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MessagePosté: 13 Oct 2008, 17:46 
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Successful superfucker
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Arnotte a écrit:
Toi tu postes peu mais bien!


Prends donc exemple. :D


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MessagePosté: 13 Oct 2008, 17:48 
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tape dans ses mains sur La Compagnie créole
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Inscription: 28 Juil 2005, 10:08
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DPSR a écrit:
Arnotte a écrit:
Toi tu postes peu mais bien!


Prends donc exemple. :D

:lol: Tu as raison... Je poste trop et souvent pour des conneries.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"


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MessagePosté: 16 Oct 2008, 10:28 
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J'ai eu un problème avec ce film. Dès le départ le côté "on capte le réel" m'a convaincu, le jeu des gosses, les dialogues, la mise en scène complètement tournée vers l'énergie de la parole, tout ça ça marche, j'ai vraiment eu le sentiment que les choses en étaient là à l'école, que les gamins pensaient comme ça, que les profs fonctionnaient comme ça, que c'étaient un peu la vie à l'écran.
Mais j'ai très mal pris le nombre important de scènes qui "traitent du sujet", qui sont là pour lancer le débat (les questionnements sur le conseil de discipline, l'enfant de sans papiers), les phrases exemplaires (monologue de pétage de plomb d'un prof), les situations type (embrouilles dans la classe, réussite des autoportraits du black qui montre bien qu'il a des ressources), les personnages quand même très écrits, très distribués... Parfois on n'est pas loin des dossiers de l'écran.

Alors c'est sûr que toutes ces situations existent dans la vie, qu'il n'est pas interdit de les représenter. Mais ici, séparées par des ellipses, on frôle quand même l'enchaînement discursif, la propre dissertation autour d'un sujet ; là où l'énergie des acteurs et la véracité du langage suffisaient en soi.
Parce que dans ces moments là, lorsque la classe et le prof s'affrontent ou se séduisent, la question de la friction et de la rencontre entre l'institution, un programme, et des individus, apparaît pleinement, dans toutes sa complexité et sa subtilité. là le film marche bien, là il est traversé par quelque chose d'autre que part une note d'intention. Ailleurs, on en arrive à des scènes où dans le même temps une gamine lit Platon dans son coin et une autre fait bien comprendre qu'elle va finir broyée par le système (tu la sens bien là l'étendue du grand écart scolaire ? L'espoir et son contraire dans les mêmes 5 minutes ?).

Bref, le côté très volontaire et programmé, l'impression presque constante de traiter un sujet, contredisent la liberté des acteurs et du dispositif de mise en scène. Y'a un côté faux-cul qui passe pas.
D'autant plus que j'adore les autres films de Cantet, où le discours passait en même temps que le drame familial par exemple, où les deux s'entre-alimentaient.
Là le discours parasite le reste, c'est bien dommage.

3/6

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Pré Carré


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MessagePosté: 29 Nov 2008, 20:19 
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Noony a écrit:
Dans la réalisation, contrairement à Zad, je ne vois Bégau héroïsé à aucun moment. Il est faible et les plans extrêmement rapprochés sur son visage blême et meurtri après la phase "insulte" en attestent

Tout à fait d'accord, j'irai même plus loin... on n'est même pas dans la neutralité, je trouve que Mr Marin est clairement montré comme faible.
Il se révèle souvent incapable de trouver les bons mots au bon moment...

La scène avec la gamine qui dit qu'elle ne comprend rien est terrible, pour moi c'est un aveu d'impuissance énorme du prof... on a quasi l'impression qu'il s'en débarrasse... on sent que la gamine s'est fait violence, que ce qu'elle dit est important pour elle, et le prof traite ça comme quelque chose de banal style "mais non, tu verras, ça va aller".

En fait, il ne réussit pas à avoir de prise réelle sur ses élèves.
Vis à vis de Souleymane, déja, même s'il essaie.
Et même vis à vis de Carl, qui lui change positivement, il n'y est probablement pour rien.

Et la scène de l'insulte également, où on n'a pas l'impression que c'est un emploi raisonné, mais une réaction de quelqu'un débordé, qui n'a plus que les insultes pour répondre.

On est vraiment dans un personnage "à la Cantet", d'ailleurs les expressions du prof ressemblent pas mal à celles d'Aurélien Recoing dans l'Emploi du temps.

