Forum de FilmDeCulte

Mais ouais ! Comme Greengrass est britannique, Woo chinois, Miller australien, Verhoeven hollandais etc. Ce que j'ai toujours apprécié chez toi, c'est ta façon de dépasser cet obstacle/complexe complètement bidon, sans sourciller (ni pleurnicher). C'était sans doute valable en 2000 au moment où Besson, Kasso et autres Kounen tentaient de dépasser ce palier (sur tous les aspects techniques et formels notamment), et où nous, on commençait à peine à bricoler des trucs du haut de notre fin d'adolescence, mais ça fait bien longtemps que c'est dépassé, non ? Les productions actuelles restent frileuses, le public aussi, il reste tout plein de sarcasmes et le complexe d'infériorité a la vie dure... mais j'ai l'impression que les cinéastes français ont franchi le cap et s'en balek. Il manque juste la volonté de s'y coller, un peu de talent, et j'ai vraiment hâte de découvrir ça.

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I think we're gonna need a helmet.

C'est pas automatique en France, le final cut pour le réal? (après, Netflix aurait pu être particulier)

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De ce que j'ai vu, y a rien de contractuel, donc la pression peut s'exercer à toutes les étapes (scénario, casting, tournage, post-prod, premières projos, premiers retours...) et te pousser à modifier selon d'autres convictions que les tiennes, et pour d'autres intérêts que la dramaturgie du film. Je dirais qu'il est naturel en France que le final cut revienne au réal, y a rien qui vient heurter cette vérité, mais il est tout aussi évident que le film appartient au producteur et qu'il peut exercer tout un tas de pressions sans forcément user d'autoritarisme. Et si jamais ça va au clash, je pense que le final cut revient au producteur sans que le réalisateur puisse se protéger ou protéger son film.

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I think we're gonna need a helmet.

Je disais surtout ça parce qu'en France on a le final cut, on est libres d'aller au bout de nos idées. Et que c'est le genre de truc marqué dans le contrat.
Mais dans l'absolu je suis d'accord avec toi, nique les complexes, on ramène la coupe à la maison bordel.

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Réalisateur de blockbusters d'action français dans une économie maîtrisée d'1h30 max hors générique

Quitte à évoquer cette génération tentant de dépasser un palier, sous-entendant le complexe du corn-flakes comme chantait l'autre à la même époque, mais synonyme d'échec malgré tout, j'aurais cité Gans. Ses films n'ont jamais été des réussites totales mais il n'est jamais tombé aussi bas que les autres. Et on sent justement chez lui plus les influences de chinois, de brits etc. que des seuls Américains.
Boukhrief est un peu à part mais c'est aussi meilleur que les 3 autres.

Décidez vous.

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On a le final cut, mais vaut mieux que ce soit bien.

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Réalisateur de blockbusters d'action français dans une économie maîtrisée d'1h30 max hors générique

Boukhrief c'est pas du cinéma populaire comme les autres. Et La Belle et la bête de Gand c'est aussi bas que les autres.

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Lol, on a le final cut...au moins la première fois.

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J'avoue, j'ai pas géré le contrat. C'est peut-être précisé, mais je crois pas.

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I think we're gonna need a helmet.

Je crois qu'en France c'est légalement impossible d'imposer au réalisateur un autre cut que le sien. Il reste détenteur de la propriété intellectuelle qu'est le film.
A moins de le pousser à se désengager du film et à ne pas le signer de son nom.

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CroqAnimement votre

Il me semble au contraire que c'est justement en France que le final cut est le fruit d'un compromis entre réal (auteur) et producteur (propriétaire). Aux Etats-Unis, sauf si t'es puissant, la production a le dernier mot, point barre. Mais ici c'est un peu plus diffus ; si ça se passe bien, aucun problème... mais s'il y a un désaccord, la concertation est nécessaire jusqu'à ce que l'un des deux s'impose (généralement ça débouche sur des compromis, y compris sur des courts). Bon, je suis favorable de toute façon à ne pas céder entièrement le final cut à l'auteur, je trouve ça plutôt sain de partager ce pouvoir.

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Souvenir d'un court sur le droit du cinéma où on nous avait dit ça. Après c'est peut-être dans les pratiques de se concerter et de ne rien chercher à imposer. Mais en France on entend littéralement jamais de conflits réals/prod sur le final cut. Là je vois même en court, récemment gros clash sur un de nos films, on est arrivés avec 15 avis tous identiques sur une préférence entre deux montages et ben les reals ont choisi le leur au grand dam de la prod et de la chaîne mais on pouvait "légalement" rien faire (à moins de se désengager du film ce qui ne se fait quasiment jamais).

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CroqAnimement votre

Mais Le Convoyeur, Made in France, 3 jours et Une Vie ont tout autant une dimension populaire que des Gothika, Babylon AD, Dobermann, Nikita, Subway, Léon. Et tellement plus classe, putain.
OK, la direction artistique met cette insondable connerie de 5e élément à part.
Vrai que la Belle et la Bête est franchement pauvre. Mais ça reste nettement moins con/raté/merdique que les autres. La Haine (et OK, Métisse) mis à part pour Kassovitz. Éventuellement Léon pour Besson (parce que putain, c'est pauvre et con, même si pas autant que ses machins césarisés,j'ai arrêté les frais au 5e élément). Kounen, Dobermann, Blueberry et 99F m'ont vacciné.
J'ai jamais eu le sentiment de me prendre des crachats mélangeant dédain et arrogance avec Gans. Alors que c'est ce que je retiens du cinéma des trois autres.

Je viens de fouiller sur le net et ça confirme ce que je pensais, le côté compromis entre auteur/proprio... donc je suppose que ce qui nous distingue aussi, c'est le fait que peu - voire aucun - des producteurs en conflit la jouent gant de fer (ils perdent un auteur, image de mauvais gestionnaire, bad buzz...). En revanche, les distributeurs ne se privent pas, eux, pour trapper un film qui leur déplaît.

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