Forum de FilmDeCulte

Ouais, c'est vrai, mais je le défends pas particulièrement, je lui ai mis 4, et je comprends, c'est juste que je sentais TBA un peu fouineur, sur le coup. (D'ailleurs à ta critique, ça m'étonnes que tu mettes pas 2/6 et -1 pour La nulle =1/6)

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C'est moins la connerie que le côté attention-whore désoeuvrée plutôt pête-couilles et désagréable que l'on relève chez moi, dès lors que l'on me pratique un peu.

Espace branleurs

En fait je trouve que le scénario prend trop de place. Le départ, les préjugés sur le Nord, les mensonges à sa femme, la relation entre Boon et son ex, ça prend énormément de temps à s'installer, et tu sais que ça en prendra autant à se résoudre, c'est pénible. Mais y a 30 minutes pendant lesquelles le film est une vraie comédie débarassée de son squelette narratif.

Oh mon dieu des propos de scénariste.

Maintenant, j'ai peur.

Sinon sur la séquence cartoonesque, je souscris pour le qualificatif. Et ça fait du bien des brisures de ton comme ça, dans un style qui fait du lisse une vraie norme (la comédie populaire française).

C'est quoi le souci ? Je sens une condescendance.

Si tu plies le film en deux, tu t'aperçois que le début et la fin sont parfaitement superposables. Peut-être que ça te dérange pas, mais moi ça m'ennuie, ce côté "tout est bien qui finit bien". C'est convenu, c'est légèrement moraliste. C'est une façon on ne peut plus classique de voir les choses, moi je préfère largement les récits moins prisonniers d'un schéma en trois actes.



Le film de Bezançon ou celui de Delpy sont loin d'avoir un style lisse. Ou regarde un film comme le Papa de Maurice Barthélémy que j'adore, il y a une élégance à ne pas résoudre tous les arcs scénaristiques. Même les comédies d'Attal - Gainsbourg - Chabat (Ils se marièrent..., Ma femme est une actrice, Prête-moi ta main, que j'apprécie) sont plus accidentés que le Boon. Il arrive des moments où leur film peut partir dans toutes les directions. Le Boon reste sur des rails, et la séquence cartoonesque n'est rien de plus qu'un sketch.

Oui c'était une pique débile.



Oui enfin on parle d'un film très grand public. Je suis d'accord avec toi sur les films que tu cites, mais on parle de films avec une résonance bien plus limitée (euphémisme). Dans les ch'tis, il y a plusieurs brisures de ce genre et ça donne, je suis d'accord, un aspect sketch. C'est pas gratuit (la scène est longue et assez jusqu'au boutiste) et ça fonctionne monstrueusement sur le public (c'est globalement ce que les gens retiennent: dans ma salle, tout le monde était plié en deux). Que tu prennes du recul et que tu raisonnes sur une quelconque logique scénaristique (au sens technique du terme), bon.

Doublon!

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- Nazi violent 1961-2013?
"my... "double anale", c'est ce que je crois?" Chlochette
"J'ai toujours aimé la culture nain" Sponge

bof, bof, bof...

Rien d'extraordinaire dans cette comédie, je ne comprends d'ailleurs pas l'engouement qu'il peut déclencher. Le film ne ferait pas tâche dans la catégorie des telefims "made in TF1".

Sincèrement l'histoire est basique soit mais en plus elle n'est pas aidé par une interprétation catastrophique. On parle beaucoup de Zoé Félix (qui je confirme joue comme un pied mais qui possède tous les attributs d'une bonne hardeuse : une bouche parfaite et un cul idéal) mais kad Mérad n'est pas au mieux non plus. Ne surnage dans le lot que les locaux de l'étape : boon et son equipe. (et encore ce sont pas des rôles de compositions)

Pour en revenir à l'histoire c'est un condensé de clichés caricaturaux à tous les niveaux. Ce n'est en soit pas dérangeant une fois qu'on s'est fait à l'idée de ce que l'on va voir mais quand même.
Malgré tout je ne doute pas une seconde de la sincérité de Boon mais cela ne suffit pas à en faire une bonne comédie.

