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MessagePosté: 06 Sep 2011, 09:04 
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C'est pas passé du tout.

Postulat de base : il doit me manquer 10 ans. Il me manque une certaine expérience de la vie de couple, sans doute de la parenté... S'il est impossible de ne pas ressentir une certaine empathie pour le couple et leur combat, chez moi elle a fini de disparaître lorsque Elkaïm s'effondre dans la rue en hurlant.

parce qu'à vouloir superposer au drame un certain second degré, faire une sorte de fabliau, le film perd tout intérêt. Accumulation de clichés (mère lesbienne d'un côté, bourgeois parisiens de l'autre. il veut avoir sa maison de disque et elle veut être artiste... MERCI), surréactions outrancières des personnages (mais PERSONNE ne réagit comme ça dans la vraie vie)...

Et la première demi-heure (jusqu'à la révélation de la maladie) est insupportable. Y avait-il vraiment besoin de ce prologue à rallonge, complètement affreux de niaiserie (détestable scène d'introduction d'ailleurs), qui culmine avec cette HORRIBLE chanson à deux, arrangé par -excusez moi du peu- Benjamin Biolay himself ?

C'est un petit mieux après. Le combat quotidien est assez bien illustré. Quelques touches d'humour plutôt bienvenues sauvent un peu le film. Mais ça reste difficile : scènes de fête qui donnent envie de frapper les personnages, scènes de famille encore pire...

Ca reste un film nombriliste. Certainement cathartique pour Donzelli et Elkaïm mais profondément autocentré.
D'ailleurs si Donzelli fait quelques efforts Elkaîm est visiblement mauvais.

Je pense que le vrai problème est d'avoir voulu donner ce petit côté fable au film (ça avait marché pour Amélie Poulain vous me direz, mais le sujet n'est pas le même, hélas).
Ah, aussi, tout le symbolisme utilisé dans le film mais qui ne sert à rien, pourquoi ?

Je retiens aussi quelques musiques sympathiques.

1.5/6 parce que c'est français et que je suis un peu chauvin, mais c'est généreux.

Ah, et l'utilisation de l'Hiver de Vivaldi m'a donné envie de le retirer des titres accessibles pour faire des BOs de films.

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MessagePosté: 06 Sep 2011, 10:08 
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Je m'attendais à franchement détester et finalement je n'ai pas passé un sale moment. De là à dire que j'ai passé un vrai bon moment, c'est autre chose ... Je pense que si je me suis senti impliqué à certains moments du film, c'est pour le sujet en lui-même, et rien d'autre.

Le sujet que j'évoque n'est pas celui de parents qui se battent contre la maladie de leur enfant. Pour être honnête, je n'aime pas tellement les gosses, et j'aime encore moins les parents, même si je pense que j'en aurai un jour, et que je deviendrai un tour un père relou qui soulera ses jeunes collègues célibataires avec son gosse à toutes les pauses café.
Non, le sujet que j'évoque est simplement celui de la maladie. J'ai souvent de grosses périodes d'hypocondrie, durant lesquelles je m'invente des maladies à la moindre bosse, au moindre bouton suspect, et qui vont me prendre quelques jours, quelques semaines et même quelques mois une fois. J'ai horreur de la maladie, je ne peux me résigner à tomber dans la déchéance physique, à devenir quelqu'un qui ne peut plus faire ce qu'il veut avec son propre corps, et qui est condamné à compter sur l'aide des autres pour survivre. Cette idée m'est insupportable. Le moindre film qui parle de maladie me touche donc instantanément, et me met très mal à l'aise. Même les films qui privilégient une approche comique ou légère, d'ailleurs.
Deux passage m'ont ainsi particulièrement plu : celui où Roméo dit à Juliette de ne pas aller faire des recherches sur Internet (chose que j'ai faite une fois et que je ne referai jamais), et ...
celui avec Roméo qui demande au chirurgien (acteur parfaitement casté, par un moment j'ai cru que c'était vraiment un chirurgien !) si Adam, sorti de la période de rémission, est guéri, et le chirurgien qui lui répond que maintenant, ses chances d'avoir un cancer sont identiques à celles de tout le monde ... Manière de dire qu'on n'est jamais tranquille avec cette putain de maladie, j'ai ri jaune sur le coup ...


