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MessagePosté: 27 Fév 2007, 22:20 
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Matou miteux
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Inscription: 05 Juil 2005, 13:48
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Localisation: From a little shell, at the bottom of the sea
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Japon, 17ième siècle. Le samouraï Tsugumo vient se présenter à la demeure du clan Lyi. Il veut se faire Hara-kiri. Mais le maître des lieux essaie bien de l'en dissuader. Tsugumo livre alors dans un récit les vraies raisons de son geste...

Un chambara qui donne l'occasion à Kobayashi de tourner autour du code Bushido et de ses ambiguités, de faire la description minutieuse d'un ordre moral tout en se glissant dans ses coulisses, avec le récit en flash-back d'un ronin et son chemin vers le seppuku. La narration est austère à mort (des sabres se croisent-ils avant 1h de film?) et il te faudra t'accrocher fort sur la corde pour tenir les 30 premières minutes de storytelling à genoux sur le tatami avec la voix des profondeurs de Tatsuya Nakadai. Le reste est un festin formel à tomber à la renverse (expression qui, visualisée, est quand même complètement con), la géométrique des cadres, la mise en scène dansée des combats dits des chignons (surtout celui des herbes au vent), la lumière - vu peu de choses aussi fortes ces derniers mois. Mes quelques réserves sont plutôt d'ordre émotionnel (c'est très sec).

5/6

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MessagePosté: 27 Fév 2007, 22:26 
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Antichrist
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J'ai pas trop aimé, justement à cause de l'absence réelle d'émotion.


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MessagePosté: 27 Fév 2007, 22:29 
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Matou miteux
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Localisation: From a little shell, at the bottom of the sea
Karloff a écrit:
J'ai pas trop aimé, justement à cause de l'absence réelle d'émotion.


Tu as vu sa Condition de l'Homme de 9 heures?

*ça fait quand même 3 Cléopatre ou 9 Dumbo*

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MessagePosté: 27 Fév 2007, 22:32 
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Antichrist
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Nope... Par contre sur la qualité formelle, hélas, j'ai le souvenir d'une VHS raturée donc bon..


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MessagePosté: 27 Fév 2007, 22:39 
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Matou miteux
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Localisation: From a little shell, at the bottom of the sea
hal5 a écrit:
Ca j'aimerais bien. Tu l'as vu ?


Non, j'avais vu que Kwaidan de Kobayashi. C'est juste que les 9 heures me font peur et que le label chef d'oeuvre indéniable suffit pas à me pousser.

hal5 a écrit:
Sinon est-ce que tu as vu l'intro du film par Christophe Gans ? Il parle d'un ciné que je connais bien à Nice. 8)


C'est ce que je me suis dit *réaction de suburbo-parisien qui pense que forcément y'a qu'un ciné par ville en province* et j'ai écouté ça, comme toujours avec Gans c'est très intéressant.

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MessagePosté: 28 Fév 2007, 00:11 
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Inscription: 18 Aoû 2005, 21:23
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Ouais c'est très sec, mais émotionnellement, c'est justement le genre de truc qui me parle ! Maousse claquasse en ce qui me concerne.

Et faut que je trouve un créneau pour LA CONDITION DE L'HOMME... Pas gagné, ça !


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MessagePosté: 28 Fév 2007, 01:15 
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Inscription: 11 Aoû 2005, 11:13
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Dans le style chambara de Kobayashi je prefere très nettement Rebellion, c'est moins sec emotionnellement parlant. Et puis Mifune est énorme dedans.


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MessagePosté: 28 Fév 2007, 07:18 
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Inscription: 18 Aoû 2005, 21:23
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REBELLION a une structure plus classique, donc émotionnellement le chemin est plus "naturel". Perso j'adore les deux et j'ai pas du tout envie de les classer.


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MessagePosté: 09 Sep 2008, 22:12 
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Inscription: 03 Fév 2008, 23:10
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Localisation: bah un cimetière, tiens...
Revu recemment.

Incroyable de maîtrise et de gestion de l'espace, ce huis-clos quasi-immobile dans un temple joue à merveille avec les lieux et les déplacements.


A cet égard, trois scènes, trois utilisations du même lieu forment trois superbes illustrations des rapports de forces:

Dans la première, le jeune ronin se trouve acculé et l'espace se referme sur lui. Dans une autre, le samurai aguerri distribue les positions (jusqu'à cette plongée qui se centre sur lui et ce plan où il arrête tout le monde) appelle ses exécuteurs et exécutants, qui se retrouvent absents à un endroit ou un autre. C'est ici et à ce geste qu'on sent que le film bascule et que c'est le ronin qui dirige la scène. On voit ainsi lentement la tension se mettre place et le clan perde prise sur les événements.

Dans la troisième scène de ce lieu, c'est encore ce Ronin qui dirige, mais cette fois en occupant tout l'espace. Le rythme du film a changé et le personnage prend toute son ampleur. Il lave l'honneur de son gendre en reprenant la place de tous ceux qui l'avaient acculé.

Tout le reste est du même acabit : les scènes, le jeu sur les rythmes, les passages de la trame principale aux récits des personnages, Kobayashi dirige à merveille ses temps et espaces pour offrir à son spectateur une drame dune grande qualité plus qu'un véritable film de sabre.
Harakiri, est donc un festin formel à tomber à la renverse (ça m'a plus cette expression), une mise en scène unique des rapports de forces dans une situation. C'est de plus une narration exceptionnelle au service d'un drame qui met lentement beaucoup de choses en jeu.



Aussi, ces rapports de forcent se retrouvent eux-même un jeu autour d'un phénomène singulier, le seppuku ou Hara-kiri, retourné de manière à servir de prétexte à une histoire de vengeance, œuvre sociale et déconstruction d'un mythe d'envergure.

Là encore tout est poignant de la critique de la politique des Tokugawa à la vie de ces samurai, du drame social à la vengeance. Ce à quoi il faut ajouter une interprétation sublime et un Tatsuda Nakadai au sommet de son ampleur (Hoho! à prononcer avec une voix grave et légèrement sarcastique).

Si dans le style tout donne à ce film de sabre qui ne ressemble aucun autre une remarquable efficacité dans la démonstration, on (enfin je) regrette que l'histoire semble sous prétexte de nuance sans doute limiter la portée de la thèse.
Ainsi, le ronin, après une scène de combat époustouflante ne tue que 4 adversaires, ce qui me semble, même si un massacre n'aurait pas été crédible, un peu léger en comparaison de la place et l'envergure qu'avaient pris le personnage. Et surtout, le plus fort des samurai adverses se fait malgré tout Seppuku, signe que cet honneur du samurai, s'il est pratiquement toujours comédie, existe bel et bien quelque part. Reste bien sûr le poids du mensonge, mis je reste déçu de la manière dont une partie du drame y survit...


5/6

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C'est moins la connerie que le côté attention-whore désoeuvrée plutôt pête-couilles et désagréable que l'on relève chez moi, dès lors que l'on me pratique un peu.

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