Forum de FilmDeCulte

Beatrice est une mythomane bavarde au comportement excessif. Donatella est une jeune femme tatouée, fragile et introvertie. Ces deux patientes de la Villa Biondi, une institution thérapeutique pour femmes sujettes à des troubles mentaux, se lient d'amitié. Une après-midi, elles décident de s'enfuir bien décidées à trouver un peu de bonheur dans cet asile de fous à ciel ouvert qu'est le monde des gens « sains».

Après le carton italien de son affreux précédent film, Virzi revient avec la clairvoyance de se reposer sur son formidable duo d'actrices, Thelma et Louise sorties de l'asile, avec Valeria Bruni Tedeschi en bipolaire déchaînée, affabulatrice fantasque, et Michaela Ramazzotti en dépressive auto-destructrice. Quel bonheur de voir Valeria Bruni Tedeshi déchaînée, plus proche de ses comédies névrotiques que dans son emploi habituel dans le cinéma français de pleurnicharde gémissante (sauf chez Dumont avec son excellente idée de lui octroyer un rôle hyper corseté), une de ses rares actrices immédiatement rayonnantes, géniale d'inconséquence suprême. Heureusement, Virzi va au-delà de l'hytérie braillarde, et même si on fout un peu des motifs des fêlures de chacune qui vient rapiécer l'échappée belle vers le mélo, l'alchimie est détonante, la cavalcade jamais vraiment pesante et menée tambour battant.
4/6

Effectivement, Valeria BT est excellente dans ce rôle, tout en pulsions, en dérapages, le tout avec une espèce de maintien de femme du monde à ombrelle.
Evidemment ça tranche avec la fadeur de la dépressive, qui ne m'attendrira vraiment qu'à la fin dans cette belle scène où

Un autre angle qui m'a intéressé, c'est de voir que ces deux prisonnières, toutes deux en théorie aliénées (au sens de ma prof de philo de 1991) de la même façon, s'en sortent différemment. Même dans ces circonstances, celle qui a les codes, le réseau, la façon de s'exprimer, l'argent ou l'air d'en avoir, bref les apparences de la richesse et de la culture, s'en tirera toujours mieux que l'autre dans les situations un peu chaudes.
J'ai vu ça comme une parabole du leurre de l'égalité des chances, de la reproduction sociale quoi.

A part ça j'ai trouvé ça long et pas fantastique, et je me souviens pas d'avoir remarqué une idée notable de mise en scène. Une mer un peu plate où surnage l'ombrelle de la pazza Valeria.

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-I failed.
-Good. Now go fail again.