Forum de FilmDeCulte

En allant voir les trois Mad Max à la suite aujourd'hui, j'étais loin de me douter que le troisième volet serait celui qui me marquerait le plus. En effet, dans ma tête, c'était le film nanardisé par beaucoup et était "le film avec Tina Turner et les gosses".

C'est ça mais tellement plus aussi...

Je trouve que schématiquement, la trilogie Mad Max rappelle vachement les Evil Dead, un premier fauché, assez lent mais avec des idées fulgurantes éparpillées partout, un deuxième carré, violent, badass, et enfin, un troisième complètement barré qui explore son univers à donf, crée des mythes, donne de l'aventure et de l'action à chaque seconde, le tout parsemé de trips métafilmiques complètement réussis. A postériori, c'est celui où j'ai le moins ri du film en fait, absolument rien de ridicule qui ne soit pas voulu ici.

Bon, déjà, l'affiche, je voulais la mettre sous une bannière hide, mais non, je vais vous l'imposer, parce que je trouve qu'elle claque vraiment, ces affiches peintes sont vraiment ce qui me manque le plus dans le cinéma actuel, elle a de l'ampleur, un appel à l'aventure et la gueule de Mel Gibson, et ça, c'est cadeau.



Donc oui, je reprends, absolument tout m'a plu dans ce film, les thèmes sont super bien trouvés, et j'aime comme on y trouve à boire et manger dedans, y a plusieurs films qui se croisent et se mélangent, et ça reste au final super hétérogène.

Que ce soit le début bien cash, présentant toujours une facette de ce monde post-apocalyptique, cette fois, la ville du troc, basée sur le spectacle, nous rappelant le New York de Carpenter, ou encore la Foire à la Chair de Spielberg dans A.I., ou encore ce village crée par des gamins paumés qui se racontent des histoires à travers une télé construite en bouts de bois, qui en quelques minutes fout Hook à la rue (bon, pas dur me direz vous)...je trouve le film très bien construit, tout s'enchaine et est logique, Miller réussit à faire cohabiter tous ces univers, et nous parle du futur, du passé, des aborigènes aussi en sous texte je pense.



Au niveau de la réalisation, Miller est là, tout comme dans l'histoire, le film fourmille littéralement d'idées, tout en respectant la narration. C'est le seul où Miller réussit à faire avancer l'action et l'histoire en même temps, on ne se pose pas une seconde, tout s'enchaine, et certains plans sont juste abusés et durent, durent, durent.



Non, franchement, je ne veux pas trop en dire histoire de ne pas spoiler, mais tout le film j'étais en train de sautiller sur le canapé en disant "mais c'est mortel!!!"

Un vrai, un bon, un gros 5/6

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Ca donne envie de le revoir.

Mon message dans un autre topic :

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
(168 pages, 14.00€)
Commande | Site perso

C'est cool qu'on grossisse les rangs de ceux qui défendent ce film ! J'aime quand le temps me donne raison (et ça viendra pour Spider-man 3 bande d'enculés !).

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N'écoutez pas Film Freak

On a passé quasiment toute la séance à dire "mais putain il est vachement bien ce film!".
Comme de nombreux n°3, le film souffre d'une réputation pas gégé et c'est pourquoi j'ai été très agréablement surpris de découvrir un film une fois de plus très différent de ses prédécesseurs et non moins ambitieux.
En fait, pour moi, c'est même le plus riche.

Déjà, Miller décide d'oublier le pétrole comme simili-McGuffin à son univers, et même s'il le remplace plus ou moins par le méthane, et surtout par un mec, Master, qui sait manier ce gaz, il se désintéresse assez vite de cette voie, qu'il semble emprunter dans le premier acte, pour raconter totalement autre chose, et développer toujours plus l'arc narratif du personnage de Max Rockatansky.

Apparemment, c'est de cette manière que le projet a été initié - l'histoire des gamins perdus qui attendent l'adulte qui viendra les sauver - et en s'interrogeant sur a nature de cet adulte, les créateurs ont pensé à Mad Max, et ont transformé le scénario en 3e volet de la saga.
Et c'est cairement ce qui constitue le coeur du film.

J'adore le premier tiers, avec à nouveau une sorte de petite ville, la civilisation sur le retour, mais civilisation rime avec corruption et cette fois-ci, la structure civique adopte davantage d'oripeaux de la civilisation d'antan, avec classes clairement définies (the underworld, principalement composé de porcs et de leurs excréments, avec des prisonniers qui y bossent) et une espèce de loi médiévale, avec ses jeux du cirque (le Thunderdome, extraordinaire).
Il y a donc toujours un caractère politique, et Max s'implique encore davantage cette fois-ci, résistant à Aunty Entity, notamment quand il refuse d'achever Blaster qui se révèle être...un triso!
Il recule devant rien Miller.

