Forum de FilmDeCulte

Découverte hier de cet improbable film où Lee Marvin côtoie Henri Guybet et où Bernadette Lafont lui colle ses nichons sur la gueule en le suppliant de la baiser et en l'implorant de la soulever avec son foutre (c'est clair que c'est pas du Audiard... ah ben si en fait c'est Audiard qui dialogue le film )

L'histoire de la cavale de ce gangster américain réfugié dans une ferme de dégénérés est totalement singulière en ce qu'elle confronte deux univers bien distincts. Le polar américain rencontre la soupe aux choux. C'est totalement inattendu et Boisset y va à fond dans l'espèce de folie furieuse paroxysmique qui soulève tout les personnages et qui laisse Marvin complètement perdu au milieu de tout ça. Et la chaleur aidant tout cela tombe vite dans une spirale de violence et de sexe. Le film se permet d'aller quand même très loin et ne s'interdit rien. C'est vraiment jouissif et jubilatoire car après tout ce n'est qu'une comédie grasse et avec un vague fond policier. On est loin du constat d'un Dupont Lajoie même si le regard sur la campagne profonde n'est pas tendre (tous des obsédés alcoolos et racistes)...
Moins convaincu par le gamin qui surjoue toutes ses scènes mais qui à dix ans a des dialogues sympas (allez tous vous faire enculer à sec bon c'est pas du Audiard mais... ah si c'est du Audiard).

Bref grosse surprise, je me suis eclaté, c'est drôle, subversif et quel putain de casting ! C'est un cliché de dire ça mais c'est clair qu'aujourd'hui faire un film comme ça paraît totalement impossible.

5/6

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CroqAnimement votre

Je suis fan moi aussi. Film de malade au casting de malade. Victor Lanou, énorme.

Film de déglingué, avec un gosse au début qui se prend une balle dans le bide... C'est dégueulasse de bout en bout, et j'adore la comparaison avec La Soupe aux choux effectivement (Artcore a tout dit), même si ça me fait encore plus penser à Affreux sales et méchants. Lee Marvin est impérial (folie furieuse du casting), et tous les autres sont cradingues à souhait (le détail du flic sodomisé !).
Un seul reproche : au final, ça ne mène pas très loin, tout ça. Y a peu d'interaction entre le héros et la famille, et tout se résout très vite.
4/6

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
(168 pages, 14.00€)
Commande | Site perso

De nos jours, en France, dans la Beauce. Traqué par la police à la suite d'un hold-up sanglant, un gangster américain vient se réfugier dans une ferme occupée par une famille passablement abrutie.

Il a des films sur lesquels on tombe comme ça au hasard dont la couverture, le casting, le sujet nous font nous demander : pourquoi n'ai je jamais entendu parler de ce film ? " On appréhende. On se dit que si ce film est tombé aux oubliettes du monde cinéphile, c'est qu'il doit y avoir une raison. On se lance quand même et on découvre un O.F.N.I. Merci à la collection Make my day dirigé par Jean-Baptiste Thoret qui permet depuis quelques temps de découvrir quelques objets méconnus dignes de curiosité.

Attention le film est loin d'être parfait. On est parfois proche du cinéma bis et certains y voient même un nanar. Si tous les nanars pouvaient avoir cette qualité. Il y a quand même des images ( ce "bateau perdu dans un champ e blé) et des scènes qui restent en tête.

Commençons par le point fort : la casting. Lee Marvin qui joue dans un film français, cela sort des sentiers battus. A cela s'ajoute une galerie de gueules du cinéma français. Victor Lannoux et Jean Carmet dans le rôle de bouseux alcooliques, obsédés sexuels, violents. Bernadette Lafont dans le rôle d'une crasseuse nymphomane. Miou Miou dans le rôle de la belle perdue chez les ploucs mais pas si gentille que ça. David Bennent ( le gamin du tambour) avec sa tronche si bizarre. A cela se rajoute Jean Claude Dreyfus et Henri Guybet dans le rôle de flics.

Puis il y a le cadre : le bocage de la Beauce et ses immenses fermes isolées offrant un cadre pour les dégénérés n'ayant rien à envier à Delivrance. Voir Lee Marvin courir dans ses immenses champs de blé pourchasser par des hélicoptères reste une image forte.
Il imagine trouver un refuge dans cette ferme perdue au milieu de nulle part. Il n'y trouvera que violence.

Le film adapte le roman éponyme de Jean Vautrin. Je n'ai pas lu le roman mais la bd adaptée par Baru. Le film lui est supérieur.

Les dialogues sonnent souvent trop cinéma bis mais le plaisir de voir cette figure américaine archétypale du gangster luttant et se débattant contre nos ploucs surpasse les nombreux défauts. Le film ose le violence frontal, le cul, les meurtres gratuits, un enfant voleur, obsédé qui va au bordel.

Il y aussi ce très beau final assez immoral.

Une surprise.

Je vais tenter le Blu Ray, merci !

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I think we're gonna need a helmet.

Tombé dans l’oubli, tu y vas fort.
Je l’avais vu il y a un an ou deux dans le cadre de ma petite rétro Boisset (abandonnée car tout n’est pas du même niveau). Celui-là, rien que la scène d’ouverture donne le ton. Puis j’aime bien les films français sous le cagnart (L’été en pente douce, Bleu comme l’enfer….).

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
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le wtf fut complet, je ne m'attendais pas du tout à ça, j'étais preêt pour un total western, un truc taiseux et sec, je me retrouve devant ce truc zinzin, où chaque scène offre son idée de deglingos. on est perpétuellement à la frontière du nanar, ce n'est effectivement pas grand chose, mais l'énergie et la folie du truc compensent largement. et c'est hyper intéressant comme c'est assez impossible de déterminer à quel degré ça a été fait, c'est tellement improbable aujourd'hui (le coup du gamin qui va au bordel, "il a lui a callé un billet entre les fesses et il dit que c'est un bon investissement !"), tellement too much, mais je sais pas s'il caricaturait vraiment un milieu social où si c'était déjà du grand guignol pour rigoler. quoi qu'il en soit une invraisemblable curiosité - produit par tf1 ?!? - c'est dispo sur mycanal en excellente qualité.

Allez hop sur la watchlist.

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UBERLINKS toujours dispo sur OCS et MyCanal!