Forum de FilmDeCulte

J'aurais cru que filmsnonutc (alias skip mcoy je crois) plébiscitait le film mais en fait non (en fait si mais au détour d'un avis sur un autre film).
Lourcelles alors ? Je ne retrouve pas mon exemplaire de son dictionnaire. Tavernier peut-être mais je me suis jamais intéressé à son travail d'historiographe ou de commentateur. En tout cas, le film jouit d'une bonne réputation, mais entre les dialogues par trop précieux de Jean Aurenche (avec Pierre Bost qui a coscénarisé deux Tavernier et pas écrit pas mal d'adaptations de classiques pour Autant-Lara et beaucoup de scénarios de films typiques de la Qualité Française), le dispositif de pièce de théâtre, sa morgue existentielle qui vient recouvrir l'ironie cruelle et cinglante qu'on prête à Autant-Lara, on finit par s'y ennuyer ferme.
L'histoire fait un peu penser à celle de A Place in the Sun, sorti quatre ans plus tard, là où la tragédie emprunte une pente poético-boulevardière dans le film français avec une forme d'ennui et de hauteur prototypiques chez les personnages, dans l'américain, le cliché se trouve incarnée par l'interprétation torturée et psychotique de Montgomery Clift et une toile de fond insoutaneblement puritaine. J'ai plus d'appétence pour le deuxième car ici on a film tiraillé entre plusieurs instincts contradictoires et qui aurait gagné à rester sur un registre léger, bien qu'il mît en scène l'illusion de très courte durée d'une jeune fille de bonne famille, ce qui tout bien réfléchi n'est pas un sujet tellement intéressant.
Je caricature, car le film généralise de manière un peu mécanique, d'où l'adjectif suscité boulevardier, une forme de veulerie où finalement Douce, comme par miracle, s'extrait par un deus ex machina d'un cynisme complet.
Adaptation d'une certaine Hélène Marty, qui officiait, entre autres, sous le pseudonyme Michel Davet, auteure semble-t-il de romans de gare.