Forum de FilmDeCulte

Comme quoi fallait venir hier.

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La communion autour de ce film valait toutes les séances Spielberg du monde.

Donc non.

Cherche pas, c'est toujours sur les films qu'on aime le plus que, paradoxalement, écrire un message est le plus difficile.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

C'est quoi, cette photo de scène coupée, là ???

C'est une scène coupée.

Ah d'accord, oui, je vois très bien... Et hum, y en a d'autres?

Bah en fait je n'en sais rien. Ca fait un petit moment que je connais cette photo mais je n'ai jamais vu cette scène coupée nulle part.

Dans 20 ans, pour la 6ème édition collector en Blu-Ray...

Plus je le vois, plus je l'apprécie.
La séance fut assez monumentale, même si les sièges du premier rang de la mezzanine s'avèrent douloureux passés 2 heures de film...

Y a trop de choses à dire sur le film, je dirais juste ce que je sur-adore :

- les plumes du chapeau qui se mettent à trembler lors du premier baiser entre Barry et Lady Lyndon (et l'échange de pièces juste avant)
- un plan tout con, où le couple se balade dans les jardins. Ils passent une petite haie, et observent en contrebas la foule de leur époque autour des fontaines... comme des fourmis, des fantômes. Ce plan est incroyable, complètement annonciateur de la géniale épitaphe finale, résumant le film aussi bien que l'aspect "tableaux vivants".
- la première scène de guerre, une des scènes les plus horribles que je connaisse... L'absurdité à l'état pur. La première salve, avec ce plan de profil où les soldats tombent comme des pantins, ça me file des frissons et des larmes aux yeux en une demie-seconde. Et la fin de la scène entre Barry et le capitaine qui meurt, c'est juste sublime ("embrasse-moi garçon, car jamais nous ne nous reverrons", pouah!...)
- Bullingdon qui vomit pendant le duel
- la première demie-heure, souvent hilarante (le film est très drôle, mais le début est vraiment fort là-dessus : le premier plan, par exemple!)
- les inserts (le 4 de trèfle, le "face" de la pièce) qui viennent casser étrangment le style du film.
- la dernière scène du film, Lady Lyndon qui signe la pension de Barry... la musique est sublime, le temps s'étire comme jamais dans le film. Génial Kubrick qui décide de finir là-dessus et non sur Barry.
- l'arrêt sur image, fallait oser.

Le film est autre chose qu'une succession de moments forts, mais voilà... T'en sors complètement déprimé, par contre.

J'ai l'impression que chaque millimètre, chaque parcelle d'écran fonctionne à merveille dans toute cette séquence. L'échange de regard, les pièces qui bougent, les vibrations des bougies, le tout accompagné au millième par la musique de Schubert (tantôt "amour buccolique" mais qui se transforme en "amour romantique maudit" avec le regard de Runt pour Barry). Scène hors du temps suivie justement par:



Totalement d'accord! La futilité des desseins de Barry et des personnages qui le peuplent. Quelque chose que j'ai remarqué à ma dernière vision: les personnages endormis dans les grandes salles, un peu partout, qui renvoient à la scène de Barry endormi, provoqué en duel par Bullingdon: généralisation géniale du destin de Barry Lyndon et artifice permettant de relativiser une fois de plus les démarches de Redmond.



Pwah scène qui me serre la gorge à chaque fois. Le regard de Vitali pour sa mère, la musique qui se ralentit avec la main de Lady Lyndon et qui se relance quand la facture suivante arrive... Ca fait chialer.



Totalement. Et écrasé.

Yoegoe, c’est la fête du slip, le we prochain le Musée du Cinéma va le projeter. J’ignore si c’est une copie restaurée, mais ce sera déjà ça – le grand écran.

J’ai jubilé en lisant vos petits comptes-rendus, j’ai trop hâte de le revoir. La dernière scène est effectivement sublimissime. On croirait que Schubert a écrit cette musique pour le film tellement c’est bien foutu. J’ai jour croisé un pey qui faisait son mémoire de fin d’étude sur l’utilisation de la musique dans Barry Lyndon – il y a de quoi, effectivement.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Les musiques ont été ré-orchestrées pour le film en tout cas.

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N'écoutez pas Film Freak

Oui c'est d'ailleurs sur le trio de Schubert que c'est le plus criant (et la Sarabande du duel final évidemment).

Sûr de ça...? En tout cas sur la BO elle est en version courte (4-5 min). La version originale fait presque 10 min.


Ah pour la Sarabande c'est à tous les coups, à chaque apparition et même la version "big brass band", car à la base c'est une suite pour clavecin - et ça n'a rien à voir.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Deuxième vision après une première en salle en 2000. Aaah c'est bien y a pas à dire.

J'adore ces trucs tellement longs, hypnotisants, captivants... Ca m'a rappelé un peu ce que j'avais ressenti en voyant LES FLEURS DE SHANGAÏ (qu'il faut que je me refasse). Cette attention aux détails, etc.

J'ai vraiment pas grand chose d'autre à dire à part que c'était très bien et que j'aime beaucoup Ryan O'Neal dans le film... ce mec est un effet Koulechov vivant.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste