Forum de FilmDeCulte

J'espère que "So Films" va avoir la même approche que "So Foot" : beaucoup de légèreté, des articles de fond-fond-fond, dans le sens où on parlerait de très peu de films mais de beaucoup de cinéma au sens large. Dans "So Foot", on lit des articles sur des joueurs oubliés ou des joueurs de seconde zone, des enquêtes sur les supporters d'un obscur club de Roumanie, etc. C'est ça que je veux lire dans "So Films". Si c'est une énième revue intello chiante, c'est pas la peine.

Capricci+Thoret=où est la nouveauté ?
j'ai l'impression d'être destiné à être déçu.

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ok, me suis mal exprimé : disons que par rapport à l'atroce période Burdeau/Frodon c'est devenu beaucoup plus lisible. Avec certes des hauts (les interviews Coppola ou Eastwood des derniers mois, le dossier Spielberg avec des pistes interessantes, une ouverture sur des registres qu'ils vomissaient jusque là) et des bas (leur dossier imbitable sur les écoles ou on serait cru dans une succursale du salon de l'étudiant... le pétard mouillé Cimino, leurs couvertures de plus en plus suicidaires commercialement, pas mal de leur critiques totalement à côté de la plaque - le syndrome frime des ex de Chronicart qui pensent qu'aller à l'inverse de tout le monde est forcément intelligent là ou c'est poseur et surtout mal ou pas argumenté - Tessé écrit finalement le même papier sur les tares du cinéma français ou de sa moralisation depuis bientôt dix ans...) mais malgré tout je trouve quand même que cette revue est en bien meilleure forme qu'avec la terrible équipe précédente...

Je crois qu'on peut dire tout simplement que Tessé écrit finalement le même papier depuis bientôt dix ans.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

lol

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N'écoutez pas Film Freak

Delorme, dans le dernier Cahiers, écrit un article groupé sur Millenium, Drive et La taupe, et va se faire pleeeeeeeeeeeiiiin d'amis.

ALERTE ROUBLARDISE ?

Si ça peut te donner une idée, le titre de l'article c'est "Les experts (de la poudre aux yeux)".

Le pire c'est que l'angle par lequel il attaque mérite d'être traité (et que ça fait toujours du bien de recroiser un article théorique dans les cahiers). Ça se pose en fait en suite de son article Film Capitalisme , qui traitait d'Inception et de The Social Network.

Delorme a pas de rigueur, entre autres parce qu'il attaque le film en attaquant son public, qu'il caricature tout entier à l'image des ados qui voient en Fincher et Refn des réals "cool" - les autres peuvent aller se toucher. Quand il écrit des trucs comme "Le cinéma a besoin d'air, et la maîtrise peut être le pire de ses défauts", ou "On ne retient de l’œuvre de Kubrick que l'ostension formelle et l'épuisement des genres", il a littéralement dix ans de retard. Des réals comme le Fincher post-Zodiac sont justement ceux qui ont travaillé cette nouvelle esthétique sur-maîtrisée, qui en ont creusé les ambiguïtés et les subtilités, qui ont déplacé les enjeux à la surface de l'image en évidant sciemment la chair émotionnelle des films pour en faire des objets numériques étranges et nouveaux. Et qui posent les premières briques d'une nouvelle voie à emprunter.

Quand Delorme pose la jeune hackeuse en nouvelle figure héroïque en faisant mine de ne pas voir le désenchantement total, malade, qui frappe cet exemple d'"héroïsme" contemporain - quand il dépeint la jouissance pour la violence/ vengeance sans citer le "may I kill him ?" poli et enfantin qui plus loin dans le film reconnaît cette violence et l'observe comme une étrangeté... et bien il est juste malhonnête. Ou encore quand, pour Drive, le perso de Gosling est cité comme un "demeuré" et celui de Mulligan comme une "potiche", ou qu'il prend la scène du masque au restaurant en la citant comme exemple d'un film qui contemple son propre vide humain et émotionnel... mais qu'il attaque tout de même film comme un truc classieux et gadget inconscient de ce trait qui le caractérise (alors que bordel, la scène est là, elle existe, il faut mettre un texte explicatif à l'écran ?).

Et quand, clou du spectacle, il oppose à ses réals le modèle Aronosfky des deux derniers films parce qu'il a su "filmer de vrais corps"... bref. Impression que les cahiers sont à la masse, vraiment. Et il faut qu'il se bottent le cul, car il n'y aura plus grand monde a aimer une fois qu'Oliveira et Resnais auront clamsé.

Tout ça m'a l'air bien soporifique mais le summum est atteint avec ça :



C'est vraiment une vieille rengaine de la critique qui tend à devenir insupportable ... Ce vieux cliché des réalisateurs qui savent "filmer les corps" ... *baille*

C'est surtout du diktat de chapelle merdique. Le cinéma n'a le droit d'être que ça, sous peine de devenir du clip ? Pitié, quoi...

A l'ouest, rien de nouveau.

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Je suis sûr qu'il n'y a plus que les Cahiers à utiliser des termes comme "clippesque" ou "esthétique publicitaire" en 2012.

Y a pas "clipesque" dans l'article, c'est moi qui l'utilisait.
Mais c'est grosso-modo l'idée.

Y'a Télérama aussi.

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Grave. Merci Marlo !

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Liam Engle: réalisateur et scénariste