Forum de FilmDeCulte

Mila et Javier sont tous deux chirurgiens du cœur.
Mariés depuis dix ans, ils ont deux passions : leur amour et leur métier.

En réalité le pitch Allociné est plus long mais révèle quelque chose d'assez important dans le récit qu'il vaut mieux ne pas connaître avant de voir le film.
Je l'ai vu un peu par hasard à Paris Cinéma et c'est vraiment le genre de film que je suis content d'avoir vu sans quasiment rien savoir dessus, la surprise n'en a été que plus belle.
C'est un grand film sur l'amour, l'amour fou. Comment on peut s'aimer tellement qu'on finit par s'autodétruire. Et le point fort du film, ce qui le maintient debout en permanence c'est la prestation de ses deux comédiens principaux, magnifiques, Juliette Binoche et Edgar Ramirez. Elle, fragile, aimante, prête à tous les sacrifices pour lui et lui, justement, animal, brutal, égocentrique et fou d'amour pour elle. Le film est vraiment beau quand il s'agit de montrer comme ils s'aiment. C'est souvent des scènes casse gueule et forcées où l'on n'y croit pas vraiment mais là, l'alchimie est parfaite et c'est vraiment beau et touchant cette passion des corps.

C'est d'autant plus terrible de les voir se déliter, s'effriter et perdre pied. Je ne m'attendais pas à quelque chose d'aussi fort, d'aussi sincère et frontal dans ses sentiments et dans la douleur qu'ils provoquent. Et Marion Laine (dont je ne connaissais pas les films) arrive à créer du cinéma autour de ça, notamment grâce à leur appartement, symbole de l'évolution du couple, cocon qui prend la forme des fluctuations de l'amour. Cette manière qu'elle a d'incarner les sentiments dans la matière, dans les murs, dans les coeurs aussi qu'ils opèrent tous deux est probablement la plus belle du film. Et puis elle touche également à une poésie brute et violente, va presque vers le conte par moment et donne au film toute l'ampleur qu'il mérite.
Vrai coup de coeur.

5/6

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CroqAnimement votre

Hééé... Son premier avec Sandrine Bonnaire était pas ouf mais pas inintéressant. Pourquoi pas ?

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Meuf qui met "coeur" dans les titres de tous ses films.

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Hyper crédible ces scènes de chirurgien prodige beurré en permanence qui se barre du bloc opératoire en pleine opération alors qu'il tripatouillait des ventricules pour aller bouder. C'est dans la droite lignée d'Un coeur simple qui jouait sans cesse sur l'hystérie et l'outrance, là ça surjoue la passion, l'amour/haine avec un duo d'acteur qui en font quinze fois trop dans le trip on s'aime on se déchire mais dont on sent qu"ils ont été sciemment dirigés dans ce sens, genre youhou on est des chirurgiens mais aussi des gros chenapans. Il suffit de voir Binoche en roue libre: j'éclate de rire, je fais la moue, je tripote mes cheveux, je cours et je grimpe partout, et AHAHAHAHAHAHA, je ne suis pas folle vous savez, mais ARRETE! ARRETE!, bouhouhouh je sais plus quoi faire. Ca hurle, ça beugle, ça se prend dans les bras, bref c'est A coeur ouvert!

Et puis c'est très court métrage artcorien cette fin!

Après on ne peut pas non plus reprocher à Marion Laine la nullité formatée d'un Voie rapide par exemple, elle se vautre certes, mais tambour battant.

2/6

Oui je me sens un peu seul sur le film et effectivement la fin n'est pas ce qui est le plus réussi...

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CroqAnimement votre

Je suis assez d'accord avec Art Core sans partager son enthousiasme: c'est clairement hyper casse-gueule, mais avec pas mal de charme. Ce jeu excentrique, avec pas mal de déchets, de trucs qu'un autre film aurait coupé, ce côté "Y a pas vraiment de scénario", et puis cet hôpital pas crédible, hyper stylisé... Et la fin bien sûr.

Charmant car funambule et un peu fou-fou.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Phrase drôle hors-contexte. La réalisatrice au sujet du montage: "On a décidé pour la structure de reprendre le principe des fondus au noir que j’avais déjà utilisé dans UN COEUR SIMPLE".

Moi dans mon prochain film je vais utiliser le principe du cut.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Même hors contexte, je comprends ce qu'elle veut dire.
C'est vrai qu'il manque un "pour les transitions" ou "pour marquer le coup" pour que ça fasse davantage sens mais le fondu au noir est davantage un "choix" que le cut (vu que le cut est la transition "de facto" entre deux plans, si je puis dire).

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Evidemment mais bon... Y a genre 3 fondus au noir dans le film, ça fait peu pour pouvoir parler de "principe".

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

J'ai pas vu le film donc je peux pas parler mais ça dépend à quels moments ils sont utilisés.

Si ça fait sens (je sais pas, genre à la fin de chaque "acte"), alors 3 ça suffit pour parler de "principe".

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Bref, toujours est-il qu'isoler juste cette phrase et en faire un "Le saviez-vous ?" sur AlloCiné c'est surprenant.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Bon bah moi j'ai trouvé ça insupportable.

Je reconnais que c'est un peu plus ample que le film français lambda, parce que Binoche a du charisme, parce que c'est moins moche, un peu plus simple et épuré (peu de persos secondaires, l'appart qui se désagrège au fur et à mesure, etc.)

Mais c'est épatant de voir que le film passe en revue TOUS les clichés du ciné français, où les persos ne fonctionnent qu'avec un interrupteur ON/OFF : hystériques à lancer des trucs à travers la pièce / collés l'un contre l'autre à se prendre le visage dans les mains en haletant comme après un 100 mètres (avec un accent, bien sûr). On dirait la parodie de Groland, avec ces personnages qui font juste tout et n'importe quoi ("je suis fâché, bah je vais détruire LE MUR au MAILLET"). L'artificialité des pseudo-impros de la vie de couple heureux des débuts, c'est tellement faux et fabriqué, putain chez moi c'est épidermique. Quant aux scènes "oniriques" finales, quelle misère...

Enfin bref, horrible. Et pourtant c'est loin d'être le plus moche ou chichiteux dans sa catégorie.

Seul contre tous !

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CroqAnimement votre