2/6 : pour quelques passages symphatiques

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Répétitif et brouillon oui, mais ça sert le film, car les personnages ont un côté paranoïaque et hypocondriaque. Moi j'aime beaucoup. Et puis il y a une liberté de ton sur la sexualité très parisienne, très Gainsbourgienne.



Assez d'accord. Dans les Ch'tis c'est de la bêtise, mais dans le Coeur c'est de la méchanceté. Cela dit la morale est sauve pouet pouet roulements de tambours car à chaque fois l'homme s'excuse, fait son mea culpa et la femme lui tombe dans les bras, un peu plus amoureuse qu'avant.



Y a pas de mouvement de caméra. Tu as oublié, mais on prend tout simplement le point de vue du fiston, qui est en train de jouer à l'intérieur, soit de l'autre côté de la vitre, et qui n'entend pas leur conversation.

Je n'ai jamais compris non plus comment des comédies comme les Onteniente, les Astérix, les Bronzés, les Visiteurs ou les Inconnus pouvaient récolter autant d'entrée. A chaque fois ça me paraît disproportionné.

Onteniente n'a qu'un seul énorme succès: Camping.

Asterix, l'explication rationnelle arrive d'elle même: c'est le patrimoine français avec un personnage sympa et "bien de chez nous", autant dans le fond (fier face à l'envahisseur, courageux...) que dans la forme (il est gaulois).

Les Bronzés n'ont jamais cartonné en salle. Seul le 3, dont le succès ne s'est construit que sur la nostalgie et sur le plan marketing ad hoc.

Les Visiteurs, c'est tout de même une bonne comédie, qui joue là encore sur la formule efficace des Ch'tis et sur le patrimoine français.

Sinon, cette discussion de succès "mérité", on l'a déja eu ailleurs il me semble.

Certains ont évoqué dans cette même section le fait de pouvoir écrire Taxi dans sa baignoire, je te le rappelle... je trouve que ma remarque a davantage sa place. Et pas besoin de recul, c'est assez simple à décortiquer, et pas inutile. Ce n'est pas non plus une mauvaise excuse pour éviter de rire avec la France, par complexe de supériorité etc. Si j'avais plus ri, je l'aurais dit, et j'aurais été ravi. Pour moi, y a des défauts dans ce film qui sont imputables dès l'écriture, qui par ailleurs est de qualité dans les dialogues.

Je ne parle pas de ça. Je dis que quel que soit le score, "mérité ou pas", ça me paraît toujours disproportionné un succès.

D'accord avec tout ça.



Il n'arrivent pas à baiser une seule fois dans le film... et cette liberté de ton parisienne est également source de conflits pour le couple. Là où le film est réussi, c'est qu'elle ne fait pas rentrer son petit ami américain dans une France de blaireaux (les chauffeurs de taxi sont là pour cette partie) mais dans sa famille d'artistes parisiens, ce qui est pire et plus difficile...



Je vois... mais si tu te souviens bien, ça intervient avant que Chabat n'aille au bout de son cauchemar avec les bois et la rivière, où finalement on aura la réponse des circonstances en images. C'est d'ailleurs un des points faibles du film ces flashbacks.

La comédie made in France cartonne car les familles où la mère trime toute la semaine dans son service hospitalier de gériatrie et le père au service boucherie de Super U ne demandent rien d'autre que de se marrer un coup le weekend en salle. Je pense que le public a un réel besoin de se déconnecter d'un quotidien qui relève du "on va s'en sortir chéri, plus que 20 ans de crédit" et la prod française l'exploite à fond.
Je trouve ces résultats de nombres d'entrée très révélateur du contexte social : un grand besoin de légèreté.

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c'est pas grave, grave, grave