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One Flew Over the Cuckoo's Nest en VO



Randle P. McMurphy se fait interner pour échapper à la prison. Très rapidement, il comprend que l'infirmière en chef, Mlle Ratched, a imposé des règles strictes à l'ensemble des patients. Il décide de révolutionner ce petit monde.


Dans ma série "rattrape les films que tout le monde a vu"... J'ai trouvé ça plutôt bien, bien rodé surtout : Forman est disret discret discret, mise en scène costaud mais humble, totalement invisible. C'est sans doute le petite problème : c'est un chouilla effacé, tout comme l'image est un chouilla plate, tout comme le scénario est un chouilla gentil, tout comme l'appel à la rébellion est un chouilla timoré... A la manière du Cercle des poètes disparus, la façon dont on capte notre empathie et notre indignation est un peu complaisante. Le caractère "machine de guerre" du film, dont l'efficacité impeccable écrase tout imprévu sur son passage, fait un peu dissonance avec ce qu'on veut nous faire partager. Il me manque une petite étincelle, que ce soit de la violence ou de la beauté, ce milligramme de folie que je retrouvais sans mal dans le baroque et le too much imprégnant Amadeus, mais qui ici fait plutôt défaut.

Forman a des particularités : faire tenir des scènes entières sur pas grand chose de scénaristique, pour le simple spectacle d'un jeu d'acteur par exemple (tous excellents, si l'on excepte la tendance de Nicholson à faire son show). Il parvient à construire l'ensemble sur une trame très tenue. J'ai pas pu m'empêcher de penser que tout cela parlait aussi pas mal de sa vision de son pays enfermé sous le communisme, sur les rapports à un Etat mère qui contrôle tout et qui offre mine de rien un certain confort, une sécurité (je pense notamment à la scène où l'on apprend que beaucoup sont ici parce qu'ils le veulent).

Voilà, pas mal du tout, et au passage :


Vieillir c'est mal.

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Très juste ce que tu dis, je te conseille ses premiers films tournés en république tchèque, tout ce que tu dis sur son style et l'allusion au communisme s'y retrouvent. Pas trop de souvenirs de Vol au dessus d'un nid de coucou (vu très jeune à 8 ans), juste celui qu'il m'avait assez remué à l'époque. Tu me donnes envie de le revoir, tiens. Ce qui est intéressant chez Forman, c'est que même dans ses films de commande, il arrive à insuffler sa patte personnelle. Je te conseille Man on the Moon (un de ses meilleurs) si tu ne l'as pas encore déjà vu.

Man on the Moon je me souviens déjà des avis dithyrambiques à l'époque, je l'avais raté mais je compte bien le rattraper un de ces jours.

Regarde Hair aussi pour la dernière minute assez insolente. En fait, Forman est un cinéaste qui me passionne. Même dans ses films plus faibles, comme Les Fantômes de Goya, tu as toujours quelques scènes de haut niveau. Pour Man on the Moon, j'attends que tu le vois pour en parler, mais vas prendre ta claque
Et puis la direction de Jim carrey est époustouflante... C'est drôle à l'époque j'avais l'impression que le film avait été un peu snobé.

Pareil.
C'est vraiment un réalisateur que j'adore. J'ai découvert Taking Off récemment et c'est vraiment intéressant.

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
(168 pages, 14.00€)
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J'avais l'impression que sa vision était plutôt pyschanalytique avec une mère castratrice vis-à-vis des garçons (tous les patients sont des hommes), le seul qui s'en émancipe (et qui a donc une relation sexuelle) étant Mc Murphy, à se demander si cette histoire ne résonnait pas profondément dans l'inconscient de Forman.

Big up pour Man on the moon, un film que j'adore. Carrey est génial mais tous les autres acteurs (et en parrticulier Courtney Love) sont éblouissants.

J'aime beaucoup.
Géniale Louise Fletcher, surtout.

Découverte tardive. C'est très bien joué et très incarné, le tout avec une vraie humilité. Je m'attendais à un film beaucoup plus showoff.

Le revers de la médaille c'est que c'est long... Même si évidemment cette longueur permet l'attachement, notamment à la relation Randall/Chief. Jolie fin.

Je pense aussi avoir été déçu car l'infirmière Ratched occupe une telle place dans l'imaginaire populaire (comme THE NOTEBOOK) que je m'attendais à une antagoniste beaucoup plus cruelle. Louise Fletcher est parfaite avec son visage de batracien impassible (d'ailleurs étonné que ce soit en meilleure actrice qu'elle a gagné - aujourd'hui le studio l'aurait vendue en second rôle, non ?) mais on a tellement vu entre temps de descriptions de sévices contre les malades qu'aujourd'hui ça paraît soft.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

C’est pas vraiment le propos, les sévices.

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