Après, perso ce personnage me touche moins profondément que ceux de l'Emploi du temps et de Ressources Humaines dont je suis plus proche, donc forcément j'aime un peu moins que ses autres films... mais c'est quand même rudement bon.
Moi je l'ai vécu quasi comme un thriller... sous tension du début à la fin (et le film passe super vite).


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MessagePosté: 16 Jan 2009, 00:20 
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:lol:

où l'on apprend que berri voulait laurent gerra pour jouer le rôle de bégaudeau!

http://www.parismatch.com/parismatch/Ma ... -film/(gid)/64908/

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MessagePosté: 16 Jan 2009, 00:27 
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Il était temps qu'il cane en fait.

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MessagePosté: 16 Jan 2009, 00:28 
Film Freak a écrit:
Il était temps qu'il cane en fait.

Jericho? Oui.


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MessagePosté: 16 Jan 2009, 09:06 
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Buzz n'aime rien, c'est connu.

A la base le sujet m'intéresse énormément ayant grandi dans un collège très similaire, d'ou une déception finale d'autant plus forte.
Je fais partie des spectateurs pour qui le professeur est ici doucement héroisé. Certes il s'énerve, mais son énervement est toujours justifié par les circonstances et il ne franchit jamais la ligne.
Ceux pour qui ce type n'est pas un bon prof ont sans doute eu une scolarité assez bienveillante tellement ce type parait un saint comparé à des spécimens ( alcooliques, racistes, violents, et même un pédophile ) croisés dans la mienne au collège. De voir autant de monde s'emporter pour l'affaire des pétasses reste quelque chose qui me parait terriblement exageré au vu de la violence des rapports prof-élèves dans ce genre d'endroits.

Pas convaincu par une mise en scène brouillone, pas plus par des ellipses bizarres ( ça sert à quoi de nous parler de la mère chinoise si c'est pour l'évacuer à la fin du film ? ), ni par tous les acteurs ( si les ados sont crédibles, le jeune prof qui pète les plombs dans la salle des profs joue extrèmement mal ).

Ca ne me dérange pas du tout qu'un film soit une plongée dans le réel justement, à condition qu'il soit réaliste. Le prof qui laisse sa classe sans surveillance quand il part avec Souleymane, le conseil de classe ou personne ne dit rien aux deux " pétasses ", c'est assez grand-guignolesque.

2.5/6
Pour avoir évité la démagogie facile et avoir représenté un milieu assez méprisé sans condescendance.


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MessagePosté: 16 Jan 2009, 09:49 
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BuzzMeeks a écrit:
Buzz n'aime rien, c'est connu.

A la base le sujet m'intéresse énormément ayant grandi dans un collège très similaire, d'ou une déception finale d'autant plus forte.
Je fais partie des spectateurs pour qui le professeur est ici doucement héroisé. Certes il s'énerve, mais son énervement est toujours justifié par les circonstances et il ne franchit jamais la ligne.


Autant j'aime le film qui pour une fois montre un peu et de façon plus "réaliste" ce qui est vécu dans l'enseignement, autant je ne suis pas d'accord. Pour moi, il franchit tous les jours un peu la ligne dans sa façon de s'adresser aux élèves. Certaines paroles ou la façon dont il s'adresse aux élèves est souvent un peu méprisante et condescendante. Autant je trouve ridicule qu'il faille valoriser n'importe quoi autant quand on répond à des questions ou qu'on s'adresse aux gens on doit être dans un échange pas dans un rapport dominant de savoir / dominé. J'ai trouvé que dans sa façon de s'adresser à eux il transparaissait (à tort ou à raison, difficile à dire) l'impression qu'ils les trouvent bêtes. Et ça c'est déjà franchir la ligne. Il installe la possibilité du climat détestable qu'il va avoir avec dertaines élèves.

Après, pour les pétasses, le mot est super mal sélectionné et son emploi affaibli sa position et son propos pourtant juste mais pèter un plomb ça peut arriver quand t'es sans arrêt dans la tension donc ça ne me choque pas. C'est regrettable pour lui parce qu'il était en position de force pour renverser l'avis de la classe et la mini révolution que tentaient les pétasses justement.


