Forum de FilmDeCulte

Simon a 8 ans, il est orphelin. Son rêve est de trouver une famille prête à l’accueillir. Mais Simon n’est pas un enfant comme les autres, il a un pouvoir secret : il est capable de prendre l’apparence de chaque personne qu’il a déjà touchée...

Choix de fantastique original: le shapeshifter, le caméléon. Et approche généreuse et grand public, en mode spielbergien assumé: mise en scène fluide et élégante malgré un budget dérisoire (magnifique première transformation). Toutefois, l'amblinisme du truc est parfois un peu lourdingue et déjà-vu, notamment à cause d'une musique jolie mais tartinée absolument partout dans le film.

Non, ce qui est cool c'est l'humanité humble du film, son scénario simple et bien mené, ancré dans un monde "réel" inattendu (ici, la Bretagne), le tout saupoudré d'un vague trouble incestueux dans la relation soeur/"frère". Evidemment, on aurait aimé que ça aille encore plus loin (aussi bien dans le shapeshiftage que dans la perversion), mais ça reste franchement très très bien pour un premier film fait avec des cacahuètes. Le climax se déroule dans deux couloirs mais il réussit à être prenant, et j'ai adoré le dernier plan.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

J’étais intrigué mais la bande-annonce me fait craindre le jeanpierrejeunisme dans la partie enfantine et il semble y avoir un "glow" numérique dégueu sur l’ensemble du film.

Le Jedi a tout dit.

J'ai trouvé ça mignon, mais dans le bon sens, avec un respect du premier degré finalement rare dans le cinéma français. La première partie avec les enfants est très belle et si j'aime un peu moins la suite (surtout que le pitch offrait quand même plus de potentialité), le climax final est bien trouvé.

4/6

(Benjamin Voisin est le nouveau François Civil)

Mignon c'est vraiment le mot le plus adéquat pour qualifier ce premier film sous influences qui réussit l'exploit de ne pas tomber dans la niaiserie ou le pathos trop appuyé (même si le dernier acte nous fait craindre le pire). Pas de symbole lourdingue (j'ai cru à un moment qu'on allait partir sur un truc poético-cliché autour de l'espace mais le film a l'intelligence de pas partir là-dedans), juste un excellent pitch plutôt bien exploité, même si évidemment ça reste un peu minuscule. C'est aussi là où le film est réussi je trouve, dans cette manière de n'avoir jamais l'air cheap ou limité. Ils ont eu l'intelligence et surtout l'humilité d'adapter leur pitch à leurs moyens, à leurs décors et du coup ça passe très bien. Surtout qu'en effet quelle bonne idée d'être allé en Bretagne ça donne au film une vraie personnalité.

Il y a par contre deux trous de scénarios que je trouve un peu limite. Le premier est confus

L'autre truc c'est qu'on ne comprend pas du tout pourquoi

En parlant d'E.T c'est vraiment l'influence majeure avec des plans limites pompés et en effet la musique williamsienne en diable est un peu trop tartiné partout. Mais l'actrice est jolie, c'est joliment romantique, c'est touchant (j'ai laché une larmichette) et le dernier plan est en effet excellent. Un côté rafraîchissant dans le ciné français qu'on n'a pas l'habitude de voir.

Sinon grosse révélation quand j'ai déduit que l'acteur moche qui joue Thomas grand s’appelle aussi Karmann et qu'il ressemble comme deux gouttes d'eau à Sam Karmann et que donc le réal est sans doute son fils et frère dudit acteur. Un peu déçu, je pensais le mec sorti de nulle part mais finalement non (même si on est d'accord Karmann c'est pas Coppola).

4/6

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CroqAnimement votre

J'aurais dû m'en douter, généralement, quand quelqu'un dit d'un film "c'est une fable", ça veut dire que c'est écrit avec les pieds.

La première demi-heure est franchement réussie. Déjà, il y a cette influence indéniablement amblinienne, pas juste dans la musique (les nappes sont relou au début d'ailleurs) et la photo (abusé aussi les floods de lumière, souvent bleue, qui passent à travers les fenêtres...y a notamment ce moment magique où une lumière, que l'on ne saurait qualifier autrement que de divine, ILLUMINE une cage d'escalier où la dame du foyer parle à Simon avant de lui dire "allez, va te coucher", WTF IL EST 14H LÀ) mais aussi la mise en scène (le premier plan ou tous les plans avec des miroirs font de la bonne imitation du Padre) et surtout dans une sorte de fantastique accepté immédiatement par les enfants mais qui ose emprunter des chemins sombres inattendus. Évidemment, ça ne se ressent plus DU TOUT par la suite.

Passé ce premier acte, le film s'enlise à partir d'un time jump malhonnête qui n'est que le premier et le plus gros des nombreux raccourcis du script.
Ça facilite tout par la suite mais à mes yeux, ça ne fait qu'attirer l'attention sur les raccourcis et incohérences. scène qui ne sert évidemment qu'à donner la soudaine impulsion (au bout de 10 ans) à Simon de reprendre son apparence "pour voir".
Par la suite, tout n'est que précipitation. Chaque charnière narrative est bazardé après la précédente.

"Nan mais c'est une fable."

Pitié.

À partir de là, moi, c'était plus possible. PAS UN SECONDE le film n'exploite le trouble pourtant inhérent à sa proposition. Mais bon, ce n'est pas un film intéressé par une quelconque ambigüité.

Arrive alors le dernier tiers RIDICULE, vraiment, avec des scènes nanardesques. J'ai littéralement explosé de rire. Et le dernier plan m'a fait rouler des yeux.

Enfin bref, je vais arrêter de résumer le film, y a rien qui va.

C'est un court métrage étiré qui se croit poétique comme sa fin mais qui est juste vide.

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Argh j'avais envie de le voir (et puis en même temps c'est pas comme si les 3/4 des séances étaient en JOURNÉE)

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Netflix les gars, Netflix.

FF tu fais l'enculeur de mouches là alors que tu es le premier à fustiger cette attitude dans les films qui te plaisent (never forget les barbes de TDKR). Évidemment que c'est un scénario un peu faiblard fonctionnant par raccourcis un peu facile mais globalement ça tient même si je suis d'accord sur quelques points (la course sur la plage, ridicule).

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CroqAnimement votre

Faut savoir, j'encule des mouches ou le scénario est "évidemment faiblard, fonctionnant par raccourcis un peu faciles"?

Je fustige cette attitude quand elle n'a aucun sens (l'absence de barbes ne facilite en rien les charnières narratives de TDKR, à la limite cité plutôt le retour de Wayne de la prison jusqu'au Gotham censément barricadé et je concède que l'ellipse à ce moment est une facilité mais elle ne créé pas de trou, on peut deviner la justification implicite de ce qu'un mec comme Batman est capable de faire).

Bref...en l'occurrence, le plus gros problème ici n'est pas le Time jump mais la précipitation constante qui freine mon saut de foi et la superficialité du film qui passe à côté du trouble, de l'ambiguïté, et aussi les détails ridicules.

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