Forum de FilmDeCulte

(tu noteras que j'ai fait l'effort d'aller le voir à la séance de rattrapage de 11h alors que j'étais en mode "gueule de bois")

Ca n'excuse pas tout !

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J'ai pas été méchant avec le film, pourtant. Moins que certains, faut dire...

Non pas méchant, bizn sur, mais m'énerve qu'on attribue ce côté soit disant poseur dès que quelque chose touche à l'expérimentation. C'est lourd.

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non mais n'importe quoi tba! pourquoi tu rapproches le fait de trouver ça poseur à la tentative d'expérimentation?? j'ai vu des trucs expérimentaux qui n'avaient absolument rien de poseur.
et d'où tu sors que ça touche à l'expérimentation? c'est faux!

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Euh, là, c'est juste toi qui fais l'amalgame...

D'ailleurs, je vois pas en quoi "Frownland" est expérimental.

Déjà tu ne m'agresses pas mon tiny d'amour, pour commencer.

Dis moi en qui il est poseur alors, si ce n'est pas pour ça.

Bon écoute, je suis complètement bourré là, donc pour répondre à ta questio du en quoi c'est expérimental... Replongez vous dans le cinéma pop américain des années 6O les gars, ça fait un bien fou mais c'est aussi très triste de voir que ça n'a servi à rien, c'est juste un pic historique important, et leur entreprise n'a pas de poids aujourd'hui, il n'y a plus de trace... sauf dans Tarnation et Frownland... Respirez les gars, respirez, Bronstein nous permet ça, contre toute attente. Underground... expérimental... si tout ça n'a pas de lien je me coupe les couilles Tiny. Sans t'offusquer bien sur.

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Quel forum d'alcoolos !

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N'écoutez pas Film Freak

il est poseur parce que trop conscient de ses effets. il sait qu'il s'adresse à un tout petit public qui reconnaîtra les signes et le reconnaitra lui en tant qu'auteur underground.
d'ailleurs tu aimerais bien que j'aille faire un tour dans le cinéma pop américain des 60s et c'est pas forcément une mauvaise chose, mais c'est pas mon truc. j'ai vu quelques films de warhol ou de brakhage mais ça me fait rien... j'y suis complètement insensible, ou presque.

je vois bien en quoi bronstein aimerait faire partie de la bande mais il a juste pas ce qu'il faut. ou pour être moins méchant, il a pas les mêmes objectifs. d'abord, lui ne fait pas un film expérimental, il puise dedans quelque part c'est vrai, mais fait d'abord un film clairement identifié underground, une fiction tout ce qu'il y a de plus normée avec une durée commerciale, une narration (un peu libre je te l'accorde), un début une fin tout ça.
en fait le sujet qu'il nous faudrait développer c'est les limites du cinéma underground et l'influence de l'expérimental dans ce film. à toi l'honneur!

et puis je suis malhonnête quelque part, je me sers de son petit speech d'après film pour trouver qu'il se la joue. sa manière nonchalante de répondre aux questions, de trouver qu'elles n'étaient pas intéressantes, son air de "qu'est-ce que j'fous là? ils n'ont rien compris à la profondeur de mon film", tout ça m'a un peu gêné et a pris un peu de place dans ma perception du film.

bref, ne te coupe pas les couilles et dessaoule bien. à la lumière du jour, tu reverras ton jugement, bronstein est un poseur.

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Un film Underground est toujours clairement affiché comme underground Tiny, c'est logique, c'est un faux reproche ça.

Il n'y a pas d'influence expérimentale dans le film, il est expérimental, c'est tout. Le fait qu'il y ait un début et une fin n'y change absolument rien, bien au contraire, ça concrétise l'expérimentation. Si tu t'intéressais au cinéma pop des années 60 tu constaterais qu'il y a beaucoup de films narratifs aussi, jette ton étiqueteuse Tiny bordel. Il y a de l'expérimental dans beaucoup de films narratifs, ce n'est pas contradictoire, lorsque c'est juste un délire visuel, aussi beau soit il, on appelle plus ça un essai.

Sinon oui, il y a forcement une certaine arrogance chez Bronstein, déjà dans présente dans l'entreprise même de son film... Se placer à contre courant, défier toutes les normes de technicité, narratives ou de mise en scène... Il y a des cinéastes dans les années 6O qui avaient écrit un manifeste pour un nouveau cinéma, ils étaient arrogant aux aussi... on retrouve exactement les même désirs, arrogants eux aussi. Le chef de file de cette vague s'appelait Jonas Mekas, ses potes Warhol et Jack Smith (entre autres, mais Brackage n'en faisait pas trop parti Tiny, lui c'était l'essayeur, il n'avait pas envie de s'insurger)... Le cinéma pop des années 60. Donc si ils ont les mêmes objectifs, sauf que Bronstein n'a pas fait l'erreur d'être passéiste, il restitue des désirs et des nécessités similaires au sein d'une configuration très actuelles, et c'est ça qui fait sa beauté.

Bon toi au moins tu es crédible, tu ne t'insurges pas contre ce film tout en adulant certains films de cette magnifique période des années 60. Je peux rien dire. Mais si, il y a énormément de liens, que je tenterai d'expliquer quand j'aurai moins mal au crâne, si tu veux bien.

Il ne faut pas séparer underground et expérimental Tiny, tu mériterais une fessée.

Bon je vais faire l'arrogant moi aussi, je vais me bronsteiniser... je crois que pour contrer toutes ces notes d'aveugles que je vois dans ce topic, je vais mettre 6/6 au film tiens.

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Putain qu'elle cuite... il va me falloir trois jours pour m'en remettre.

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Finalement, tu mettras plus de 6/6 que moi cette année. Merci.

Ah non non, ça m'en ferait que quatre, ce qui correspond à une semaine pour toi.

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Je ne sais pas par quel miracle j'ai évité la gueule de bois hier...

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N'écoutez pas Film Freak

Ben moi j'ai raté mon esquive, je souffre.

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