BuzzMeeks a écrit:
Ca ne me dérange pas du tout qu'un film soit une plongée dans le réel justement, à condition qu'il soit réaliste. Le prof qui laisse sa classe sans surveillance quand il part avec Souleymane, le conseil de classe ou personne ne dit rien aux deux " pétasses ", c'est assez grand-guignolesque.intervention dans ce cas.


Là par contre je suis assez d'accord. C'est exactement ce que j'ai dit à Zaphod en sortant du ciné. Il ne viendrait à l'idée de personne de sensé de sortir en laissant toute une classe (surtout une déjantée et avec des éléments violents et entièrement mineure) seule.
Pareil pour le conseil de classe, si le Proviseur semble assez mou et permissif, il y a des profs opposés au laxisme supposé de l'environnement dont le rôle semblait plutôt correspondre à une intervention lors de ce comportement inadmissible.


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MessagePosté: 16 Jan 2009, 15:54 
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Alabama a écrit:
Certaines paroles ou la façon dont il s'adresse aux élèves est souvent un peu méprisante et condescendante.


J'imagine que son coté un peu hautain puisse géner, mais c'est tellement rien comparé aux trucs que des enseignants ont pu dire... j'ai pris rien que pour ma part des " Buzz Meeks a visiblement souffert d'un manque de calins à la naissance " et autres réjouissances de ce genre. Un de mes profs a été sanctionné pour avoir cogné bien brutalement un gosse, solidarité des profs derrière lui. Je vais pas énumerer les incidents que j'ai pu constater durant mon parcours, ce serait trop long, mais le personnage de Bégaudeau à coté c'est un ange, vraiment.
J'ai été le voir au ciné avec une amie, qui à la sortie m'a dit directement " je sais pas ou ils ont trouvé leur prof mais plus idéalisé tu meurs ". Et contrairement à moi elle a eu une formation privée tout ce qu'il y a de plus classieuse.

Alabama a écrit:
Il installe la possibilité du climat détestable qu'il va avoir avec dertaines élèves.


Je te trouve bien indulgente envers les élèves, qui créent eux-mêmes les conflits et se parlent entre eux d'une manière bien plus méprisante. Tu ne peux pas instaurer un bon climat dans ce genre d'endroits, parce que déja à la base les élèves n'en veulent pas.
Il suffit de voir comment est traité le gosse chinois. Ca c'est un des passages que j'ai préferé parce qu'il rend vraiment l'ambiance anti-travail qui peut avoir lieu dans ce genre d'endroits ou tout signe de curiosité intellectuelle est analysé par le reste de la classe comme de la soumission au(x) prof(s).


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MessagePosté: 16 Jan 2009, 19:43 
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Localisation: Au soleil !
BuzzMeeks a écrit:


J'ai été le voir au ciné avec une amie, qui à la sortie m'a dit directement " je sais pas ou ils ont trouvé leur prof mais plus idéalisé tu meurs ". Et contrairement à moi elle a eu une formation privée tout ce qu'il y a de plus classieuse.


Oui mais s'ils avaient mis un comme le tien ça aurait été aussi cliché car il n'y en a pas beaucoup non plus.



Alabama a écrit:

Je te trouve bien indulgente envers les élèves, qui créent eux-mêmes les conflits et se parlent entre eux d'une manière bien plus méprisante. Tu ne peux pas instaurer un bon climat dans ce genre d'endroits, parce que déja à la base les élèves n'en veulent pas.
Il suffit de voir comment est traité le gosse chinois. Ca c'est un des passages que j'ai préferé parce qu'il rend vraiment l'ambiance anti-travail qui peut avoir lieu dans ce genre d'endroits ou tout signe de curiosité intellectuelle est analysé par le reste de la classe comme de la soumission au(x) prof(s).


ah mais les élèves ont souvent une attitude détestable aussi. Mais d'eux on l'"attend" alors que lui est là pour montrer la voie normalement et ne pas se mettre en porte-à-faux. Je ne trouve pas qu'il soit un mauvais prof, au contraire, il essaie de faire les choses bien et avec réflexion. Je trouve juste que c'est sa grosse faiblesse ce côté hautain et un peu méprisant, ça met direct dans un rapport de force avec la classe et il se fragilise tout seul.


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MessagePosté: 28 Jan 2009, 15:15 
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Grosse claque et méchant retour 20 ans en arrière. On n'a peut-être jamais aussi bien raconté le quotidien d'une année de cours.