A part ça, je dois dire que la façon dont ce sujet est présenté, mis en scène et interprété a eu au contraire plutôt tendance à me sortir du film. J'ai trouvé qu'il y a trop de passages avec POÉSIE (ou SYMBOLISME) écrit en gros à l'écran. Il y a de bonnes idées, c'est efficace, bien monté, bien écrit (d'où zéro ennui pour moi), mais c'est souvent facile. Vivaldi à donf pendant que Donzelli (moyenne) court comme une tordue dans l'hôpital, et Elkaim (mauvais) qui tombe à genoux en criant tête vers le ciel, c'est interdit. Le pire c'est que je sais que je me suis retenu de ne pas marcher. Si j'avais été dans un moment de faiblesse, et accompagné d'une fille jolie au lieu d'elmomo, j'aurais peut-être marché. Pas grâce à la mise en scène ou aux acteurs, non, grâce à Vivaldi, tout simplement. Le passage comédie musicale (j'aime Biolay, mais quelle caricature ici !) est tellement facile aussi ! Et il y a plein de choses comme ça (la voix-off, tous les séquences musicales, etc.). La sincérité qui transparait dans le fond rentre en conflit avec la roublardise de la forme.

Sinon, petit détail, parce que ça reste heureusement assez en retrait dans le film : il y a 50 ans, Jacques Demy filmait une vendeuse de parapluies et un garagiste de province. Ici, on a droit à tout un microcosme bobo qui ne me parle vraiment pas et qui m'ennuie.

C'est loin d'être mauvais donc, mais j'ai du mal à comprendre l'enthousiasme critique et public pour un film que je trouve franchement anecdotique.

3/6


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MessagePosté: 06 Sep 2011, 10:15 
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Tiens, merci à l'autre sujet (The Invader) de m'avoir rappelé le coup de l'Origine du Monde de Courbet aussi dans ce film. j'avoue c'était un point rigolo au milieu d'une séquence à mourir.

@Marlo : un esprit dérangé dans un corps malade, telle est ma devise :)

Sur la jolie fille : t'aurais au moins fait semblant en regardant son petit visage convulsé par les larmes. Je suppose que c'est un film encore pire pour les mères que pour les pères.

Sur la boboïsation : ya quand même plein de scènes ou ils courent tous les deux dans Paris, truc affreux.

Edit pour Art Core : toutafé.

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Dernière édition par elmomo le 06 Sep 2011, 10:21, édité 2 fois.

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MessagePosté: 06 Sep 2011, 10:17 
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Marlo a écrit:
Vivaldi à donf pendant que Donzelli (moyenne) court comme une tordue dans l'hôpital


Non à ce moment là c'est un gros morceau d'éléctro non ? Vivaldi c'est quand elle annonce la maladie à tout la famille... Un peu gros sabot tout ça.

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MessagePosté: 06 Sep 2011, 10:24 
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Art Core a écrit:
Marlo a écrit:
Vivaldi à donf pendant que Donzelli (moyenne) court comme une tordue dans l'hôpital


Non à ce moment là c'est un gros morceau d'éléctro non ? Vivaldi c'est quand elle annonce la maladie à tout la famille... Un peu gros sabot tout ça.


Ah bon ? Je confonds déjà tout :lol:
Elle aurait dû mettre la sarabande d'Haendel ou le requiem de Verdi histoire de faire encore plus bouleversifiant, non ?


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MessagePosté: 09 Sep 2011, 20:07 
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L'énergie électrisante promise est bien là, on est pas trompé sur la marchandise. C'est en ça, je pense, que le voisinage limite qu'entretient le film avec la vie intime du couple Donzelli-Elkaïm passe : on sent rapidement que c'est par cette urgence, ce besoin de redistribuer l'expérience quasi sans réfléchir, en en conservant la fièvre sans la conceptualiser, que le résultat peut prétendre à une réelle sincérité. Impression d'un film assez cru, peu chichiteux dans les grandes lignes, sûr de son concept : celui d'aborder cette histoire comme une bataille.

Ce côté frais, qui fait la force du film, se trimballe avec lui toutes les caractéristiques du film jeune : pour le meilleur ou pour le pire, ça part tous azimuts, ça utilise beaucoup de rustines, ça bouffe un peu à tous les râteliers ; toutes les armes sont bonnes à utiliser, tant qu'on les a sous la main, tant pis si c'est brouillon et médiocre - un truc comme la course dans l'hôpital, ou les réactions interdites lors de l'annonce au téléphone. Multiplication et répétition, aussi, de scènes-clips jusqu'à l'usure. Gestion pataude et bordélique du symbolisme certes mignon, mais qui ne résiste pas une seconde une fois transposé dans un cadre plus réaliste (les dialogues à base de "Roméo" et de "Juliette", ça ne passe pas). Gêne à voir mis en avant l'héroïsme de parents tellement cool et ingénus, quand le film prétend aussi faire leur autoportrait... C'est un peu casse-gueule tout le temps, et l'énergie du film a la lourde responsabilité d'être plus forte que la galaxie de casseroles qu'elle traîne dans son sillage, de transcender le bordel insondable du film, d'éblouir pour qu'on ne voie pas tout ces défauts. Or elle finit, comme ses personnages, par s'épuiser, notamment dans une dernière partie qui ne sait plus quoi inventer pour varier son récit.

