Forum de FilmDeCulte

Produit avec trois francs et six sous, des acteurs bénévoles et aucune équipe technique, voilà le film qui imposera Cassavetes en tant que metteur en scène aux yeux du monde.

Le film narre les aléas d'un couple soumis l'un et l'autre à la tentation de l'adultère et propose une réflection apre et dure sur la fidélité et le choix de la vie à deux et tout ça.

J'ai trouvé ça réellement poignant...par moments. Sur quelques séquences, le film est magnifique, dur et cruel (la femme folle de Seymour Cassel qui évoque son mari et sa vie quotidienne file bien la boule dans la gorge), très bien cadré et l'absence de chef op. donne une photo sur-exposé qui rend Gena Rowland encore plus sublime qu'elle ne l'est déjà.

Mais au milieu, que de bavardages un peu vain. La scène avec les deux représentants de commerce qui dure 30 minutes et qui sert quasiment à rien (à part l'aparte du mec avec Rowland), c'est souffrance. Et puis le son est atroce, on sent la prise directe et l'absence de mixage, c'est violent et désagréable.

Donc poire en deux pour mon second Cassavetes (j'ai vu le bookmaker chinois y a longtemps, j'avais pas accroché), avec une balance qui penche quand même dans le positif de façon large.

4.5/6

Question pour les fans de Cassavetes, c'est bien sur Shadows que Jonas Mekas a travaillé?

Hum non je crois pas, il a découvert et encensé le film (surtout la méthode en fait) mais il n'y a pas participé. Enfin je ne crois pas.

Chef d'oeuvre absolu, mon Cassavetes préféré avec Husbands... Un choc définitif, un avant et un après Faces dans ma vie de cinéphile.

666/6

ps : il me semble pas que ce soit pour Shadows, les deux hommes ne se connaissaient pas à ce moment. Par contre Mekas a beaucoup contribué, par ses textes, à faire connaître Shadows qu'il a découvert dés sa présentation dans une version aujourd'hui introuvable.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

C'est ça, car le film a été retourné en 1960. Il me semble qu'il a bien bossé sur un Cassavetes mais je me souviens plus lequel. Peut être Opening Night, il faudrait vérifier.

Pas revu depuis... pfiou, je sais pas... l'hiver où il a tant neigé.
Ça avait été une de mes 1ères expériences ultimes de cinéphile. J'ai le plan des escaliers gravé dans ma mémoire. Ça fait partie des films (comme d'autres du bonhomme) que j'ai "peur" de revoir, tellement ça m'avait éprouvé, émotionnellement parlant...

Putain, j'ai envie de me refaire tous les Cassavetes... Ca fait longtemps.

Pareil je vais me faire ça fin septembre je pense!

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Why there is so much trouble in this world?

En zone 1, y a un coffret Criterion qui tue absolument tout... Je suis dégouté qu'on n'ait pas ça en zone 2 !

Oui surtout que en Z2 si tu ne les as pas, c'est introuvable.

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Why there is so much trouble in this world?

La vache

Film assez dur dans sa façon de présenter les rapports de couple. Au moins chez Cassavetes, d'une on est à des années-lumières de l'esthétisant ou de l'illustratif, encore plus loin du film à message ( voir l'extrème-finesse avec laquelle le racisme est abordé dans Shadows ), mais les séquences ont une force monumentale du fait du sentiment de proximité crée.
Ainsi on passe une bonne partie de Faces à se demander ou les personnages vont exploser, à être quasiment déçu quand ça n'arrive pas ( les deux businessmen qui agressent pratiquement Gena Rowlands ), surpris quand ça arrive ( Seymour Cassel et la femme qui quitte la fête ), au final on obtient une sorte d'équivalent hyper-réaliste à Scènes de la vie conjugale de Bergman en ce qu'on suit un couple en plein destruction.
Et effectivement, la fin avec les futurs ex-époux dans l'escalier ne se parlant pratiquement plus est aussi dure que belle.

5.5/6