Forum de FilmDeCulte

J'aime bien la variété du palmarès.

Rien pour "Tournée".

Primé à Cannes, gros succès, ça va.

C'est clair, on va pas pleurer. L'Arnacoeur n'a rien eu aussi.

Pour ma part, je suis toujours géné lorsqu'un film reçoit le césar du meilleur film mais n'est meilleur film dans rien (ou presque).
A part ça, cérémonie lamentable, Sara Forestier était .

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Y avait moins de trucs honteux, style Balibar, même si la présentation de Charlotte Le Bon remporte haut la main le César de la tentative d'humour la plus ratée, et le segment western/théâtre/chais pas quoi là de Jérôme Deschamps était juste un foirage ubuesque complet, quelque part entre du sous-Gondry et du Courtemanche.

Après, ça reste la cérémonie où, comme le faisait remarquer Liam, le seul ressort humoristique est "prenons de la distance avec tout ça, haha, on se prend pas au sérieux, ces prix, tout ça", qui est un positionnement pas forcément con, vu que, oui, on s'en fout un peu au final, de cette compétition, mais le problème c'est que c'est super hypocrite vu qu'à côté, ils sont tous super contents d'en avoir et la plupart chialent même sur scène. Alors arrêtons la pose artificielle quoi.

Et ça ce n'est que le fond, parce que la forme est pire encore.
Chaque "blague" est semblablement étirée sur 10 minutes, des minutes interminables pendant lesquelles les présentateurs galèrent, les uns après les autres, avec des échanges avec De Caunes qui tombent irrémédiablement à plat (et dont le micro est régulièrement éteint dès lors que quelqu'un d'autre est sur scène, et donc pour l'impro, sa voix vient de loin).

Techniquement, de toute façon, c'est d'un amateurisme que même le petit budget ne parvient pas à excuser.
Les plans tremblotants sur le public, les choix nawakesques de qui filmer à tel moment, les extraits de films choisi et montés un peu n'importe comment, les présentateurs qui ne font aucun effort pour ne pas donner l'impression de découvrir le texte une fois sur scène, lu sur un prompteur placé trop bas et trop loin (et du coup, les gens ont les yeux au sol quand ils parlent au public), l'interprète qui traduit "Sally Menke, my editor" par "Sally Menke, ma rédactrice" (c'est une cérémonie de récompenses du CINEMA, mec, je sais pas si on t'a dit, c'est pas de la presse!).

C'est plus possible quoi.

Les seules bonnes surprises : les hommages/petits films pour Giraudeau et Tarantino étaient pas foireux.

Mais le speech soporifique et le comique sénile de Rochefort, De Caunes qui reprend les idées de Crystal, Elie Semoun toujours plus nase, le gag de la danseuse qui se gourre...l'humour made in France quoi.

Mon seul vrai rire, je le dois à Elmosnino, éternellement dans la peau de son personnage, qui rebondit sur la déclaration déjà cultissime d'une Sara Forestier plus ingénue que jamais ("Dans ton film, je joue une pute politique...alors qu'avant ton film, je connaissais rien à la politique...et j'étais vierge. LOL") avec un "Faut pas mentir comme ça, Sara".

Et pour ce qui est des lauréats, pas de grande surprise (à part pour les deux jeunettes, Forestier et Bekhti, récompensées face à plus fort). Je suis content que l'Académie ne soit pas couverte de ridicule en récompensant le chouchou Clint plutôt que The Social Network, j'aime assez les prix à The Ghost-Writer, parce que c'est par défaut mon préféré parmi les nommés, même si ça sent un peu les prix "récompensons le faux français accusé de pédophilie", j'aime les prix à Gainsbourg.
Et sinon la catégorie animation et documentaire piquait les yeux (ouhlala l'extrait d'Entre nos mains, c'est du lipdub en fait?).

A l'année prochaine.

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Oui voilà, y a pas d'ENORMISSIME faute qui donne envie de pleurer, mais un niveau global de fadeur qui déprime.

Les principaux extraits sont illustrés (sauf la musique je crois... C'est ridicule), ils ont rajouté une zik pour accompagner le départ des gagnants de la scène (avant y avait un grand silence), mais il faut clairement qu'ils secouent un peu leur formule.

Déjà:

- faire venir Tomer Sisley en maître de cérémonie

- interdire plus de 10% de blagues à base de "Je me fous de la gueule du fait qu'on est là" ou de "On fait exprès de pas être au point" ("Euh mais madame, que faites-vous là ?")

- baisser la lumière encore plus sur la scène et dans la salle

- sortir du carcan "Présentation par le MC, introduction par une star, remise du prix, discours et on recommence". Aux Oscars des fois le MC revient pas entre chaque prix, ou intervient mais en deux mots avec une petite vanne et pas TOUJOURS au même pupitre. Bref, varier les "plaisirs" un peu.

- et globalement speeder le truc. Là en l'état la cérémonie fait presque 3 heures. C'est PROPORTIONNELLEMENT presque plus long que les Oscars qui, eux, distribuent plus de prix, ont plus de montages et de chansons, et ont surtout plus de pub. C'est bien qu'y a un truc qui va pas du tout...

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

T'as craqué ??! C'est le mec le moins drôle de la Terre.

Sinon pour le reste, je suis d'accord. Ils n'envisagent pas la cérémonie comme un spectacle, mais comme une remise de prix aussi honteuse que prestigieuse.

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I think we're gonna need a helmet.

Le mec a quand même bien assuré pendant sa brève présentation hier... Et en bon imitateur des américains, peut-être saurait-il insuffler du dynamisme dans tout ça.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste