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Félicité est une femme qui consacre sa vie aux autres. Sans abnégation mais avec l'amour immense dont elle est dotée et qu'elle offre à ceux qui ont la chance de la croiser et de la comprendre. Elle aimera successivement et avec une même intensité Théodore qui la trahira, Clémence dont l'affection lui est interdite, Victor qui va disparaître, Dieu qu'elle découvre tardivement et pour finir Loulou, un perroquet. Au centre de cet univers se tient Mathilde, sa maîtresse, la clé de voûte d'une vie qu'elle se construit avec détermination.

Marion Laine foire assez considérablement son coup d'essai avec cette adaptation d'un conte de Flaubert à la campagne, qui repose essentiellement sur la dualité entre une Marina Foïs en dame de la petite bourgeoisie qui réprime ses émotions et sa domestique Sandrine Bonnaire plus dans l'instinct, dans la pathologie, le show off.

Mis en scène de manière assez laborieuse entre des ralentis malheureux, une gestion du temps cafouilleuse et une stratégie de coup d'éclats dont on se lasse vite, mal aidé par le contre-emploi pincé d'une Foïs livide qui semble à deux doigts de finir chacune de ses scènes par un "Mais... Arrêtez de regarder mes fesses", ce coeur simple repose essentiellement sur la perf de Bonnaire, semblant dévouée à s'abîmer pour son rôle en attaquant un buffle avec un parapluie ou en s'accrochant à une diligence (bon je schématise, ça reste un film du milieu post-Lady Chatterley), et par quelques seconds rôles qui assurent le show, comme Vinçon, Lvovski ou Libéreau, mais pas Elbé dont le perso en prologue ne sert pas à grand chose.

Alors bien sûr au début on ne peut s'empêcher de penser qu'elle a sans doute vingt ans de trop pour jouer un tel rôle de sauvageonne mais à l'usure, elle réussit quelques belles percées au forceps qui empêchent ce film assez scythesque de virer à la veillée funèbre.

2/6

Mister 2/6 a parlé!

Just kiddin'

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Vinçon joue un professeur de violoncelle qui tombe amoureux du personnage de Foïs. Personnage d'amoureux éperdu et éconduit, assez typique et tout en retenue, avec une scène de fougue où on lui malaxe le dos.

Libéreau joue le cousin du perso de Bonnaire, qu'on voit petit (joué par un gamin) puis adolescent, toujours dans sa malice coutumière.

Hey pour l'instant plus de 3.5 de moyenne sur l'année mon coco. Tout le monde ne peut pas en dire autant.

Exact.

J'aime énormément la première partie, assez libre dans la forme, et je trouve qu'il se dégage un beau magnétisme entre Elbé et Bonnaire au début.

Plus tard, pour moi, le film s'enlise un peu dans sa démarche de "conte" en dilatant et en contractant le temps et je décroche.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Moi j aime pas du tout le debut mais au credit de la realisatrice il faut reconnaitre que c est une maniere originale de debuter son film vu qu il n a à peu près rien à voir avec ce qui va suivre quand elle se met au service de Marina Fois. C est comme pour la scene où elle rencontre sa soeur, c est très allez hop voilà on va pas en faire des caisses on avance.

Ensuite je ne trouve pas que ça fasse vraiment conte, après la fantaisie dramatique du début ça repart dans des rails plus français à la Yves Angelo.

Suite de mes rattrapages de valise dvd à César et je crois que si je ne les ai pas vus en salle, c'était probablement une bonne intuition

Il y a une sorte de concours de nullité entre Marina Foïs, fausse du début à la fin dans une caricature pétonculaire, et Sandrine Bonnaire, voisine de Simple Jack, grognant face à la vachette qu'elle veut faire fuir ou contre sa main qu'elle mord. L'impression que leur rôles ont été échangés en fait.

Le film est parsemé de quelques ombres nanar, des ralentis de post-prod redoutablement moches, à ladite scène de vachette ( ) jusque la dernière apparition poignante du perroquet (scène géniale aussi). Entre tout ça, une jolie photo, quelque chose de malgré tout vaguement attachant, mais ça ressemble beaucoup à du Séraphine totalement foiré en fait.

2/6

Je ne sais pas si l'équipe du film s'est rendue compte du comique involontaire du pitch officiel:

Félicité est une femme qui consacre sa vie aux autres. Sans abnégation mais avec l'amour immense dont elle est dotée et qu'elle offre à ceux qui ont la chance de la croiser et de la comprendre. Elle aimera successivement et avec une même intensité Théodore qui la trahira, Clémence dont l'affection lui est interdite, Victor qui va disparaître, Dieu qu'elle découvre tardivement et pour finir Loulou, un perroquet.

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Doll, it's a heartbreaking affair