Et il ose des trucs de fou, absolument géniaux.
Comme cette arène donc et son dôme de barreaux où, d'un coup, NOTRE HEROS EST ACCROCHE A DEUX ELASTIQUES ET S'ENVOLE D'UN BOUT DU RING A L'AUTRE, AVEC AUSSI LA POSSIBILITE DE CHOPPER UNE TRONCONNEUSE OU UN MARTEAU GEANT DE CI DE LA.
Improbabilité. Couilles maousses. Et épatante séquence.

Non content d'avoir effectué ce premier virage inattendu, le récit bifurque une fois de plus avec l'inclusion de ces Enfants Perdus à la Peter Pan, et de leur prophétie faites de brics et de brocs (peintures rupestres, vieilles diapos de compagnie aérienne, et mots déformés comme "l'Epoque Eclipse").
Certains trouvent ça kistch, niais ou nanardesque...moi je trouve ça super audacieux et franchement stimulant.
En 1997, Miller a réalisé un documentaire, 40.000 Years of Dreaming, où il retrace l'Histoire du Cinéma (Australien) en comparant le 7e art à la tradition aborigène des histoires liées au monde des rêves, et y évoque également le concept du monomythe de Joseph Campbell.
Mad Max 3, c'est déjà ça.

Il faut voir ce sublime passage où l'aînée des enfants se met à raconter, avec ses néologismes simplistes et une conjugaison douteuse, leur Histoire et leur prophétie (qu'ils se sont fantasmé?), en tenant devant elle un cadre rectangulaire (format Scope!) au travers du quelle elle montre la frise retraçant les événements qu'elle narre à son peuple.
On est en plein métafilm.
Miller assume à 4600% ce modèle aujourd'hui éculé (mais on est en 1985 là) du monomythe et évoque au sein même de la diégèse le parcours à parcourir par son anti-héros qui, évidemment, refuse l'appel, avant de devoir s'y plier.

C'est la conclusion naturelle à l'arc de Max. De renaître au contact des enfants.
Le trip gay a totalement disparu ici (il ne s'agit plus d'assumer ses déviances), Max devant endosser un rôle de père. D'ailleurs, on retrouve Bruce Spence dans un rôle quasi-identique à celui qu'il tenait dans le précédent (un voleur volant) mais c'est un nouveau personnage (une manière de dire que les archétypes se retrouvent d'histoire en histoire?), qui est cette fois-ci également un père.
A nouveau, la famille. Voilà ce qui réside "au-delà du dôme de tonnerre", au-delà de la cage dans laquelle s'est emprisonné Max depuis la mort de sa famille.
Mais Mad Max 3 n'est pas Hook et j'adore comme - normal chez Miller - il leur parle mal, les maltraite, etc.

Une fois de plus, après un climax musclé, l'épilogue est super beau.
Et ce parcours étant arrivé à terme, je me demande ce que va raconter la nouvelle trilogie envisagée par Miller.

5/6

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Qu'il reprend de manière totalement tosgra dans Babe !

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N'écoutez pas Film Freak

Finalement à la revoyure c'est celui que je préfère, tant au niveau du background que de la mise en scène.

Aaaaaah !

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N'écoutez pas Film Freak

C'est le seul eque j'ai vu (il y a perpète) mais là je veux le revoir! Merci freak!

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

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Ah ouais? J'avais vraiment le souvenir d'un film édulcoré comparé à la violence du second, comme un truc rattrapé par Disney un peu... Du coup ça me donne envie de le revoir.

Ca fait pas du tout Disney, ça fait plus roman de SF avec des gosses à la fin du monde.

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La poursuite de fin est ouf, mais je préfère la sécheresse du 2.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

À la revoyure, la structure est vraiment malhabile et la disparition de la violence est regrettable, surtout avec l'arrivée de touches d'humour faiblardes.

Je persiste à dire que c'est le plus dense, le plus vaste, je préfère Bartertown à la forteresse du 2 et j'adore les gamins et c'est celui qui a la meilleure direction artistique, mais effectivement, c'est complètement autre chose (et tant mieux parce que quand c'est la même chose, genre la poursuite finale, c'est moins bien, trop court et édulcoré alors que quand ça fait son propre truc ça donne l'incroyable scène du Dôme).

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