Déjà-vu a écrit:
Quant à la question du film caché, Spielberg joue explicitement avec l'interprétation des signes, exemplairement la lune, si positive dans son cinéma, l'icône Amblin, qui s'avère être la montgolfière des chasseurs de robots.
Oui mais là, dans le cas précis que tu me cites, on a un désenchantement que le film met très clairement en scène, ça n'a rien de caché.
Je ne dis pas que tout doit être explicite, que rien ne peut se jouer dans la suggestion et l’ambiguïté, mais qu'à moins d'être complètement cynique, un film ne peut pas te chanter les louanges de cette relation retrouvée d'une part, et te dire au même moment, en sous-texte, que c'est mal. Si la nature illusoire de ces retrouvailles est tout à fait travaillée par la mise en scène de Spielberg, ça reste une séquence où la musique, le calme et la douceur générale, te disent que malgré tout, cette résolution de la quête du gamin est belle - alors que concrètement, on est entrain de te raconter l'histoire de Norman Bates. Donc oui, à mon sens, pour le film, c'est un happy end, amer et malsain sans doute, mais happy end quand même (et c'est ce qui en fait tout l'intérêt).
Déjà-vu a écrit:
Et puis à la limite, je dirais que le film caché dans A.I., c'est déjà Empire du soleil. On peut considérer que le premier est un remake SF du second, dans lequel on retrouve cette même confusion fondamentale : les radiations de la bombe que l'enfant pense être une émanation de l'âme.
J'avais lu ça en bûchant dessus pour mes cours oui, mais j'ai pas eu le temps de le revoir. Parmi les quelques films que j'ai pas encore vus de Spielberg, c'est un de ceux qui m'attirent le plus.