Forum de FilmDeCulte

La bande-annonce la plus mensongère de tous les temps: ce n'est pas du tout un film de quiproquos bobos vs. école catho mais plus une longue chronique sur des bobos vs. l'école publique en banlieue. Nuance.

Et finalement c'est pas plus mal, se dit-on au début, grâce à l'acuité avec laquelle Michel Leclerc et Baya Kasmi croquent tout un tas de comportements: la novlangue des profs, le complexe de supériorité des blancs (qui n'aiment pas utiliser le mot "blanc"), les expressions de "racisme anti-blancs", les jardins partagés bobo, la paranoïa des juifs en banlieue... C'est mordant, gênant et souvent marrant.

Toutefois, le film s'avère vite... chiant. La faute à une construction lâche où, malgré la présence objective d'un objectif, on ne sait pas où on va. Ca patine, ça se disperse (la sous-intrigue sur l'ex de Leila Bekhti...), j'ai regardé ma montre trois fois. Et ca culmine en un final d'abord surprenant, puis totalement nul, ponctué par une blague correcte à la fin.

_________________
Liam Engle: réalisateur et scénariste

_________________
CroqAnimement votre

Ayaaaaa

_________________
UBERLINKS toujours dispo sur OCS et MyCanal!

Je savais que vous kifferiez.

_________________
Liam Engle: réalisateur et scénariste

Nan mais y a rien qui va.

_________________
UBERLINKS toujours dispo sur OCS et MyCanal!

Horrible.

_________________
N'écoutez pas Film Freak

Film qui me tentait vaguement. Et puis non.

C'est pas une blague cette fin, t'es sûr ?

Bah de fait oui, c'est traité sur un mode léger. On dirait un truc de B.D. quoi. Mais c'est pas tip-top quand même...

_________________
Liam Engle: réalisateur et scénariste

Le film n'est une comédie que dans sa première partie en réalité et par quelques éléments épars - comme Ramzy dont la carrure quand même peu commune épouse à merveille le costume de directeur d'école.
Caractérisation parfois amusante des bobos, avec des trucs ratés (La novlangue enseignante infligée aux élèves trop au mépris de la vraisemblance).
La deuxième partie est par trop artificielle avec un gamin-prétexte pour mettre à jours des préjugés, des antagonismes enracinés chez les parents mais est-ce un prétexte ? On a aussi l'impression de voir un film anxiogène sur un enfant brimé en milieu scolaire , mais c'est peut-être moi. Il n'est plus trop question de rire dès lors que le film met en scène le mal-être d'un enfant à qui on explique d'un côté qu'il va aller en enfer car il n'est pas musulman et de l'autre qu'il ne croit en rien ou que le mariage c'est pas bien, sauf le mariage homosexuel. Leila Bekthi incarne la passerelle entre deux mondes qui ne se comprennent pas et qui demeurent quasiment hermétiquement clos à la fin.
Les personnages sont généralement déplaisants, et inexistants à la réflexion : Baer pas mal en âne et bobo condescendant. Quand il noue complicité avec un parent d'élève arabe, c'est autour d'une discussion sur le sabot de son rasoir, sujet de prédilection des mecs en général. Eye Haidara pas gâté avec un rôle d'épouse pas loin d'être infecte, mais c'est le blanc privilégié qui parle.
Le finale WTF n'est pas dénué d'une certaine poésie absurde mais les blagues qui lui servent de conclusion, que citent QGJ, sont lamentables.
Un film qui ne sait pas trop quoi être, ne veut pas visiblement, mais où perdure étrangement quelque chose d'amer.