Forum de FilmDeCulte

Etienne a vingt ans à peine lorsqu'il tombe amoureux de Valérie, et guère plus lorsque naît leur fille Rosa. Le jour où Valérie les abandonne, Etienne choisit de ne pas en faire un drame. Etienne et Rosa se construisent une vie heureuse.

Ma politique anti-spoils me donne toujours envie de couper les synopsis plus courts mais bon là j'ai été gentil, j'en ai gardé 75% (alors que si ça ne tenait qu'à moi je m'arrêterai à la première phrase).

Bref. Du Duc, j'avais vu PERDRIX dont j'avais aimé la liberté de ton, même si j'avais trouvé l'ensemble forcé. Ici, j'ai été davantage séduit. L'intro, qui fait un récap de la vie des héros, aurait pu être une infamie à base de "Flashbacks punchy" dévitalisés, et au contraire c'est une mélodie syncopé et constamment surprenante. A l'instar du reste du film.

Le Duc a vraiment une liberté de ton. Je sais que le terme est galvaudé mais là c'est clairement le cas. Le gars se permet tout et réussit à jouer sa propre musique en zigzagant entre les genres, les codes. Et il a un sens du cadre épatant. C'est tellement rare les films français où il y a facile dix plans que t'as envie de voler. L'ensemble est donc inventif, stimulant et ludique, avec même quelques effets spéciaux bien sentis et un petit Texas Switch des familles.

Mais c'est l'émotion où je m'y retrouve moins. Tout comme dans PERDRIX, je m'amuse du jeu auquel on me fait jouer mais je suis trop rarement ému.

Par contre une fois de plus le dernier plan est génial. Et cut au noir parfait, Julie Dupré si tu me lis...

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Je partage ton avis.
Son style "libre", constamment inventif (en mode "une idée par plan"), est un pur plaisir. Les deux comédiens sont excellents. Mais ça ne va pas beaucoup plus loin. C'est certes touchant mais sans plus.
Mais ça reste un cinéaste à suivre. (moi aussi je l'ai préféré au déjà sympathique Perdrix)

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

J'y vais ou pas?

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Non.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Pas trop aimé Perdrix mais je le rattraperai.

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CroqAnimement votre

lol, pas trop sa came en effet.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Cool.

Let's go Aquaman 2.

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Euh pardon je me suis mal exprimé, je voulais dire oui !!

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Confirmation que le cinéma d'Erwan Le Duc c'est pas pour moi. J'ai retrouvé exactement tous les mêmes défauts que dans Perdrix (mais qui me semble quand même un poil plus original/réussi). Une espèce de liberté de ton totale mais qui accouche d'un film totalement lâche, incapable de suivre une ligne claire, qui donne l'impression de partir dans tous les sens sans pour autant être très rythmé, particulièrement drôle ou follement original. J'ai sans cesse le sentiment d'un film "pas tenu" qui tente ça et là des gags visuels, de l'humour poétique mais qui peine à avoir une cohérence globale, certaines idées sont posées là comme ça sans rien en faire véritablement, des fois ça marche (le perso amusant du petit-copain), des fois pas du tout (cette horrible scène de danse dans l'hôpital avec l'ex qui se duplique, Lvovsky qui passe une tête pour un personnage et une sous-intrigue totalement torchée et superflue...). Et toute la dernière partie qui parie sur un ton plus mélancolique m'a profondément ennuyé. Là encore je trouve ça mal écrit, mal foutu (la fille qui se fiche de sa mère mais qui va la chercher, la rencontre où il ne se passe rien, aucun climax). Les derniers plans sont amusants et redonne un coup de fouet au film mais beaucoup trop tard. Les deux acteurs sont très bien, le côté clown blanc de Nahuel Perez Biscayart est touchant, le premier quart-d'heure muet est excellent mais je pense que je l'aurai oublié demain. Devant le film je n'ai eu de cesse de penser à En liberté de Salvadori, comédie poétique et délirante elle aussi mais elle me semblait infiniment plus enlevée et plus simplement drôle.

2/6

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CroqAnimement votre