Forum de FilmDeCulte

Toi aussi, rate ta séance et rabats-toi sur ça.

Comme pour La Guerre des boutons et La Nouvelle guerre des boutons, j'étais pris d'une curiosité morbide me poussant à voir les deux biopics d'YSL pour comparer, mais j'avais plus ou moins tiré un trait dessus suite aux échos peu encourageants.

Bah je vais pas détonner, c'est mauvais.

Pas honteux, non, mais ça n'a aucun semblant d'intérêt.
À part apprendre que le mec allait dans des boîtes échangistes, il n'y a rien dans le film que je n'aurai pu lire dans l'article Wikipédia. Et donc une fois de plus, c'est un article Wikipédia filmé, joliment photographié, très bien joué (enfin sauf par Laura Smet), mais juste pas écrit et pas mis en scène.

Le scénario se contente d'enquiller les séquences sans liant et sans réel poids, tout étant mis au même niveau, qu'il s'agisse de scènes de défilé ou de scènes de drogue (oui, c'est un biopic d'artiste, donc forcément, à un moment, il prend de la coke). Lespert ne raconte rien à part les faits. Il s'est passé ça, après il s'est passé ça, puis ça... Il n'y aucun axe, aucun point de vue. Qui était Yves Saint-Laurent? Un homo doué et...et c'est tout?

Que lui est-il arrivé de particulier, d'intéressant? Si l'on en croit le film, rien. Il rencontre un homme tombe amoureux, ils se trompent, ils se droguent, ils s'engueulent. Fin.
Il y a un début d'embryon de quelque chose thématique avec l'incorporation dans l'armée, le rapport à la mère et la maniaco-dépression, mais c'est évacué en deux secondes. Et à part une brève scène qui montre l'inspiration qui donne naissance à une collection, le film peine à montrer en quoi Ysl était un génie.
Moi j'ai surtout vu un gosse de riche qui s'est maqué avec un riche et qui chiale parce qu'il a trop de taf. Connard va.

Et c'est pas l'égocentrisme palpable de Pierre Bergé à travers le récit (et la production du film, j'imagine) qui va permettre de faire sortir quoi que ce soit de ce film.

Le vide.

J'avais détesté Le Pornographe et bien aimé L'Apollonide donc j'ai aucun doute que Bonello saura tirer quelque chose de plus incarné de tout ça.
Enfin J. Lespert.

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lol, lire la première et la dernière phrase d'une critique avant toute chose a du bon.

Merci d'avoir créé le topic. Entièrement d'accord. Je suis à 100% pour les films "factuels", mais ici rien n'émerge de cette factualité. C'est tout simplement un film qui ne parle... de rien.

Comble du comble, j'en sors même pas avec la satisfaction de m'être cultivé comme avec un bon film-wiki. Ici... j'apprends rien, je ne comprend rien de plus au personnage.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Je vous trouve sévère. Le film est assez lambda, mais je trouve quand même qu'il y a quelques scènes émouvantes, notamment ledernier défilé. Gallienne et Niney sont plus convaincants que Rénier et Ulliel pour moi

après le film de Bonello est vraiment plus "couillu" et "intéressant", c'est clair

3/6