Forum de FilmDeCulte

Leïla, 16 ans, se réveille en retard comme tous les matins. Sauf qu'aujourd'hui, il n'y a personne pour la presser. Où sont ses parents? Elle prend son vélo et traverse son quartier, vide. Tout le monde a disparu. Se pensant l'unique survivante d'une catastrophe inexpliquée, elle finit par croiser quatre autres jeunes: Dodji, Yvan, Camille et Terry. Ensemble, ils vont tenter de comprendre ce qui est arrivé, apprendre à survivre dans leur monde devenu hostile… Mais sont-ils vraiment seuls?

À la projection de presse, on nous a offert l'intégrale du Cycle 1 de la BD et je me suis dit "cool, je vais enfin pouvoir la lire".

1h40 plus tard, j'avais plus envie.

Alors c'est admirable de vouloir porter à l'écran une BD franco-belge qui ne soit pas un vieux classique ou une connerie pour mômes et d'en faire une sorte de thriller teen par moments assez sombre (même s'ils ont dû vieillir les personnages), c'est même le genre de projet qu'une partie de moi aimerait voir marcher en salles car cela faciliterait la mise en chantier de (mes) projets similaires...mais le film est trop mauvais pour que l'autre partie de moi souhaite voir le film fonctionner.

Le matériau de base a une excellente réputation et je suis quelque peu déçu d'apprendre que l'adaptation est relativement fidèle. Toutefois, il apparaît évident qu'elle précipite un bon nombre de choses, tant au niveau des événements que, et c'est le plus grave, au niveau de la relation entre les protagonistes.
Je ne trouve déjà pas les acteurs très bons, même si aucun n'est honteux (à l'exception du méchant mais j'y reviendrai), mais ils ne sont pas aidés par un récit qui semble forcer leur amitié, alors que la camaraderie est inexistante, et par conséquent l'émotion des séquences qui s'en réclament.

Je suis ni le plus gros détracteur ni le plus grand défenseur de Stranger Things mais ce qui me tient un minimum attaché à cette intrigue déjà vu, c'est le groupe de personnages, plutôt sympathique, et le cast, convaincant. Ici, ils ont été réduits à leur plus basiques archétypes (Rogue One, à côté, c'est The Wire).

Par conséquent, tu ne peux même pas te raccrocher à ça pour survivre à un récit tout d'abord intrigant mais très vite assez ennuyant, la faute à un manque cruel de rythme, le scénario se contentent d'enquiller les étapes obligées pour faire avancer l'histoire et la mise en scène trop occupée à essayer de composer des cadres stylés avec le budget que l'on devine trop chiche pour porter l'ambition d'un film qui se fait alors très petit.

Et le film va de mal en pis, avec un dernier tiers qui vire à l'incohérence. Même après les révélations finales, qui m'ont semblé sortir d'un chapeau tant elles sont mal amenées et ne présentent aucun intérêt, ne racontant rien, je m'interroge sur les motivations sans queue ni tête de l'antagoniste. Passé cette fin underwhelming, arrive un épilogue qui se voudrait teaser de l'hypothétique suite mais risque de ne rester qu'une sous-chute à la Twilight Zone si ce volet ne donne pas naissance à la licence espérée.

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Pas surprenant mais c'est clair que c'est dommage pour les rares tentatives de ciné de genre. Et je pense que ça va pas du tout marcher, qui va avoir envie de voir ça ?

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CroqAnimement votre

La bd sympathique au début vire déjà dans le bien pourri dès la fin du cycle 1

J'ai l'impression que le public-cible de ce film ne va pas au cinéma, et les rares fois qu'ils y vont c'est pour les marvelades et consorts.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Jveux bien les BD Freak si tu t'en fous #crevard

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Netflix les gars, Netflix.

Et sinon tu finis ta croûte de pizza ? Je peux la prendre ?

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Oui voilà.

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CroqAnimement votre

Ce public cible se déplace, pas forcément en masse mais à hauteur de 200.000 entrées / France, pour n'importe quel Jason Blum. Frontières, Mutants, Ils, La Horde, c'est vraiment pire que Annabelle ?

Oui mais là c'est pas identifié comme un film d'horreur. C'est plus un film teen geek. Et si ça cartonne en télé (Stranger Things en effet), au ciné c'est beaucoup moins évident. Cf l'echec d'Attack the block) (20 000 entrées même si la sortie avait été un peu sacrifiée).

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CroqAnimement votre

Ah ok, j'ai lu en diagonales le message de FF, je pensais que c'était un film d'horreur en effet.

Ah je savais même pas qu'ils bossaient sur l'adaptation en film.
De mémoire, il y a déjà 10 albums parus (j'en ai offert à Noël d'ailleurs).
Ce qui est dommage c'est l'âge des acteurs.
J'aurais préféré voir comment des enfants s'en sortent, au lieu de jeunes adultes (ad vitam aeternam)
(et on me fera pas croire qu'il y a pas de bons acteurs parmi la jeune génération).
Dans la BD ils ont entre 5 et 12 ans.

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"Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traîtres n’est pas victime ! Il est complice."
- George Orwell

Stéphane Bak...

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Tout avait pourtant bien commencé...

Bon, on va évacuer les aspects honorables du projet: bon filmage qui pète bien, bonne D.A., ambition ultra-louable de faire un film qui ne ressemble à rien d'autre en France, ni par son pitch, ni par son cast... Malheureusement, c'est à peu près tout. Car aussitôt après un début plutôt simple et convaincant, le projet perd progressivement intérêt, voir même par moments gagne en ridicule.

Entre ses personnages stéréotypés, exsangues - le black racaille (au grand cœur), la rebeu à qui on ne la fait pas, le petit chose qui se fait taper "par Kevin", le couard-Guillaume Gallienne avec son cosplay Barton Fink... - ces répliques dévitalisées -
- Leila. (temps de pause) Je m'appelle Leila.
(plus tard)
- Dodji. (exactement le même temps de pause) Il s'appelle Dodji.
Ou bien les horribles: "On va s'en sortir" - "Tu le jures ?"
Ou encore l'obligatoire dans tous les films de genre français: "C'est quoi ce délire...?"
- et enfin ces moments dignes d'un nanar, comme la scène slasher interdite depuis SCREAM et SCARY MOVIE où "l'homme aux couteaux" marche littéralement A DEUX A L'HEURE pour les attraper.

C'est dommage qu'on roule autant des yeux durant le film, car encore une fois l'ambition y est, le visuel a tout pour claquer... Mais y a trop de balles que le film se tire dans le pied.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

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Débat qui reste intéressant... Mais on voit les limites d'organiser le truc AVANT la sortie du film.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste