Cosmo a écrit:
Ma supposition était que le distributeur avait une bonne raison, probablement économique, de ne pas sortir ce DC. Ton affirmation était qu'il était simplement stupide et qu'il faisait mal son boulot (je te cite, là !!!!).
Parce que dans un contexte normal, oui, ça aurait été con de pas sortir la DC. Mais la bataille entre studios est venu foutre la merde la-dedans... C'est donc un problème de droits, pas un problème d'orientation marketing. Après, j'ai eu tort de dire que l'éditeur DVD faisait mal son boulot, puisqu'il s'était fait baiser d'avance.
Citation:
Quant à ma vision terre à terre du cinéma, que veux-tu, le rêve c'est pour l'écran, mais là nous sommes dans la réalité. Oui, le cinéma est un art, mais aussi une industrie qui coûte un paquet de fric.
Je sais bien, merci...
Dans certains cas, je peux très bien comprendre la frilosité, l'adaptation à la réalité économique... Je ne suis pas naïf, mais je dis juste qu'il ne faut pas s'en servir systématiquement comme excuse à de tels dérapages et fautes de goût ("Mission 95C"? Vraiment?) ... Pourquoi dépenser du fric pour des affiches repoussantes qui donnent plutôt envie de fuir? Pourquoi faire des overdoses de promo pour des films qui sont assurés de marcher? (les Harry Potter par exemple) Pourquoi sacrifier à ce point des bons films qui sont susceptibles de trouver leur public si on les vend correctement? Les exemples sont nombreux... Par exemple, je suis agacé à chaque fois que je vois des nouvelles affiches dans les bus après la sortie du film avec les résultats au box-office genre "Déjà deux millions d'entrées!" Je sais bien qu'il y a le désir de tout miser sur un film qui marche déjà pour faire le meilleur score possible, mais en fin de compte, le bouche-à-oreille a toujours eu plus d'impact qu'une nouvelle campagne d'affichage...
J'ai jamais dit qu'il fallait sortir les films de Rivette sur 500 copies. Faut juste respecter un certain équilibre entre l'offre et la demande... Simplement, je trouve que le marché des films en arrive trop souvent à de telles aberrations.
Citation:
(je me souviens de l'attachée de presse de Mk2 qui me disait que, malheureusement, ils étaient bien obligés de diffuser les gros blockbusters dans leurs cinémas, qu'ils n'avaient pas le choix, qu'il y avait une réalité économique qui ne leur plaisait pas, mais qui était bien là).
Mais ça, je comprends très bien. Et je n'ai rien contre les multiplexes parisiens qui proposent blockbusters ET films d'auteur, qui prennent des risques tout en s'assurant de remplir au moins certaines salles.