Forum de FilmDeCulte

Je pensais que c'était un vrai film, que Vince Gilligan prenait le prétexte de Breaking Bad pour faire son premier long qui aurait pu se voir indépendamment de la série mais alors c'est absolument pas le cas. El Camino, c'est juste un long épisode bonus menu best of de Breaking Bad. Les fans ne seront pas surpris, pas chamboulés, rien de tout ça, au contraire ils seront bien caressés dans le sens du poil. Et les non-fans qui n'ont pas vu la série seront totalement paumés, tant le film peut pas se voir sans avoir vu la série. Déjà le film fait le choix des flash-backs. Alors que les flash-backs sur l'incarcération de Jesse (donc des scènes se déroulant dans la S5) sont sans doute ce qu'il y a de meilleur dans le film (avec le retour de ce gros enculé de Jesse Plemons, parfait), les divers flash-backs avec les persos iconiques qui reviennent en mode caméo c'est vraiment du fan service à deux balles (d'ailleurs étrangement il n'y a pas de Saul Goodman, le seul qui manque à l'appel).

Le reste c'est une volonté évidente de donner à Jesse Pinkman une fin plus digne du personnage et surtout lui offrir un peu d'espoir alors qu'on est quand même face à un des personnages les plus tragiques de la télé américaine. Du coup les enjeux du film sont très faibles, très prétextes. Jesse doit trouver de l'argent pour pouvoir se casser. Alors si ça donne lieu à des scènes plutôt sympa (dans l'appart de Jesse Plemon, le duel final) tout ça reste assez anecdotique et El Camino arrive jamais vraiment à "élever" son petit pitch. C'est sympa de retrouver brièvement Robert Forster (malheureusement mort le lendemain de la sortie du film) mais c'est quand même vraiment pas grand chose.

Ça se regarde gentiment, quand tu as suivi la série c'est plutôt plaisant mais ça sert à rien du tout. Je comprends assez mal cette volonté de faire ce film. On a quand même le sentiment que c'est une commande à Gilligan qu'il a accepté pour faire plaisir à Aaron Paul tellement ça n'a rien à dire et que c'est totalement dispensable. Ironiquement quand le film s'est terminé Netflix a lancé automatiquement la lecture de la série et je me suis tapé de nouveau le pilote qui est un chef-d’œuvre absolu (la façon de faire démarrer la série en trois scènes, ça va à fond, c'est immédiatement iconique et vénère) et ouais tu te dis que ce El Camino c'est vraiment une chiure de mouche et que ça restera pas dans les annales de la série quand bien même j'adore ce personnage tragique et magnifique qu'est Jesse Pinkman.

3/6

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CroqAnimement votre

Film totalement vain en effet, je ne comprends pas qu'on prolonge la série six ans après sa fin pour faire ça, si ce n'est comme un produit d'appel Netflix.

Netflix les gars.

NETFLIX.

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Netflix les gars, Netflix.

Ouais, je vous trouve bien sévères. C'est en effet le pur film Netflix, qui ne "mérite" pas le grand écran mais se regarde très agréablement chez soi.
Et perso j'ai vraiment bien aimé. C'est grosso modo un gros épisode épilogue pour la série, et ça me convient très bien.

C'est assez joliment filmé, notamment des plans pur Breaking Bad qui évoquent le western, ou ce génial montage avec la caméra au dessus de l'appartement. Aaron Paul est excellent, et toute la galerie de persos autour également. Surtout Plemons qui malgré ses 20kg en plus (et le fait qu'il a l'air d'avoir 45 ans alors qu'il en a 31) est toujours aussi angoissant malgré son espèce de bonhommie nonchalante.
Et les caméos, au delà du fan service, fonctionnent assez bien, ils sont là pour apporter une petite touche de réflexion à Jesse, en mode "petite morale de l'histoire".

Nan vraiment, j'ai trouvé ça assez cool, pas nécessaire mais très agréable. Et surtout, ça ne gâche en rien la série, au contraire.


4.5/6

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On attend de voir le Pierret pour juger.


Kirsten Dunst l’a épousé entretemps, respect.

Oui alors non.

