnimement votre

Bon allez, je l'ajoute à 2025, en plus de Section spéciale (et de son dernier ?), et j'aurai fait l'intégrale.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Voilà ce qui se passe quand on poste ses avis.

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Section spéciale, c'est meme kiff que celui-ci. Meme époque, meme style et qualité similaire. Films très proches.

Prévu de le voir à la Cinémathèque mercredi prochain. Et ceux entre les deux avant.

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L'aveu c'est un incontournable.

Je crois que je l'avais déjà évoqué mais je me suis listé une petite sélection de sa filmo : ses six premiers (Compartiment tueurs, 1 homme de trop, Z, L'Aveu, État de siège, Section spéciale) + Missing + Music Box.

Vu Mad City, Amen et Le Couperet à leur sortie.

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Je valide tout ce que t'as mis. Bon après, tu tapes dans les classiques. Clair de femme, c'est bien aussi avec le duo Montand/Signoret.

Il est coincé entre Section spéciale et Missing donc peut-être que peut-être.

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