Il y a une réelle beauté, au final (légers spoilers pour ce qui suit) à faire le portrait de deux jeunes gens qui sont passés à l'âge adulte, en même temps qu'ils se sont définitivement abîmés et détruits. A ce moment là, la jonction du récit et de la biographie réelle a quelque chose de beau, notamment dans ce petit épilogue ou, presque face caméra, le couple semble nous demander de tirer le bilan : voilà ce qu'on a réussi à faire, on a fait ce qu'on a pu. Tout le film ne peut cependant pas prétendre à ce rapport relativement sain à la réalité, tant il s'échine, avec ses personnages, à envoyer valdinguer la moindre trace de ce qui pourrait venir ternir ou mettre en doute le couple qu'ils incarnent. Cette histoire n'est pas celle d'une réussite : le couple s'est brisé, la machine de guerre s'est cassée en gagnant le combat. Je peux comprendre que, par l'ellipse géante qu'en fait le film, la vraie pudeur de Donzelli et d'Elkaïm se situe là, dans ces années où d'une certaine façon, ils ont perdu. Mais on ne peut être que gêné de ne les voir se représenter que sous leur plus beau jour.

Sinon je suis plutôt ravi des acteurs, notamment de tous les petits seconds rôles. Donzelli ne me gêne pas plus que ça, Elkaïm c'est la première fois que je le vois s'extraire un peu des personnages pâlots et mous qui le caractérisent habituellement - et à quelques accidents prêt il me semble avoir un jeu plus mûr.


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MessagePosté: 12 Sep 2011, 21:01 
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Il y a de très belles choses: l'humour est parfois franchement drôle, la réalisation est inventive, ménageant quelques surprises, et certaines scènes sont déchirantes. Le moment où l'enfant se met à crier alors qu'il est emmené au scanner, debout sur son lit en en tenant les barreaux tel un prisonnier, avec sa mère à côté, j'ai failli chialer comme une merde, parce que là est matérialisé en quelques secondes l'impuissance de la mère face au danger qu'encourt son fils; et lui s'en rend compte. C'est l'innocence donnée en pâture à la fatalité.
Mais sinon, j'ai du mal avec le ton général, qui insiste pour être léger malgré le drame; cette artificialité est évidemment le discours de la cinéaste, pour dire que le couple rame pour ne pas sombrer, mais tombe finalement à plat au bout du compte vu qu'on ne voit jamais les moments d'engueulade franche, ou de séparation du couple (et on ne comprend qu'abstraitement, et non sensiblement, pourquoi ils se séparent). Je souscris à l'analyse de je sais plus qui disant qu'on voit seulement les personnages sous leur jour le meilleur. Et c'est valable pour tous: du chirurgien "je suis franchement heureux" aux parents, en passant par les potes et les médecins, ça joue trop à "Plus belle la vie", qui rend ses personnages-attachants-parce qu'authentiques-dans-leurs-défauts-qui-par-rapport-à-leurs-qualités-sont-minimes. Ça m'a fait l'effet d'un film catho.

3/6


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MessagePosté: 13 Sep 2011, 09:11 
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Film catho ? Comment ça ? Pour le côté coincé "tout le monde il est beau tout le monde il est gentil" à la Le Quesnoy ?
Je parlerais plutôt d'un film "fable", en fait.


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MessagePosté: 16 Sep 2011, 20:05 
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Je rejoins Tom sur les seconds rôles qui sont très bien (prenez pas l'exemple de l'ancienne collègue de Donzelli devant la superette, elle par contre c'est la cata), surtout le chirurgien et la pédiatre. Et également Karloff sur la scène d'annonce téléphonique de la maladie. Scène bouleversante et pleine de lumière, où on passe des pleurs à l'espoir, où tout le monde doit sécher ses larmes et se préparer pour le dur combat qui s'annonce. La scène d'attente après l'opération est très forte elle aussi.

Drôle de film sinon : pop, rempli de lumière, sur lequel on chante, passe des rires aux larmes, et qui dégage une energie et une liberté de ton rare dans le cinéma français actuel. J'aime beaucoup le courage du sujet et la manière de Donzelli de l'aborder. Après de bonnes intentions ne suffisent pas à faire un bon film mais la cinéaste trouve ici le bon équilibre.

Le danger de ce genre de film autobiographique, c'est évidemment de trop se centrer sur soi, de plus penser à s'exorciser de son expérience qu'au spectateur. Ici, c'est tout le contraire, Donzelli et Elkaim partagent, convient les spectateurs, et je ne pense pas que la relative absence de défauts des personnages, vus constamment dans un bon jour, rentrent dans l'orgueil des 2 acteurs mais plus dans un processus d'identification qui marche du tonnerre. Et puis, la forme est ici au rendez-vous avec une mise en scène vive et inventive qui joue pour l'histoire.