Justement je voulais en parler sur Twitter, il commence à y avoir une espèce de fronde anti-Netflix un peu primaire qui gronde, pas aidé récemment par l'affaire des épisodes de South Park manquants mais Netflix n'a pour moi jamais été aussi passionnant. Vous avez vu le nombre d'auteurs qui y va ? Là le Scorsese va être l'arbre qui cache la forêt mais ça n'arrête pas dernièrement et souvent pour de vrais projets risqués (j'ai pas la liste là mais rien que cette semaine il y a un nouveau Soderbergh). Il y à pas une heure je découvre que Cronenberg qui était à la retraite va revenir faire une mini série pour Netflix.

Et même niveau série c'est quand même du lourd, là je me suis remis à Big Mouth, la série d'animation la plus vulgaire qui soit, qui oserait la faire ? Bref je ne comprend clairement pas le Netflix bashing basique qui semble reposer... sur rien.

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CroqAnimement votre

Quasiment tous les films que j’attends le plus sont sur Netflix : The Irishman, Marriage Story et Uncut Gems.

Par le mec qui a aimé Alibi.com et qui n'a plus vu un film entier en salles depuis.

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Réalisateur de blockbusters d'action français dans une économie maîtrisée d'1h30 max hors générique

Même avis qu'Art Core. J'étais méga bouillant à l'idée d'un long sur Jesse, le trailer m'a hypé de ouf (Star Wars IX à côté c'était rien). Mais j'ai eu beau kiffer chaque minute, au final c'est vraiment rien. Pas compris le délire de faire une suite directe quasi en temps réel avec des acteurs qui ont pris 6 ans et 15 kgs en moyenne dans la gueule. Les flash-backs c'est pas une bonne idée : si ces scènes n'avaient pas leur place dans la série, c'est qu'elles n'ont a priori aucun intérêt. Et d'ailleurs c'est le cas. J'aurais préféré avoir une histoire qui se passe 6 ans plus tard, avec des flash-back sur la cavale de Jesse barbu. Ça nous aurait évité le côté fan-service best-of... Il y avait tellement à faire avec ce personnage nom de dieu.

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Réalisateur de blockbusters d'action français dans une économie maîtrisée d'1h30 max hors générique

J'ai adoré ce shift dans la mise en scène vers quelque chose de plus posé, carré, avec ces bonnes bandes 2.35, et ce code couleur gris et automnal qui contraste avec les couleurs pétantes de BREAKING BAD et BETTER CALL SAUL (couleurs qu'on retrouvera brièvement dans la scène quasi-inutile avec Walt). C'est vraiment bien filmé, ça a de la gueule.

Malheureusement, si j'exclus la détresse qu'on ressent devant les flash-backs sur l'incarcération de Jesse, y a pas grand chose à se mettre sous la dent, malgré ces petits moments de bravoure/tension ponctuels que Gilligan maîtrise si bien (j'ai adoré d'ailleurs tous les moments avec le génial Jesse Plemons en good cop débonnaire). Mais ça ne suffit pas à en faire un "film"...

D'ailleurs, est-ce un film ? Depuis que je suis ado je tiens une liste de tous les films que j'ai vu dans ma vie et je ne sais pas si je dois y faire figurer EL CAMINO. Non pas tant à cause de la non-sortie salles (je comptabilise les films produits par les plateformes SVOD) mais du fait de son statut de long épisode conclusif.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Salut. Y'a-t-il un intérêt à regarder ça avant la dernière saison de BCS ? Je pense aux flash forward de cette dernière, qui se passeraient dans la même temporalité, non ?

Je crois qu'il n'y a aucun lien entre les deux (Saul n'est pas dans El Camino) donc non.

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CroqAnimement votre

J'espère que le dernier BCS fera le lien, mais c'est vraiment pas obligatoire.
Dans tous les cas tu peux le mater avant ou après, pas d'incidence directe.

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OK merci !

Je trouve que cet épisode de luxe se tient très bien sûr ses deux premiers tiers: les flashbacks sont plutôt bien justifiés. Il se passe rien mais après 6 saison de better call Saul j'ai pigé. C'est bien réalisé comme d'hab. Par contre, après la sorte de climax, ça se chie dessus assez fort, en enchaînant les flashbacks totalement inutiles. Dommage.