Forum de FilmDeCulte

Janusz, médecin légiste, n'est pas facilement choqué par ce qu'il voit. Néanmoins, il doit faire face à de sérieux problèmes familiaux quand sa fille anorexique commence à avoir des comportements suicidaires. Il l'envoie alors dans une clinique pour qu'elle y soit soignée.

Après la prostitution estudiantine dans Elles et l'homosexualité chez les prêtres dans l'esthétisant Aime et fais ce que tu veux, on commençait à appréhender le style de Szumowska, très frontal et cash, parfois hystérique, qu'elle déjoue ici par un dispositif intimiste autour de trois personnages et d'un humour noir beaucoup plus subtil. Body questionne donc l'enveloppe corporelle sur différents aspects, ni complètement un film sur l'anorexie, ni vraiment un film sur le deuil et guère non plus un film sur le spiritisme. En effleurant tous ces sujets au travers de personnages ambigus qui déjouent les attentes en terme d'interaction (un père exsangue, sa fille anorexique qui ne lui pardonne pas la mort de sa mère, et une vieille fille qui la soigne dans une clinique et qui s'improvise medium), Body suscite une certaine curiosité, qui se dégonfle un peu dans son refus de l'évènement en choisissant de garder les pieds sur terre.
3/6