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Inspiré d'une histoire vraie, JOY décrit le fascinant et émouvant parcours, sur 40 ans, d'une femme farouchement déterminée à réussir, en dépit de son excentrique et dysfonctionnelle famille, et à fonder un empire d’un milliard de dollars. Au-delà de la femme d’exception, Joy incarne le rêve américain dans cette comédie dramatique, mêlant portrait de famille, trahisons, déraison et sentiments.

Je crois que j'ai un vrai problème avec David O'Russell. J'ai toujours l'impression qu'un riche filme des pauvres, que Hollywood joue les prolos pour faire genre. C'est particulièrement vrai ici où toute l'histoire vraie de Joy est ripolinée façon conte de Noël capitalisme, où la touche amer intervient que cinq minutes en toute fin, après une parabole assez lourde et prévisible sur le rêve américain. Chaque second rôle est un prétexte à performance, la zik est omniprésente et Jennifer Lawrence en fait parfois des caisses...

Bref, pas aimé 2/6

pour la petite histoire, le père de David O'Russell était représentant de commerce, peut-être que ça explique son choix de porter cette histoire à l'écran.

O'Russell is the new Scorcese.

Je parle évidemment des orthographes écorchés hein, même si David O. Russell a souvent été accusé de faire du sous-Scorsese formellement (mâtiné de sous-Cassavetes thématiquement?).

En tout cas, contrairement à Karloff, j'aime plutôt ce qu'il fait, surtout Three Kings et The Fighter, mais je trouve que le mec s'affaiblit petit à petit de film en film. Depuis sa renaissance avec son film de boxe, Russell aime à revisiter les genres classiques avec une sensibilité indé et s'adonne à nouveau au biopic, au féminin cette fois. En soi, le symbole d'un film consacré à une ménagère surmenée qui a inventé la serpillère miracle en dit assez long et si Jennifer Lawrence est très bien (mais sans doute trop jeune) dans le rôle de the fighteuse, le traitement demeure trop lourdingue pour convaincre.

Le premier acte est parfois amusant dans son décalage mais l'hystérie familiale habituelle fatigue très vite et entre la mise en abyme soap opera et les scènes d'enfance aux répliques didactiques, c'est d'un grossier qui a tôt fait de souler.
Puis arrive un deuxième acte tellement conventionnel qu'il nous fait regretter le premier. Quelque part entre l'efficacité et l'ennui, le parcours balisé du protagoniste peine à séduire et même dans la mise en scène, je trouve ça beaucoup moins dynamique. The Fighter et The Silver Linings Playbook n'inventaient pas la poudre mais étaient touchants et rythmés. Là, bof.
Puis arrive un troisi...ah bah non, y a pas de troisième acte. Il y a une sorte de dénouement tellement mal écrit qu'on croirait un deus ex machina suivi d'un épilogue en flash forward qui achève de donner au film une sensation de torchage.

Par conséquent, le double propos féministe/American Dream s'articule un peu superficiellement.

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