Forum de FilmDeCulte

New York, Keith Sontag occupe ses journées à faire un porte à porte à peine lucratif et franchement improbable : comment vendre des coupons de réduction à vocation caritative à des individus aussi peu réceptifs que motivés ?

Douglas Buck meets Thierry Ramoin.

J'ai détesté mais le film a pour lui son jusqu'au boutisme et remue pas mal le spectateur dans son slip.

Zad a détesté, Tiny Tears n'a pas aimé. Seul Black Addiction a été emporté.

De toute façon, personne n'ira le voir. Ca sort dans une semaine.

Et Jericho s'excuse de ne pas avoir pu venir.

Pareil.

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N'écoutez pas Film Freak

Bon bah j'ai rien raté alors.

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Pré Carré

j'ai pas détesté le film non plus hein. c'est un film qui se veut "underground" plutôt qu'indépendant. ya une posture quand même très arty new yorkais, un regard pas si inintéressant sur les limites de la compassion humaine (sujet central du film selon le réalisateur).

en fait, j'ai trouvé le mec assez puant (il faut que j'arrête d'écouter les artistes en fait). bien conscient d'être "en marge" du système (il n'est pratiquement pas distribué au é-u), il affirme ne pas vouloir faire un film qui conforte le spectateur dans sa bonne conscience face aux drames humains.
il veut un film cru, vrai, qui touche à l'intime. un "film morve" d'après zad (tu me diras si je me trompe). en passant, il se conforte lui-même dans sa bonne conscience d'artiste torturé qui voit la vérité dans l'âme humaine. bref. pénible.

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Alors j’ai trouvé ça vraiment sublime, mais un sublime pas rassurant, une beauté extrême qui retourne les tripes. En réalité rien est beau dans ce film, c’est ce qui a déplu à zad, le fait qu’il n’existe pas de contrepoint, que la noirceur et le glauque soient absolu. Je comprends totalement, le fait qu’un certain humanisme ne vienne pas pointer le bout de son nez peut laisser perplexe. Seulement le film ne s’arrête pas à cette simple exposition de noirceur, c’est vraiment un film à la croisé de l’underground et de l’essai, une œuvre qui évite l’intellectualisme (malgré ce que peut dire Tiny, la matière du film est à l’opposé de l’intellectualisme pour moi) pour se placer du côté de l’expérimentation des sens. On pense à Cassavetes, aussi à Nadjari, mais le cinéaste affirme encore plus son désir de partir loin d’un cinéma narratif, dont il ne reste qu’un squelette. J’ai également pensé à Grandrieux, pas du tout dans le traitement mais dans ce procédé qui passe par la nécessité de mettre le spectateur mal à l’aise. Zad a pensé à Irreversible, mais à part la caméra tremblante ça n’a aucun rapport.

Bronstein créé un univers terrifiant avec rien, uniquement grâce à cette mise en scène viscerale et habitée qui consiste à fortement s’approcher des visages, tout ceci n’a rien de gratuit et complaisant. Le cinéaste met en scène le quotidien de personnes qui s’étouffent littéralement. Rarement j’aurai autant ressenti l’oppression di quotidien.
On suit plusieurs personnages qui vivent dans l’urgence, mais une urgence pathologique. Par exemple ce plan sublime où lors d’un travelling dans la ville on ressent un personnage s’affoler uniquement car il décide d’allumer une cigarette. Cet homme qui n’arrive pas à sortir tout les mots qui veut, une urgence inutile, une énergie qui au final se retourne simplement contre le corps. Ce sont justement ce corps que nous suivons tout le long du film. La dernière partie du film est une descente en enfer époustouflante. Une des séquences les plus incroyables et sensoriellement réussies de l’année en ce qui me concerne. l’enfer en question n’est pas réel, il apparaît par le biais de la perception, on intègre un corps en crise et on souffre avec lui.
Bon je n’ai pas le temps de plus développer.

Je comprends totalement que l’on puisse arriver jusqu’au blocus et même qu’on rejette totalement ce genre d’œuvre. C’est dérangeant et anticonformiste, mais la beauté du film vient du fait que ça ne s’arrête pas là (et oui Tiny), il y a une vrai proposition esthétique, et je l’accepte en applaudissant de toutes mes forces.

5/6 qui passera, je pense, à 5,5.

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Si si tu as raté beaucoup, et Tetsuo aussi... tout ça pour des gonzesses.

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Quel fléau...

J'ai oublié de dire un truc étonnant. Lorsque quelqu'un a demandé à Bronstein ses principales influences, il a dit Syd Barret et Captain Beefheart... si ça peut vous donner des indications sur la folie du truc. En fait les ronflements de noony à côté de moi on renforcé la radicalisation du concept. Merci Noony.

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tu reconnaitras que je ne rejette pas complètement le film, je dis qu'il n'est pas inintéressant. le thème me plaît. mais le côté "dérangeant et anticonformiste", c'est du vent tba. d'autres meilleurs que lui l'ont déjà fait. et en mieux. je n'y ai pas vu de proposition esthétique originale, bronstein construit son film de manière ultra balisée. il s'adresse à un certain public, qui à aucun moment ne sera perdu, ni dérangé ni même dérouté.
je ne vois rien de novateur ici, c'est du plan-plan arty. faut avoir vu des mecs se pignoler devant des sculptures en polystyrène et des peintures à base de cheveux et de pipi (si si) dans une arrière galerie new-yorkaise, pour comprendre que les mecs vont chercher la vérité de l'âme humaine où ils le veulent.

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Je ne vois pas en quoi ce serait du vent, ni qui a fait ça en mieux. Enfin, le film appartient à une sphère où il y a eu beaucoup de beaux films dans le passé, mais celui ci est très actuel. Ce serait du vent si il se contentait de reproduire les shémas de cette sphère, mais ce n'est pas la cas. Oui, il y a des choses qui reviennent forcement mais le film s'éloigne de tout ça en même temps. Ce qui m'interesse ce n'est pas de juger à quelle sphère il appartient mais de voir ce qu'i y propose... une sphère où beaucoup de systématisme intello est présent, comme tu le dis, mais peu m'importe tant que celui ci propose du neuf.

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Qui en plus ont décidé cette semaine de particulièrement casser les couilles. On est vraiment des cons...

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N'écoutez pas Film Freak

Moi ça va, j'étais surtout venu pour rencontrer TBA, le film j'étais pas chaud chaud de toutes façons. Et puis j'ai jamais vraiment réussit à accrocher à Captain Beefheart alors...

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Pré Carré

Film assez intéressant mais qui me laisse vraiment dubitatif. Je ne me suis pas trop ennuyé (j'ai connu pire), mais pas non plus vraiment touché. Je pense avoir trouvé ça plutôt inégal... Y a des scènes un peu pénibles dans leur complaisance (tout ce qui tourne autour de l'inaptitude sociale et la difficulté à communiquer, ça frôle parfois le pathos) et d'autres où la folie du truc marche bien (le truc pour faire couler les larmes, la scène d'examen et la discussion surréaliste qui s'ensuit). Pour résumer, c'est un film qui semble auto-satisfait de sa veine arty underground, à moitié sincère et à moitié poseur.

3/6

Tsssss

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