Forum de FilmDeCulte

A.I.

La horde sauvage

Résultat

IN

La horde sauvage: 25

OUT

A.I. : 23

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Réalisateur de blockbusters d'action français dans une économie maîtrisée d'1h30 max hors générique

C'était couru d'avance...

Je profite de la disparition d’A.I. pour lui rendre un petit hommage émotionné (cette coupe du monde ayant, entre autres, le mérite de rafraîchir la mémoire.) :

Alors que je lurkais le topic d’A.I. sur ce même forum, la lecture du message de Scythe m’interloqua: Spielberg, m’apparut soudain autrement que sous une forme éthérée voguant vaguement aux frontières de mon intérêt pour le cinéma (E.T., il faut sauver le soldat ryan, la guerre des mondes, je n’ai vu cela qu’à la télé, petit, et d’un œil distant, donc bon…)

Au final, c’est avec une curiosité polie mais sans grande conviction que je m’installai devant le film.

J’ai été dévasté.

Pénétré de ce sentiment de visualiser, de vivre plutôt quelque chose d’important, de fondateur, et surtout, d’infiniment précieux. Quelque chose se passait, se formait, sous mes yeux : (comme le dit si bien scythe) un idéal de cinéma s’incarnait. La fragilité, la totalité avec laquelle l’artiste se livrait devant moi m’a emporté.

Il y a quelque chose qui m’a fait tiquer à la relecture des avis sur le film : Si je conçois que l’on puisse ne pas recevoir le film parce que, subjectivement, il ne nous parle pas, je ne comprends pas comment peut-on croire un seul instant qu’il s’agit d’un happy end ? La violence avec laquelle la clôture de l’œuvre m’a frappée, le désespoir qui m’a étreint lors des derniers instants de cette odyssée vouée à l’échec n’ont d’égal que l’espoir, le fol espoir qui guide cet enfant et qui brûle, incandescent, dans les derniers instants qu’il partage avec celle qu’il aime tant. Ce cri, d’incompréhension, ce déchirement viscéral, c’est l’appel qui siège en chacun de nous, c’est la plus intime de nos contradictions qui prend vie à l’écran. C’est humain, terriblement humain.

Finalement, avec un peu de recul et aussi bateau que cela puisse paraître, je trouve que le terme d’histoire, de raconter une histoire, prend, dans le cadre de ce film, tout son sens. J’ai la ferme impression que Spielberg se fait ici griot, contant d’une voix douce et chantante un de ces récits immémoriaux, charriant dans le sillage des images invoquées les questionnements les plus brûlants étreignant l’homme.

Et, cette voix qui nous mène durant la projection, n’est pas la voix lointaine du sage ayant traversé les âges, elle est proche, chaude, elle résonne, elle accompagne. L’émotion, la force du sentiment, du mouvement se marie à la réflexion, sans aucune intellectualisation. Pour moi, pour qui la distance et la façon de s’adresser, de tenter de communiquer, ont toujours été primordiales, ce film réussit là quelque chose de rare. Quelque chose qui s’ouvre, un mouvement qui va vers l’autre ; qui porte, de la même façon que le chant…

Ce message dithyrambique n’a pas l’objectivité pour but avoué. Il est là pour honorer une œuvre majeure (à mon sens) dont la singularité, la puissance évocatrice, la profondeur des questionnements évoqués appellent le respect. Mais je pense qu’au-delà de mes mots, vains ; voir un film réunir des sensibilités et des cinéphilies aussi différentes que tous ceux qui ont manifesté leur admiration tout au long des pages de ce forum, voir cette œuvre lier les gens est le plus beau témoignage de sa puissance.

Voilà, voilà.

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ART: Ça mène à l'hôpital. A quoi ça sert, puisqu'on le remplace par la mécanique qui fait mieux et plus vite.

Il vient de se passer quoi là ?

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Réalisateur de blockbusters d'action français dans une économie maîtrisée d'1h30 max hors générique

Je sais pas mais c'est beau

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"PACIFIC RIM" Massinfect

C''est ce genre de choses qui se passe quand on invoque Gilliam, bande de satanistes !

C'est un réflexe conditionnel parce qu'il s'agit d'un film de Spielberg, qui plus est sur un "enfant". Même chose avec les générations avancées de robots confondus avec des extra-terrestres à la fin, à cause des acronymes A.I./E.T.

Et aussi accessoirement parce que la musique est heureuse durant tout le final.

(je dis ça, je dis rien...)

Ah mais c'est un film assez retors, dans le sens où il faut savoir lire entre les lignes.

Pour tout te dire, je n'y crois pas trop. L'idée du film caché derrière le film, qu'il faudrait aller chercher en dépit de la tonalité de l'ensemble, en niant complètement l'expérience du spectateur, je trouve toujours ça assez suspect - ou alors c'est le signe d'un film raté.

Ce qui rend le film assez fascinant, à mon sens, c'est justement qu'on va jusqu'au fin fond d'apologie du foyer qui traîne de manière plus saine ailleurs dans la filmo de Spielberg. On en expérimente toute la nostalgie doucereuse et un régressive. Et ce qui fait qu'on est capables de te montrer comme un aboutissement l'image d'un enfant qui va se glisser dans le lit de sa mère - morte de surcroît.


EDIT : en avatar, je suis honoré !

J'y vois ça aussi, Spielberg se couche clairement sur le divan, et ça ne me paraît pas incompatible avec le noirceur qui se trame dans cette réunion (ce n'est qu'une illusion).

Il est beau ce message, mais on oublie de parler du concert de Ministry au milieu du film quand même, c'est scandaleux.

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Netflix les gars, Netflix.