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A l'épreuve du feu en VF

Traumatisé par une erreur fatale pendant la Guerre du Golfe, le commandant de char Nat Serling est chargé de mener l'enquête pour valider l'attribution à titre posthume de la Medal of Honor à une pilote d'hélicoptère morte au champ d'honneur.

Jamais vu. Et pour l'instant un des Zwick qui m'a le plus convaincu.

La scène d'intro, une bataille de chars nocturne au milieu des puits de pétrole en feu, est cool. Le décor moderne insuffle une plus grande énergie et tension à la mise en scène de Zwick. Même si une fois de plus un film rival vient le faire pâlir en comparaison: ici, THE ROCK qui sort la même année et qui filme le combat militaire moderne avec autrement de oomph. D'ailleurs je remarque que le réalisateur pour l'instant une tendance à tout filmer un peu trop serré: beaucoup de gros plans évidemment mais même ses plans "moyens" sont rarement si larges que ça. Et à force ça étouffe un peu je trouve.

Bref, l'important dans le film est moins dans l'action que dans l'enquête.
D'une part j'ai apprécié comment l'intrigue A et l'intrigue B se répondaient (le trauma et l'épée de Damoclès sur Denzel d'un côté ; son enquête sur Meg Ryan de l'autre - il y a de la belle ouvrage scénaristique qui imbrique les deux comme il faut).
D'autre part je ne pouvais qu'apprécier cette investigation en mode RASHOMON (ou BASIC ? hi hi) avec Denzel qui recueille les différentes versions de la ill fated mission de sauvetage qui conduira à la mort de Meg Ryan (improbablement petit rôle d'ailleurs).

On découvre dans le film Matt Damon avec certaines scènes où il est juste méconnaissable. Apparemment il a perdu des dizaines de kilos pour certaines scènes, on dirait un squelette, j'ai halluciné. Et puis sinon petit cast qu'on aime bien, Scott Glenn, Lou Diamond Phillips, Bronson Pinchot...

Et puis j'aime bien ces petits détails de films américains où les persos sont toujours en train de faire quelque chose pendant qu'ils parlent: qui joue au golf, qui se rase dans son bureau avec une tondeuse, qui s'échauffe puis boxe. Ce genre d'attention au détail qui fait que tout est toujours vivant.

En tous cas j'ai bien aimé, j'ai trouvé l'histoire plutôt bien racontée et l'aspect "clinique" de l'investigation casse un peu le gras de la recette zwickienne.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

T'as cité les seuls trucs dont je me souviens : structure Rashomon et Damon anorexique.

3,5/6

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