J'ai bien aimé que le prof ne soit pas idéalisé, il est comme ses élèves avec ses qualités et ses défauts et comme pour les élèves on a parfois envie de la baffer ou de le serrer dans ses bras.

Aussi les problématiques abordés sont très intéressantes mais le plus frappant c'est la non-communication, les élèves et le prof ne se comprennent pas, il y a comme un coté autiste chacun dans son monde... qui génère de grandes frustrations et incompréhensions. Et ce malgré le dialogue qui se fait pourtant incessant, voir fatiguant, usant. Le pire étant que cette non-communication semble aussi se poursuivre en salle des profs.


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MessagePosté: 28 Jan 2009, 15:18 
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Zaphod a écrit:
Noony a écrit:
Dans la réalisation, contrairement à Zad, je ne vois Bégau héroïsé à aucun moment. Il est faible et les plans extrêmement rapprochés sur son visage blême et meurtri après la phase "insulte" en attestent

Tout à fait d'accord, j'irai même plus loin... on n'est même pas dans la neutralité, je trouve que Mr Marin est clairement montré comme faible.
Il se révèle souvent incapable de trouver les bons mots au bon moment...


Exactement c'est ce qui m'a le plus énervé et frustré pendant le film, et je vois là une grande qualité.


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MessagePosté: 30 Jan 2009, 21:57 
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Poupée qui fait non
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A mon propre étonnement, j'ai beaucoup aimé... Je n'ai jamais connu ce genre de classe personnellement et j'ai eu envie de baffer les élèves vite fait bien fait... jusqu'à ce qu'on voit les profs entre eux et que j'ai aussi eu envie de les baffer.
M. Marin a tout du prof que je n'aurais pas aimé avoir, pas à l'aise, hésitant, condescendant, essayant de blaguer mais à côté de la plaque, se laissant dépasser par les événements...
Mais tout ça est assez fascinant, et surtout il n'y a pas de surdramatisation, de surexplication, juste quelques moments comme dit plus haut où on n'y croit plus (la scène du conseil de classe avec les deux "pétasses"), alors que tout le long j'ai été clouée par le réalisme et le naturel du truc.

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Janet


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MessagePosté: 08 Avr 2009, 09:46 
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L'impertinent pertinent
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Un vrai plaisir de retrouver Cantet et son style si singulier : un naturalisme baigné de réalisme, un intéressant mélange entre improvisations réussies (les élèves) et interprétations boîteuses (les profs), une écriture fluide pas totalement dépourvue de scénarisation, et une mise en scène entièrement tournée vers ses personnages et leur environnement, comme si les premiers étaient prisonniers du second, comme englués. Comme dans Ressources humaines et l'Emploi du temps, il y a de la culpabilisation quotidienne chez le personnage principal. Trouver sa place dans la vie professionnelle, faire bonne figure, ne pas perdre la face, être crédible dans ses fonctions, maintenir l'équilibre entre le discours paroissial que l'on représente et ses doutes personnels, naviguer entre le discours appris par coeur et les mots qui sortent naturellement, taire sa nature pour ne faire parler que l'uniforme... Ici Bégaudeau est moins idéaliste que le Torreton de Ca commence aujourd'hui, moins éclairant que la Carole Franck de l'Esquive, et incarne un personnage secret, opaque, voire même tendu et mal à l'aise. Le malaise est d'ailleurs croissant, plus les frustrations s'accumulent ; et comme dans ses précédents films, Cantet parvient à nous questionner sur l'intérêt de tous ces efforts... l'école est comme le monde de l'entreprise, un lieu verrouillé par les codes et les faux semblants. De la théorisation, des procédures, des règles, des lois. En cela les élèves sont les meilleurs moments du film, en offrant de la vie et de la fraîcheur, par leur naïveté, leur individualisme (malaise renforcé aussi par leur incapacité à parler d'eux, à communiquer de façon satisfaisante pour soi-même), là où le monde adulte dépeint par Cantet dans ces 3 films ne cesse ne nous renvoyer une image guindée, grise, bouffée par les compromis et les codes. Où l'on est jamais très loin de la pétrification sociétale. Un film tout aussi dépressif que ses deux premiers... mais il y a quelque chose auquel je crois profondément.

5/6

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