Forum de FilmDeCulte

Que veux tu, il fait pas beau et les filles sont hideuses, faut bien compenser...

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A peu près d'accord avec ça.
Pas grand fan de Mr. Anderson mais j'aime beaucoup Tenenbaum et La vie aquatique. Mais là où dans ses fictions avec acteurs et lieux "réels", le stéréotypage des figures, l'abstraction du décor, l'effet clip de certaines scènes, etc. me semblaient intéressants et/ou créateurs d'émotions, ici je trouve que ça a un effet de paraphrase, d'engluement dans une esthétique du chic et choc où rien ne résiste à l'apparence ou ne la transfigure. Du coup, catalogue d'images, de scènes, de bons mots, de voix d'acteurs, tout ça pour du rien, de l'ennui, même pas de l'énervement.
Y a un moment où la meuf renard dit à son mec "je sais déjà comment l'histoire va finir", et effectivement pour moi c'était le cas, même si c'était bien évidemment l'inverse de ce que elle, elle croyait (un film où le spectateur a trop d'avance sur le personnage, c'est souvent un peu merdique quand même). Morale sauve, gamin exclu qui revient dans le coeur de son père, tout qui revient à sa place en fait, parce qu'on a tous une place, le seul truc c'est de la trouver, et ensuite on chante et on danse youhou trop belle la vie (mais faut quand même un brin de cynisme, c'est un supermarché et il appartient aux méchants 3B...).

1/6 (pour les yeux de la taupe et 2-3 trucs ici-là qui m'ont plu)

Revu sur Amazon Prime

Un peu déçu par rapport au souvenir que je m'en faisais. Déjà l'aspect technique est loin d'être bluffant et de cet aspect un peu bricolé ressort surtout une esthétique un peu terne qui contraste avec le côté délirant de l'histoire. Anderson joue consciemment de cette pauvreté de moyens avec cette approche en maison de poupée et on a parfois l'impression qu'une main d'enfant déplace les personnages sur ce décor bi-dimensionnelle mais il manque quand même ce côté sidérant que peuvent avoir d'autres films en stop motion (The Nightmare Before Christmas) qui joue habilement du volume, de l'immersion dans un décor.
Ici, l’aplanissement et les couleurs automnales surlignent l'humour en sourdine propre à Wes Anderson mais la superposition de ces deux couches étouffe l'émerveillement ou l'émotion. On reste sagement devant le film avec un demi-sourire.

Vu au Grand Action avec 16 autres pékins (j'ai compté car l'ouvreuse, hyper mignonne [d'ailleurs si quelqu'un connait son nom contacter FilmDeCulte qui transmettra] m'avait dit avant avoir parié qu'il y aurait 17 spectateurs et elle a eu raison).

D'Anderson, je n'avais rien vu depuis le DARJEELING LIMITED, brisant ma grève juste pour le FRENCH DISPATCH que j'avais bien aimé sans plus. Il faut dire que son cinéma hiératique me crispe. Pour être honnête, l'animation se prête particulièrement bien à son style. Le voir incarner par des marionnettes rend le tout bien moins déshumanisant qu'avec des acteurs. Et il faut dire qu'il y a, à l'intérieur des scènes, un beau sens du rythme et de la musicalité.

C'est à l'échelle macro que ça pèche, le film n'étant pas très bien troussé narrativement. Des longueurs mais aussi une errance tonale. Quelqu'un plus haut dans le topic demande à qui ça s'adresse et c'est un peu la question qu'on se pose. La voix hautement reconnaissable de Clooney ne favorise pas d'ailleurs l'identification, ça met le film à distance plus qu'autre chose.

Il y a quelques jolis moments (une petite scène père-fils à la SIGNS qui tente un truc, la conclusion avec le loup...) mais au final je retiens surtout cette ambiance post-apocalyptique rougeoyante qui m'aspire toute énergie de vie.

Marrant la fin dans le supermarché où ils dansent, le film étant co-scénarisé par Noah Baumbach, ça préfigure WHITE NOISE.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

une explication est que le livre d'origine est très court, et même en étirant n'a pas du tout une structure adaptable. il a donc voulu être fidèle au livre tout en inventant beaucoup d'éléments, intégrant ce qu'il y a dans le livre au milieu d'une histoire extrapolée... un exercice compliqué. moi je trouve qu'il s'en sort bien mais ce n'est visiblement pas le cas de tout le monde.

du coup amusant que sa nouvelle adaptation de roald dahl pour netflix ne dure que 37 minutes. lui-même s'est dit trop compliqué et pas totalement convainquant, flemme.