Bon, là, ça rigole plus. Je n'avais vu, à la fac, que des longs extraits d'Othon, pour le moment, du duo Straub/Huillet. A défaut de m'avoir plu, ça avait eu le mérite de m'intriguer.
Je viens donc de voir un de leurs courts (une version dégueulasse, allemand st anglais, dénichée sur la mule), nommé LE FIANCÉ, LA COMÉDIENNE ET LE MAQUEREAU (1968), et donc une fois de plus, je suis dubitatif. Evidemment, c'est le genre de film qui existe et vaut surtout pour le discours théorique qui l'accompagne. Or, autant, en cours, j'avais pu tenter de comprendre la démarche des cinéastes au travers des explications du prof, autant là, je suis un peu à court (y'a pas grand chose sur le web, d'une part sur les Straub, et plus encore spécifiquement sur ce film). Certains ont peut-être pu le voir lors de rétro Fassbinder à Beaubourg (RWF incarne le maquereau). Le site du Centre Pompidou résume les choses ainsi : "
Ce film, l'une des œuvres les plus politiques de Straub et Huillet, est un montage elliptique de citations littéraires, cinématographiques et musicales, un document fait d'autres documents, ou « document-fiction », né du travail entrepris avec l'Action-Theater de Fassbinder à Munich sur la pièce de Ferdinand Bruckner, Le Mal de la jeunesse.
Le premier film d'Hanna Schygulla.
« Straub a été pour moi plus qu'une grande figure. Le plus important pour moi fut que Straub a répété à l'Action-Theater la pièce Le Mal de la jeunesse de Ferdinand Bruckner, et que nous avons travaillé sur ces dix minutes pendant quatre mois ; seulement deux heures par jour, certes, mais c'était tout de même énorme. »"
Plus clairement, IMDB : "
Three sequences are linked together in this short film by Straub; the first sequence is a long tracking shot from a car of prostitutes plying their trade on the night-time streets of Germany; the second is a staged play, cut down to 10 minutes by Straub and photographed in a single take; the final sequence covers the marriage of James and Lilith, and Lilith's subsequent execution of her pimp, played by Rainer Werner Fassbinder."
Bref, voilà, si une âme égarée a qqch à dire sur ce couple d'expérimentateurs, je suis tout ouïe et intéressé. En farfouillant, j'ai quand même pu mettre la main sur ça :
http://www.net4image.com/magazine/entretiens/straub/index.htm
et ça :
http://homestudio.thing.net/revue/content/straub0.htm
Le truc, c'est que leurs films sont, d'une part tellement peu aimables et d'autre part tellement difficiles à voir, qu'il faut vraiment en vouloir pour les trouver et se les farcir. J'ai vu, en tout cas, que du 12 au 25 février 1997 au cinéma parisien Grand Action et du 28 février au 2 mars 1997 à la Cinémathèque française s'était tenue une rétrospective, organisée et animée par la rédaction des Cahiers du cinéma. Si qq'un y a assisté et peut me prodiguer quelques conseils avisés, je suis preneur.