Forum de FilmDeCulte

"Deux trajectoires évoluent dans des directions opposées. Olga, jeune infirmière ukrainienne, part à la recherche du bonheur à l'Ouest où elle devient femme de ménage dans un service gériatrique en Autriche. Paul était agent de sécurité à Vienne. Au chômage, il prend la route avec son beau-père vers l'Est, en direction de l'Ukraine. Deux destins de jeunes gens à la recherche d'une nouvelle chance, qui se voient confrontés à la réalité crue."

L'excellente surprise du Festival (pas vu Dog Days et je peux pas dire que les signes extérieurs étaient enchanteurs), Import Export gagne sur deux tableaux acrobatiques, ce regard acéré sur la marchandisation des individus, et la cruauté du traitement qui pousse le double récit vers un burlesque gériatrique (sisi) ou des plongées dantesques en cités où personne ne va plus, à part une bombe de vendeur de bonbons autrichiens (ses scènes sont très frustrantes dans le registre de l'allumage mais bref on est là pour parler cinéma).

Le résultat est assez implacable, implacable comme cette façon qu'a Seidl de capturer ses personnages dans le cadre, placés dans les situations les plus ubuesques et sans coupe s'il vous plait (voir la scène de baston, ou le plan final, Palme d'or des meilleures dernières secondes de l'édition 2007).

J'ai trouvé ça dense, intelligent et malin. C'est pas l'avis de tout le monde et le film est loin d'être aimable, mais je lui accorderais bien un beau prix.

5/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

"Le choc. Pendant 2h15, Ulrich Seidl suit les trajectoires de deux marginaux et ça fait mal. Tragi-comédie d'une beauté plastique étonnante qui se termine par un dernier doigt d'honneur à la face du monde capitaliste, Import/Export est la première véritable bombe du festival. Difficile de décrire par des mots simples les nombreuses scènes chocs d'un film très réfléchi. Malgré la noirceur du propos - une Ukrainienne qui devient une femme de ménage dans un hospice autrichien pour malades abandonnés en fin de vie, un Autrichien chômeur fauché et rejeté-, Ulrich Seidl fait aussi preuve d'un humour noir salvateur. Sa présence au palmarès assurerait une belle polémique..."

5/6

à noter que Jésus, toi qui sais, son documentaire qui, il y a plusieurs années, m'avait laissé une très très forte impression, repasse sur Arte dans la nuit du 12 au 13, à 1h00 du mat', dans le cadre de La Lucarne.

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ah bien ça ! merci

Putain, heureusement qu'on a Arte...

Documentariste, Ulrich Seidl n'a tourné que deux fictions : Dog days, sorti il y a quelques années en France et Import Export, présenté au festival de Cannes en 2007, et sorti en salles dans une quinzaine de pays depuis, mais pas en France. Dans ce film de 2h20, à l'instar de son compatriote Haneke, Seidl ne fait pas de prisonniers. Entendez par là que le cinéaste montre une Europe en pleine déliquescence, à l'est comme à l'ouest (deux histoires parallèles se déroulent en Autriche et en Ukraine) avec des personnages "à la limite", exploités, humiliés, réduits aux pires compromissions pour survivre. Parce qu'il montre un monde sans pitié, sordide et crû, Import Export s'est fait beaucoup d'ennemis sous prétexte qu'il fait des spectateurs de purs voyeurs. On peut aussi lui être reconnaissant de faire un cinéma "vrai", avec du coeur, des tripes et d'autres attributs corporels. On en sort boulversé, c'est un fait. Et heureux, au bout du compte d'avoir vu autre chose qu'un produit aseptisé et décervelant, du genre de ceux qui phagocytent un bon nombre d'écrans français. On a aussi le droit de détester ça, encore faudrait-il que le film soit distribué un jour chez nous (sur Arte, sans doute, vers 23h00).

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Pourquoi dit-on "Urinoirs" alors qu'ils sont blancs, la plupart du temps ?

Bordel, faudrait projeter une intégrale Seidl là...

Gilles Boulenger, si tu me lis ...

Sortie française programmée le 7 janvier 2009. A confirmer. Revanche, film qui représentera l'Autriche aux Oscars, serait lui sur nos écrans le 31 décembre.

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Pourquoi dit-on "Urinoirs" alors qu'ils sont blancs, la plupart du temps ?

Et hop l'affiche française:

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Doll, it's a heartbreaking affair

ces lettres en rouge, tu te dis "tiens, un message codé?".

hum, PORTEX ça veut rien dire.

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C'est pour EXPORT à l'envers je suppose.

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Doll, it's a heartbreaking affair

hey bien vu!

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C'est son sein qui dépasse sur le côté droit ???!!

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Hum je vote coude.

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Doll, it's a heartbreaking affair

J'ai pensé ça aussi mais c'ets quand même assez bizarre, il m'a l'air bien bas.
Cette pauvre fille doit avoir des bras plus longs que la moyenne

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