Forum de FilmDeCulte

La scène du trottoir..?

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

On peut dire ce qu'on veut sur Burn After reading mais A Serious Man mérite une revision si tu penses vraiment ça. Le mot génie ne veut pas dire grand chose en ce qui les concerne mais la thématique générale est passionnante, la mise en scène est brillante , le rythme idéal (rapide et précis à certains moments, plus lent à d'autres) et la fin ouverte est magnifique. C'est peut-être le meilleur Coen parce que pour une fois, le film a une vraie profondeur, sans que je sache vraiment s'ils l'ont fait exprès ou si, parce que pour une fois le film parle d'eux, ils sont paradoxalement arrivés à toucher à une certaine universalité.

Fin du HS sorry

Un de mes réalisateurs actuels préférés. En plus je connais bien son fils.


1997 : Le Château (Das Schloß)
Souvenir de quelque chose d'assez ennuyeux, mais de très intéressant. Je ne suis pas certain que le style du réalisateur soit idéal pour ce type d'adaptation.


1989 : Le Septième Continent (Der siebente Kontinent)
Choc, l'un de mes préférés. J'adore tout, c'est un idéal de cinéma à mes yeux, quelque chose que j'aurais adoré réaliser.
6/6

1992 : Benny's video
Souvenir de quelque chose d'assez fort mais d'un peu longuet. Ma note de l'époque : 5/6

1994 : 71 Fragments d'une chronologie du hasard (71 Fragmente einer Chronologie des Zufalls)
Peu de souvenirs, je pense avoir assez peu accroché.

1997 : Funny Games
Premier Haneke vu, il me semble. J'avais été soufflé, éreinté par le film, son discours, sa techniques, ses artifices.
6/6

2001 : La Pianiste
Pas accroché du tout. J'ai trouvé ça très chiant, long, et je suis totalement passé à côté de l'histoire et des personnages. Je me suis commandé le bouquin récemment et j'aimerais bien le revoir.
2/6


2005 : Caché
Sans doute mon préféré. J'aime cette froideur, cette tension...
6/6


2007 : Funny Games U.S.
Pas vraiment convaincu et très déçu par l'exercice. En passant à l'ouest et en adaptant son visuel au cinéma américain, le film perd une bonne partie de sa froideur.
2/6


2009 : Le Ruban blanc (Das Weiße Band)
J'ai trouvé ça beau à pleurer.
6/6

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Une leçon d'une telle lourdeur qu'elle ferait passer Oliver Stone pour un cinéaste subtil.

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There is no such thing in life as normal

Ouais enfin la "lourdeur", comme tu l'appelles, est particulièrement adaptée au sujet. On parle quand même de harcèlement qui va jusqu’à la violence physique... Polanski, c'est lourd aussi?

A part Chinatown, qui doit beaucoup à son scénario, je ne suis pas un grand admirateur de Polanski.

Je maintiens d'autre part que Haneke, de ce que j'en ai vu, et en particulier dans Funny Games, ne fait pas dans la subtilité.

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There is no such thing in life as normal

Je pense au contraire qu'on peut parler de subtilité dans le cinéma de Haneke. Ces films sont très souvent la conclusion d'une réflexion, il se nourrit de ses études de psychologie, pour influer un souffle de crédibilité à ses personnages. Je pense surtout à La pianiste ou la castration de la mère, remarquablement interprété par Annie Girardot, et à mon sens très intéressante. Elle donne une dimension au film, le rendant d'autant plus malsain, et d'une froideur extrême. Je ne pense pas qu'on puisse lui reprocher un manque de subtilités, ce n'est que mon avis.

Pour Funny Games, le choix de la mise en scène est peut-être plus discutable, il dénonce la violence par la violence, un procédé déjà très utilisé, mais efficace. Après, je pense qu'il ne fait pas ça sans en ouvrir une réflexion, les dialogues des deux personnages force le spectateur à réfléchir sur ce faux fait divers. Son remake pour essayer de re-cibler un publique qu'il avait raté avec son premier, prouve un intérêt à essayer de faire passer un message, je n'ai peut être pas assez de recul, tellement je suis attaché à ce réalisateur, mais je comprends ses choix comme ça.


Ps: @Delmore, je vais essayer de le revoir, dans mes souvenirs seul l'incipit m'avait plu.

C'est clairement pas subtil, mais je ne trouve pas que ce soit lourd non plus. Justement parce que l'histoire des personnages passe avant la leçon (sauf dans la scène du retour en arrière).

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I think we're gonna need a helmet.

Faut aussi admettre qu'une thèse philosophique caméra au poing sur un sujet aussi rebattu que la violence peut totalement rebuter. Selon les individus, ce peut être ressenti comme un défonçage de porte ouverte ou comme une révélation frontale. C'est normal que le cinéma de Haneke laisse du monde sur le carreau. Je pense d'ailleurs que ce type ne s'adresse pas au public, mais à un certain public, celui qui est prêt à le suivre dans sa démonstration. C'est déjà moins le cas pour Le Ruban Blanc (austère au possible, cela dit), et je pense que plus ça va aller, plus il va devenir mainstream et moins didactique. Mais j'adore personnellement son regard sur la société, et sa façon si puissante d'orienter son cinéma dans cette unique direction, sociologique, ethnologique presque.



Il ya quand même une nette différence entre Tueurs nés et Funny Games. J'adore le Stone pour les trouvailles visuelles et la débauche d'idées, mais Haneke se sert davantage du hors-cadre et donne une vraie puissance émotionnelle à son cadre.

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J'adore les deux Funny Games avec une préférence pour le premier, avec un Ulrich Muhe qui rend le film encore plus terrifiant.
J'adore Benny's Video qui me fait penser par certains aspect à Le Voyeur de Powell.
J'avais trouvé Caché interessant et maitrisé, il faudrait que je le revois.
Mais j'aime moins Le ruban blanc qu'il faudrait aussi que je revois mais qui m'avait globalement assez ennuyé.

Ce que disait Art Core, un cinéma qu'on subit pendant la séance, mais qui en y réfléchissant, devient grand. On se refait un visionnage de Caché et Le Ruban Blanc?

.

Surtout le Ruban Blanc. Faudrait quand même que je finisse par voir Le 7ème continent aussi.

Enfin vu Le Temps du loup hier soir... et même si j'ai moins aimé que ses autres films, Haneke reste un de mes cinéastes préférés, celui dont je me dis pour chaque film, "voilà ce que j'aimerais faire si j'étais cinéaste". Je trouve ça tellement fort, tellement franc, tellement brutal. Chaque film étant une claque à sa manière, avec sans doute une préférence pour son premier, Le septième continent. Il faudrait que je revois La Pianiste, d'autant que j'ai adoré le livre, lu depuis.

6 : Le Septième Continent (Der siebente Kontinent)
5 : Benny's Video
4 : 71 Fragments d'une chronologie du hasard (71 Fragmente einer Chronologie des Zufalls)
6 : Funny Games
6 : Code inconnu
3 : La Pianiste
3 : Le Temps du loup
6 : Caché
2 : Funny Games U.S.
6 : Le Ruban blanc (Das Weiße Band)
4 : Amour
5 : Happy End

3 : Le Château (Das Schloß)

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Tu n'avais pas récupéré ses films TV sur la loupe?

Non

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