Forum de FilmDeCulte

1961. La philosophe juive allemande Hannah Arendt est envoyée à Jérusalem par le New Yorker pour couvrir le procès d’Adolf Eichmann, responsable de la déportation de millions de juifs. Les articles qu’elle publie et sa théorie de “La banalité du mal” déclenchent une controverse sans précédent. Son obstination et l’exigence de sa pensée se heurtent à l’incompréhension de ses proches et provoquent son isolement.

Difficile de juger ce film, à la fois passionnant par son sujet (Arendt - dont je n'ai malheureusement que de très vagues souvenirs de mes cours de philo et d'histoire - confrontée à ce qu'elle nommera "la banalité du mal" dans le cadre du procès Eichmann et de son axe de défense ambigu), et fortement didactique et impersonnel, comme on peut l'imaginer d'un semi-biopic enchaînant flash-backs (rares, heureusement) et dialogues assénés avec regards appuyés. Margarethe von Trotta continue, avec un certain métier, d'ausculter la société allemande, comme elle l'avait fait avec L'Honneur perdu de Katharina Blum, qu'elle co-réalisait avec Schlöndorff, mais ce nouveau film paraît bien sage, impression renforcée par la difficulté qu'il y a à filmer la pensée au travail. Le film n'est pourtant jamais ennuyeux, renforcé comme il l'est par le jeu puissant (même si sans la moindre nuance) de Barbara Sukowa. J'aimerais bien quand même découvrir son Rosa Luxemburg ou Les Années de plomb.

4/6

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Vu l'année dernière, et c'est mon avis mot pour mot.
C'est vraiment passionnant, mais ça manque d'identité.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Pareil. On est trop heureux de voir ce genre de sujets au cinéma. Mais bon...