Forum de FilmDeCulte

Pas trouvé, pour ma part. Par contre, je me suis gavé sur le coffret BR Amadeus / Vol au dessus d'un nid de coucou.

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
(168 pages, 14.00€)
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Cette affiche me fascinait un peu, gamin.



J'ai été cueilli dès le début et cette intro à la Citizen Kane, avec ce vieil homme riche vraisemblablement sur le point de mourir et dont les paroles cryptiques vont être expliquées tout long du récit en flashback. Dans un premier temps, je craignais un peu l'inutilité du dispositif, avec son F. Murray Abraham grimé en vampire, il s'avère non seulement efficace mais carrément crucial. Déjà, cela permet d'expliciter le talent de Mozart, via des odes passionnées comme si je parlais de Sorkin, même si l'on frise parfois l'explication de texte, mais surtout, cela fait implicitement du Salieri du film un narrateur non-fiable, un vieil homme pétri de culpabilité qui relate les faits à un tiers, le temps, la jalousie et le regret colorant sa perception, justifiant toutes les libertés prises par ce "biopic".

Je fus assez vite surpris de constater à quel point Salieri était d'ailleurs le véritable protagoniste du film, comme si la légende ne pouvait être racontée à la première personne mais uniquement par procuration, par un témoin, contemporain, admiratif, envieux. J'en suis venu à me demander pourquoi le film s'appelait Amadeus avant de réaliser, tel un teubé, le véritable sens du titre révélé par le véritable sens du prénom, étymologiquement traduit "aime Dieu". A la fois une description et une invective, renvoyant Salieri à sa foi. C'est d'ailleurs l'aspect le plus intéressant et fou du film, l'histoire d'un homme qui ne lutte pas tant contre un rival mais contre Dieu lui-même, réduisant Mozart à un vulgaire vaisseau vecteur. Ce faisant, Peter Shaffer, le dramaturge à l'origine de la pièce, transcende les machinations mesquines de Salieri pour en faire la croisade vertigineuse d'un artiste frustré défiant le divin.

Tout ce qui touche à l'art, à l'amour de l'art, sa liberté et sa création, m'a évidemment parlé. Ce qui pousse à créer, l'appréciation de l'innovation, la convoitise et l'émulation... A ce titre, le dernier mouvement, avec ce Requiem qui consume le compositeur et qui finira retranscrit par Salieri comme un prophète rapporte la parole de Dieu, est particulièrement stimulant. Ça m'a rappelé des séances de co-écriture où les doigts ne peuvent aller aussi vite que les idées, avec cette musique à la fois diégétique et mentale qui illustre la perfection artistique telle qu'elle est toujours dans l'esprit du créateur.

Cette séquence et cet élan final permettent de finir sur une note haute après quelques longueurs dans la deuxième moitié (j'ai vu le Director's Cut de 3h) mais ça reste un film au rythme relativement impeccable et ce en dépit d'une mise en scène somme toute assez statique. Toutefois, le découpage est au diapason et rares furent les moments où un mouvement de caméra m'a réellement "manqué".

Enfin bref, très belle découverte. Faudrait que je vois d'autres Forman (je garde un souvenir moyen de Larry Flynt et un bon souvenir de Man on the Moon sans plus).


PS : Je me demande si le film a servi, en partie, de référence pour Nolan sur Le Prestige. Je pense évidemment à la rivalité et à la jalousie dans un film d'époque mais aussi au propos sur l'art, à la structure non-linéaire et même à l'aspect visuel, avec ces teintes marrons et blanches un peu froides par moments.

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Tu me donnes envie de le revoir tiens.

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Netflix les gars, Netflix.

film extraordinaire, la zik aide bien aussi

Elle est de qui?

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Mozart, qui a remplacé Lorne Balfe.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

High Five, Freak!!

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Tu n'as pas vu vol au dessus d'un nid de coucou ?


Sinon Amadeus est un petit bijou et oui le principal protagoniste est bien Salieri. En tant qu'adepte de McTiernan et Shane Black, tu peux maintenant apprécier pleinement

https://www.youtube.com/watch?v=5egsTEUS17s

Ah si tiens... C'était il y a 23 ans cela dit. J'en garde pas un grand souvenir.

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C'est la veine classique de Forman, je me demande s'il n'y bascule pas après la plantade de Hair au BO (le film reste génial, c'est là où il conjugue le mieux un ton grand public et son regard)
Je te conseillerais de commencer par le tout début, même son premier l'As de pique est vraiment pas mal.

Cinéaste passionnant, que j’admire de plus en plus, et dont même les échecs (Surtout Goya’s Ghosts) sont profondément personnels. Coffret des 4 films tchèques chez Carlotta d’ici la fin de l’année.

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Freak tu ne l’avais jamais vu??

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Nope.

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C'est Ragtime qui à la réputation d'être son grand film malade. De loin il apparaît proche d'Il était une fois en Amérique et the Deerhunter. Le film est oublié, mais je me souviens vaguement qu'il avait à la fois fait l'événement et été tièdement reçu dans les années 83-84.
Tiens d'ailleurs après Taking Off Forman n'a pas souvent filmé le présent mais le passé, alors que sa période tchèque s'inscrivait dans le présent. Même Hair venait en pleine période New Wave, et Vol au-dessus d'un nid de coucou revient 13 ans en arrière (Ken Kesey était déjà oublié). Pas sûr que l'on puisse parler de cinéma-rétro. Peut-être l'idée que les utopies sont par nature à la fois mortes et actives, ou devraient idéalement l'être.

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Mais peut-être la nécessité accrue de faire confiance incite-t-elle à la mériter davantage

Erving Goffman

Publication en ligne d’un long dossier de Positif sur Forman :
http://www.institut-lumiere.org/media/m ... lywood.pdf

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