Par contre, j'ai beaucoup aimé la dernière partie. Je ne trouve pas que le film s'essouffle, mais justement se renouvelle en apportant une dimension plus complexe et très juste à l'histoire. Le combat a eu lieu, il a été gagné mais pas sans dégâts ou débauche d'énergie.

Et Elkaim est bien. C'est vrai qu'on sent l'acteur habitué aux rôles pâlots, mais là il est investi et bien cadré par Donzelli.

5,5/6


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MessagePosté: 19 Sep 2011, 15:30 
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Oui, c'est borderline et parfois maladroit (Vivaldi, le cri d'Elkaïm, la course dans l'hôpital), mais bon sang, il se passe quelque chose au moins, on a une jeune réalisatrice qui fait autre chose qu'un film choral sur une bande de trentenaires, un récit de jeune-fille-qui-découvre-sa-sexualité ou un drame conjugual dans un grand appartement du 4ème arrondissement. Elle a des idées, elle met du rythme, elle est drôle. La chanson est aussi mauvaise que dans un film d'Honoré, mais au moins, ici, on n'en a qu'une à subir. Et je ne vois pas bien en quoi elle peint le couple sous un bon jour : ils sont complètement immatures, ils vivent aux crochets de leurs parents, ils pensent à eux en permanence, ils se déchirent... Alors oui c'est un conte, comme le précédent, et donc oui les acteurs sont parfois "mauvais", avec une diction absolument pas naturelle, c'est à prendre ou à laisser, moi ça me gêne mais pas autant que chez Rohmer par exemple.

4,5/6


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MessagePosté: 19 Sep 2011, 16:03 
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Citation:
Et je ne vois pas bien en quoi elle peint le couple sous un bon jour : ils sont complètement immatures, ils vivent aux crochets de leurs parents, ils pensent à eux en permanence, ils se déchirent...


Euh ça c'est ton interprétation, mais le dispositif esthétique du film tend à rendre ces comportements attachants et légitimes. L'humour, le jeu d'acteurs, la musique, la mise en scène...


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MessagePosté: 20 Sep 2011, 00:32 
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Si en plus ils étaient tristes et méchants, ça ferait un meilleur film ? Sous prétexte de la part autobiographique de l'histoire, il aurait fallu ajouter une scène où Donzelli mange un châton pendant qu'Elkaïm coule un bronze full frontal histoire de rétablir la balance ? Je ne suis pas d'accord avec cet argument, c'est un film et pas un documentaire, son contenu autobio ne regarde que ses auteurs à la limite, ils n'ont pas à faire du politiquement correct et à le constuire sur le modèle "des fois on a été super forts et des fois super nuls mais à la fin l'amour a triomphé de la maladie", c'est un film de combat, qui parle du combat, comment on avance, tombe, se relève, stagne, avance encore. Le film a bien assez de défauts sans lui reprocher de rendre attachant un jeune couple dont l'enfant a une tumeur au cerveau, évidemment qu'ils sont attachants dans ce scénario-là, et je me fous de savoir s'ils sont attachants en vrai.


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MessagePosté: 20 Sep 2011, 10:35 
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Je réagissais sur le fait que tu nies qu'ils sont présentés dans un bon jour, après ce dont tu parles maintenant est un autre débat. Ne t'excites pas...


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MessagePosté: 20 Sep 2011, 13:33 
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désolé, je ne voulais pas avoir l'air excité...


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MessagePosté: 23 Jan 2012, 12:47 
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Spoilers

Je pensais que le gamin mourrait in fine, et que le ton général serait encore plus décalé, du coup j'ai trouvé le posititivisme et l'auto-dérision finalement assez naturels... C'est plutôt comme ça que je vois la vie, donc je n'ai jamais été décontenancé. Plutôt amusé de retrouver ça dans un film... C'est un peu l'antithèse de Comme une étoile dans la nuit, maté récemment.


Si j'ai un peu de mal à kiffer Donzelli, j'aime beaucoup Jérémie Elkaïm et son parti pris constant de dire les choses, de rationaliser sans pour autant tomber dans l'hypocondrie. Le décalage vient beaucoup de cet état d'esprit, et de l'amour sincère des deux persos l'un pour l'autre, de la confrontation entre leur idéal de vie et la réalité de leur calvaire.

Cet état d'esprit et cet amour, il est plutôt bien retranscrit dans l'écriture des dialogues, les moments institutionnels désacralisés, le montage rapide et la BO flottante. Tout ceci vient former une oeuvre sympathique, et compenser une mise en scène assez plate. Il y a un vrai parti pris, un vrai point de vue, des personnages immatures parfaitement identifiables. Le cinéma est aussi un jeu de rôle, et je trouve qu'ils jouent à fond la carte du spectateur, en le faisant participer au délire plutôt qu'en le prenant à témoin de leur malheur ou même carrément en otage.

Très chouette.

4,5/6

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