Forum de FilmDeCulte

La vie de quatre étudiants noirs dans l‘une des plus prestigieuses facultés américaines, où une soirée à la fois populaire et scandaleuse organisée par des étudiants blancs va créer la polémique. Dear White People est une comédie satirique sur comment être noir dans un monde de blancs.

Film beaucoup plus nuancé et moins axé comédie que ne le laisse supposer sa bande-annonce, ce qui permet d'éviter un côté gimmick tout en tombant parfois dans la démonstration estudiantine.

À défaut d'être nouveau, le propos a le mérite de viser l'exhaustivité et étend sa thématique au-delà du simple racisme pour traiter de la question d'identité et de la façon dont chacun se définit, notamment au sein des minorités. L'échantillonnage peut paraître un peu grossier ou malhonnête mais les images édifiantes du générique de fin ont tôt fait de rappeler la triste réalité.

L'ensemble aurait toutefois gagné à être plus punchy, dans l'humour déjà (ce qu'il y a de plus drôle est dans la bande-annonce) mais surtout dans le rythme, qui souffre d'un montage malaisé, agençant et alternant assez mal les séquences, toutes plutôt mollassonnes (si je faisais le monteur du dimanche, je dirais qu'une durée de 90 minutes plutôt qu'1h48 aurait été salutaire).

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J'ai plutôt pas mal aimé... Je suis d'accord avec tout ce que tu dis... Je trouve le film attachant malgré tout les défauts... Les personnages et les acteurs sont tous attachants et le film a n vrai propos (qui a effectivement plus à voir avec la notion d'identité et de communauté que le racisme)

Le film tend probablement a exagérer le trait et on a un concentré d'exemples édifiants sur une période limitée (alors que c'est probablement plus diffus dans la vraie vie) et on passe par un peu toutes les variations du racisme, mais ça permet, notamment en effet avec le montage du générique, de se rendre compte de ce que les communautés non dominantes doivent se supporter à longueur d'année.

Je suis allé voir car j'étais curieux de savoir quel était ce film qui reste depuis 14 semaines aux Halles.

Et bien j'aime beaucoup. Pas grand chose à rajouter à vos deux avis qui disent tout. Premier film extrémement brillant au discours nuancé et qui a le bon goût de ne jamais être moralisateur. J'adore l'écriture des personnages qui vont tous au-delà des clichés et sont constamment sympathiques. Par contre, même si le montage final rappelle la triste réalité je le trouve dispensable.

Je ne vais pas être exhaustif, mais c'est un super film. Un excellent premier film, et un futur classique je pense. Pas exempt de défauts, mais beaucoup plus inattendu et surprenant que je ne l'aurai cru. En tout cas le film vieillit très bien.

L'enflammance.

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Non, non, je pense vraiment que le film a le potentiel pour être un classique, en tout cas il a un potentiel pour être un film culte, je pense vraiment, c'est à dire un fim avec ses défauts, mais très représentatif d'une époque.

Alors là, je n’ai pas compris l’aura positive autour du film, c’est surement l’un des pires films que j’ai pu voir cette année. Le réal ne se contente que d’exposer des perso soit caricaturaux, soit pauvrement caractérisés, prône un discours faussement intelligent sur la notion, balance des confrontations de petits bourgs non pertinentes qui ne suscitent aucune réflexion. Il faudrait lui dire qu’il ne suffit pas de mettre un blanc et un noir et tout de suite, tu dénonce le racisme sans compter ces dialogues complètement ridicules, non mais comme ils sont tous beaux et ont une certaine éloquence pour blablater, ça doit forcément être intelligent. Non mais sans déconner, c’est vendu comme une comédie satirique, mais j’ai plutôt assisté à un objet filmique plat et lisse, le traitement est tellement mas branlé, que le final en pâtit, représentant ainsi mal la réalité montrée par les archives, Ni violent, ni subversif, c’est une purge. D’ailleurs d’autres ont su mieux appréhender cette problématique identitaire au sein d’une communauté : Spike Lee, les frères Hughes, Craig Bewer ou encore Steven Spielberg dans son chef-d’œuvre Munich…

Non, les personnages caricaturés le sont tout à fait en connaissance de cause ; les activistes noirs, les wasps, etc,.., la ou ou le film est intéressant c'est qu'il parvient à montrer que le plus souvent l'on s'enferme volontairement dans une caricature de soi-même, le film se caricature lui-même souvent en écho à la caricature que les propres personnages se font d'eux-mêmes en connaissance de cause,.., ce qui peut-être vu comme un manège de « petit-malin » mais cela fonctionne bien justement lorsque les personnages reconnaissent et admettent cette caricature, et laissent entrevoir quelque chose de très sincère et authentique dans leurs relations. Par exemple les relations interraciales dans le film jouent beaucoup sur les stéréotypes, mais avec toujours une syncope (pour reprendre la métaphore jazzistique du film) qui met le stéréotype à contretemps et lui donne une coloration assez naturelle. En ce sens, la subversion du film tient au fait qu'il déduit que le stéréotype peut également être authentique ; comme le dit le film pour en revenir au jazz, est-ce que le fait qu'un noir aime le jazz(ou le rap d'ailleurs) est un cliché ? Si oui, est-ce que détourner les personnages noirs d'une passion pour le jazz revient à contourner le cliché ou au contraire à renforcer un nouveau cliché qui voudrait que les noirs n'aiment pas le jazz justement parce qu'il existe un premier cliché qui leur attribue une passion naturelle pour le jazz ?

Le coté subversif du film vient du fait donc, comme je l'ai dit, que l'on est tellement à l'affut des caricatures que lorsque l'on voit un comportement radical dans un film, l'on crie immédiatement au stéréotype alors que c'est peut-être le fait de considérer ce comportement automatiquement comme un stéréotype qui est un stéréotype. Il existe des communautés noires ou blanches aux États-Unis qui se comportent exactement comme dans le film, et le film montre que dans la société américaine, la réalité peut parfois être largement plus « stéréotypée » que la fiction, et en ce sens le stéréotype est authentique. C'est toute la portée satirique du film.

Pas vu, mais le dernier Will Ferrell avec Kevin Hart, malgré tous ses défauts, est sans doute bien meilleur sur le sujet.

Les films n'ont absolument mais absolument rien à voir, pas le même ton, pas même vraiment le même genre, pas la même ambition. Tu devrais le voir (et pas juste la bande annonce).

La problématique identitaire dans "Munich" m'a pas vraiment sauté aux yeux (les Français ne bouffent pas tous dehors dans la cours d'un chateau sur des tablées de 25 présidées par Michael Lonsdale dans une lumière de pub Panzani), à moins de postuler que les agents secrets et diplomates d'hier déterminent les croyances quotidiennes d'ajourd'hui, ce qui n'est peut-être pas faux, mais effroyable. D'après moi il n'y a pas de commuanuté chez Spielberg, plutôt(et déjà depuis Duel) l'idée que les victimes et bourreaux sont pareillement hors-mondes (et hors du coup situé hors du champ politique).