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iconique titre, à la mode de son époque.

le plus marrant là-dedans, c'est que c'est "d'après une idée originale de christian clavier, gérard lugnot, et thierry lermithe" ! (qui font des caméos).

alors en guise d'idée originale, je pense que c'était surtout qu'ils sont allés au cinéma voir un film de casse style ocean's 11, qu'ils sont allés au restaurant après et pour rigoler ils se sont dit que ce serait marrant si pour percer le coffre, il fallait passer par des toilettes publiques à côté de la banque ! et si au lieu d'une bande de mecs ultra-cools, les braqueurs étaient des gros nuls ringars !
et effectivement dans l'absolu c'est marrant. ça aurait pu faire une pièce du splendide (vraiment je vois le décors de toilettes publiques, balasko en dame pipi autoritaire et acariatre...), mais c'est aussi très léger. donc ils ont vendu l'idée et basta.

mais ça a aussi son sens comme ça, puis qu'au moment où ils s’apprêtaient à révolutionner le ton et le personnel de la comédie française, ça fait un joli passage de témoin avec la génération précédente, serrault, jean lefebvre et bernard blier - réalisé par jacques besnard qui est vraiment une bonne incarnation du mec qui peut dire que sa carrière s'est arrêtée parce qu'il ne correspondait plus à l'époque, les bronzés ont tout changé... (pareil pour jean lefbvre, 1 milliard de films dans les 70s, puis 8 entre 80 et 85, puis 1 entre 85 et 90... balayé par le splendide)

et le film, qui est teeeeeeellllllllllleeeeeemeeeeent marqué par son époque, fonctionne plus ou moins sur ce mélange. l'idée marrante, ouvertement potache. ce trio d'acteurs qui cabotinent sans retenue et sans état d'âme. ce scénario au delà de la paresse, quelques idées sans aucune forme de structure ou narration. cette dégueulasserie visuelle globale, c'est réalisé n'importe comment mais on s'en fout y a bernard qui fait le con on a bien rigolé bon allez on se depeche de mettre ça en boite la cantine n'attend pas. il y a aussi tsilla chelton jeune, marrante dans un rôle de dame pipi qui gère ses toilettes publiques comme une cheffe de chantier, je sais pas si c'était comme ça à l'époque mais c'est pittoresque. je n'arrivais pas à savoir aussi si l'absence totale de marginaux ou de problèmes de sécurité dans ces toilettes de la gare saint-lazare étaient une convention de cinéma ou si les temps ont durement changé jusqu'à la vie des dames-pipi.

c'était vraiment une gigantesque connerie, faite n'importe comment par des gens qui s'en foutaient vaguement mais qui ont sûrement fait ça en rigolant bien, et ça a ce charme là.