Film Freak a écrit:
C'est là que tu passes à côté de la série, je pense, et de son propos, de ce que ça cherche à raconter, à savoir la question de la mémoire et de la souffrance comme nécessaire au développement de la conscience, du soi, etc.
C'est pourquoi la décision finale de Maeve n'a pas "aucun sens", c'est le choix conscient qu'elle fait enfin seule alors que tout le reste (même sa rébellion et évasion) étaient programmés, parce qu'elle aussi a atteint "le centre du labyrinthe", à savoir sa conscience et réalise, comme lui a dit Bernard, que la mémoire (de la souffrance) est la seule chose qui nous permet de ne pas refaire les mêmes erreurs. La souffrance est la seule manière de ressentir quelque chose, pour soi mais aussi pour autrui. Ceux qui ressentent sont humains (tandis que les humains semblent ne plus rien ressentir, l'Homme en Noir étant le meilleur représentant de ça, pensant que pour gagner le jeu, il faut être insensible).
Ça d'accord mais fallait-il dix épisodes laborieux pour arriver à ça ?
Citation:
Est-ce qu'on attend de Blade Runner que ce soit "fun"? C'est pas le but de la série du tout.
Et même en l'état, je trouve qu'il y a plein d'idées...pour n'en citer qu'une, qui a en plus une cohérence avec l'une des thématiques de la série, j'adore Maeve qui acquiert des pouvoirs divins en dictant aux autres hôtes quoi faire par le biais de phrases qui ressemblent à des didascalies,
Là d'accord, c'était pas le but de la série. Mais je sais pas je la trouve "pauvre", répétitive, manquant d'idées fortes que ce soit dans son univers ou même dans sa narration.
Citation:
Oui donc tu t'es trompé de série...quand tu dis (sur Twitter) que la série s'arrête là où elle devrait commencer, je me dis que tu n'as pas saisi l'intérêt de la série, qui n'est pas de montrer une révolte (vue mille fois) mais l'accès à la conscience, comme cela vient à un être synthétique, à une intelligence artificielle...en ça, la série les a justement construit, ses personnages, plutôt que de juste faire du vulgaire humains vs. robots.
Oui mais on retombe sur la même problématique. A mon sens, l'accés à la conscience des robots (vs la perte de la conscience des humains) est juste une thématique. La série en a fait son sujet principal. Pour moi c'est trop ténu, ça manque de chair et d'incarnation. Voir dix épisodes là dessus en fait ça ne m’intéresse pas.
Citation:
Tout le trip méta sur la narration et le fait que le labyrinthe est également structurel et donc destiné autant aux hôtes qu'aux spectateurs et donc les différentes révélations sur les différentes temporalités ou les réelles identités de Bernard puis de la conscience des robots...qui n'est autre qu'eux-mêmes (l'idée de "l'esprit bicaméral"). Ce sont toutes ces strates narratives et thématiques que je trouve vertigineuses.
Oui je doute pas que c'est très documenté et fouillé. Mais le résultat me semble globalement décevant.
Citation:
Faut quand même être aveugle là...
Je persiste, je trouve que les mecs avaient des thématiques fortes (même si pas originales) mais qu'au final ils ont jamais réussi à les intégrer dans un récit puissant, à nous faire aimer des personnages, à nous faire vibrer.